Gilets jaunes. Acte II. RIC Par Sarah Cattan

Votre serviteur n’est pas une TV addict. Votre serviteur ne manie pas davantage la télécommande avec frénésie.

Et pourtant.

Dans ce qu’ils nomment tous depuis une semaine l’Acte V, comment ne pas tout au long de la journée garder un œil sur les images des chaînes en continu.

Tu l’as fait ? T’as allumé BFM ? C’est moooort dirait Leonarda

Ça y est j’t’ai vu t’as passé la journée à zapper

LCI CNews C’est quoi, déjà dès l’aube présents en plateau, comme ils disent, tout ce beau monde, déjà prêt à dégainer avant même que les barbares n’arrivent – Quelle aubaine pour ces chaînes télé quand même

Tu les entends s’exprimer doctement. Le doute ne les habite pas. On croirait, à les entendre, que tout ça, c’est du Tout-venant. Du déjà-vu. Ils se répètent. Ils affirment

Que le mouvement périclite

Que bon ben ça va Faut savoir rentrer au bercail

Que bientôt les fêtes auront raison d’eux

Que Flute alors : Y a eu Avant et Après le Discours. Que veulent-ils donc encore.

Que c’est quoi cette France du bas qui veut se mêler de politique (sic)

Qui se mêle d’exiger !

Ils avaient qu’à voteeeer Ces irresponsables d’abstentionnistes

Alors à présent ben qu’ils attendent leur touuuuur

D’ailleurs, sont tout désorganisés

Zont personne pour les représenter

Disent tout et n’importe quoi

Et d’ailleurs Que disent-ils là encore ? Disent RIC RIC RIC RIC RIC

Tu t’étonnes. Tu ânonnes devant l’acronyme

Y en a bien quelques-uns qui l’avaient notée, cette exigence d’un Référendum d’Initiative Citoyenne, même qu’ils disent : C’est quoi encore cette obsession de longue date.

Pourtant à la Conf de ce jeudi à Versailles, cette allocution prononcée dans la salle-même du Jeu de Paume.

L’inscription du Référendum d’Initiative Citoyenne dans la Constitution n’avait-elle pas été longuement précisée et ne disait-elle pas le malaise démocratique prégnant.

Donner au peuple la possibilité de se faire entendre, n’était-ce pas ce qui revint en boucle ce jour-là mais dont peu se firent écho.

Peu s’en firent écho : What ? Leur colère ne reposait donc pas que sur leur porte-monnaie ?

Que sur les injustices et autres humiliations ?

Que sur la personne du Président ?

Viens que je t’explique : Accroche-toi. Car ils plaisantent pas. Ils se disent dépossédés du contrôle sur la marche du pays, et eux, ils le disent. Haut et fort. Ils veulent donner leur avis. Et pas tous les 5 ans. Et puis tous les 7 ans. Et pas à défaut. Comme on fait. Tous. Lâchement.

Ils veulent davantage. La démocratie représentative, qui les réduit au silence pendant les cinq ou six ans qui séparent deux scrutins, ils en veulent plus.

Ils le disent désormais clair et net : ils veulent plus de démocratie. Ils exigent le R.I.C 

Toi qui dis qu’ils vont se lasser ? Souviens-toi de la place du Jeu de Paume. Où des députés firent le serment de ne pas se séparer tant qu’une nouvelle Constitution donnant plus de pouvoir au peuple n’était pas adoptée.

Les commentateurs, là, ont-ils zappé que le RIC, déjà le 25 novembre ils en parlaient. En faisant le point le plus important de leur colère. Née de cet insupportable sentiment de n’avoir pas avoir été entendus.

Alors même que le PR finissait son allocution.

Des miettes, ils n’en voulaient pas

De l’aumône, guère davantage

Et surtout, le PR avait bien dit l’avoir entendu, le malaise démocratique. Mais de réponse concrète il ne fit point. Marquant, nous disent même Les Gilets, la rupture. Entre les élites et les Français.

De mauvais esprits jaunes allèrent même jusqu’à dire que si le PR leur accorda tant et tant, c’était pour préserver précieusement ce à quoi Il ne voulait surtout pas toucher : plus de droit donné au peuple, c’était niet. Et eux, cette démocratie qu’ils jugeaient obsolète, ils voulaient en changer.

Mais c’était quoi, au juste, ce RIC, se demandèrent les plus sérieux. Et en quoi se distinguait-il de ce qui existait déjà dans le droit français.

Les Gilets, résolus à passer les fêtes ensemble, répondirent qu’ils exigeaient :

D’être écoutés.

De pouvoir prendre part aux décisions politiques.

D’avoir voix au chapitre

De pouvoir choisir. Qu’il s’agît de thèmes concernant la vie politique générale du pays. De problématiques locales. Nationales.

Ils voulaient que fût permis à un groupe de citoyens et de citoyennes de créer une pétition sur un sujet sur lequel ils souhaitaient faire voter l’ensemble de la population nationale. Selon un seuil de signatures défini par les textes, l’exécutif serait obligé de convoquer un referendum. Il serait tenu par l’issu du vote. Ne disposerait pas de pouvoir discrétionnaire pour passer outre le résultat.

Le RIC ? Il pourrait renforcer la démocratie, notamment en obligeant les élus à tenir leurs engagements, en permettant de lutter contre la corruption, en prolongeant le débat démocratique, en sanctionnant une promesse non tenue.

Le RIC ? Il a déjà été élargi au RICACLR. Entends Referendum d’Initiative Populaire Abrogatoire, Constituant, Législatif et Révocatoire : l’idée étant d’étendre au maximum le pouvoir d’intervention citoyen, offrant l’opportunité de réclamer une nouvelle loi ou d’exiger la suppression d’un texte, de modifier la constitution ainsi que de contraindre un élue au départ.

Il serait même possible d’aller plus loin. De donner la possibilité de s’exprimer sur les traités internationaux. Oui Oui Un Mélenchon ou une Le Pen avaient vaguement abordé ce point en 2017. Mais as-tu remarqué ? Ils sont à ce jour, l’un et l’autre, hors sujet.

Oui encore, il existe bien aujourd’hui en Suisse un droit d’initiative populaire au niveau fédéral. Lequel permet de demander une modification de la Constitution du pays.

Les contempteurs leur chantent que ça existe déjà en France. Mais les Gilets, eux, savent qu’aujourd’hui, en France, les raisons d’invoquer un referendum sont limitées par la Constitution et restent à l’initiative des pouvoirs élus. Que les institutions françaises actuelles bloquent toute mise en application du RIC. D’où la nécessité d’un changement structurel profond vers davantage de démocratie participative. D’où leur volonté de se ressaisir de la politique.

Qui pour blâmer ceux que nous conspuâmes, leur reprochant leur désintérêt au moment des élections.

Certes les limites de l’outil doivent être pensées avec sagesse. Proposer une loi à la population ne se ferait jamais dans la précipitation et hors débat. Faisons confiance en l’éducation du citoyen capable  dès lors de se forger un avis éclairé sur les sujets concernés. Placé face à ses propres responsabilités et responsable des conséquences de ses décisions, gageons qu’il sera à la hauteur. Et fera mieux que ceux dont il ne veut plus.

Qu’il saura utiliser :

Le RIC révocatoire. Qui permettra au peuple de révoquer n’importe quel responsable politique, aussi bien le président, qu’un ministre, un député ou n’importe quel élu.

Le RIC législatif. Qui permettra au peuple de proposer un texte de loi.

Le RIC constituant. Qui permettra d’amender la Constitution.

Pour justifier sa mise en place, les militants du RIC s’appuient sur l’article 3 de la Constitution, qui définit que la souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

Ah si nos dirigeants avaient mieux lu le rapport de du Nobel Joseph Stiglitz[1] qui appela avec d’autres économistes de renom les gouvernements à mieux prendre en compte l’insécurité économique et ses conséquences sur les inégalités. Qui plaidèrent notamment pour une approche qui irait bien au-delà de la mesure du PIB et insisterait sur la notion de bien-être.

Ah s’ils avaient écouté le professeur d’économie Marc Ferracci[2] lorsqu’il expliquait que pour réconcilier les citoyens avec l’État, il fallait produire de l’information claire, fiable, transparente et indépendante.

 Gageons qu’il est encore temps et que créer un référendum d’initiative citoyenne sera faire le pari de l’intelligence collective.

Sarah Cattan

[1] Rapport sur les indicateurs économiques présenté à l’Elysée le 6 janvier 2011. Paris.

[2] Université Paris 2 Assas.

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23 Comments

  1. La jaunisse est une maladie grave et pourrait être mortelle.
    Notamment vus les symptômes évidents des taches brunâtres qui ne peuvent plus échapper à personne.

    Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions et le diable est dans les détails. Instaurer le RIC démontrerait ça avec brio en provoquant un chaos permanent ; ce qui est, en sous-main, le souhait inavouable de la brunisse qui instrumentalise la jaunisse.

    Sous prétexte de plus de démocratie ces idiots utiles de jaunes n’en auront plus du tout. Et nous tous avec.

    La question posée dans un referendum doit être simple et la réponse, uniquement OUI ou NON.
    AUCUNE question dans le domaine politique ou social en France ne peut être ainsi formulée ; donc AUCUNE ne peut faire l’objet d’un referendum.

    Et les expériences des referendums (referenda, puisque latin…) passés, en France ou ailleurs, démontrent le potentiel explosif de la méthode.
    Le dernier en date étant celui du Brexit dont le chaos fissure la Grande Bretagne et pourrait la casser du côté de l’Ireland, de l’Ecosse, et même de Londres ; sans oublier les nombreuses lignes de fractures non-géographiques à l’intérieur du royaume.

    Le pire ? Ces suicidaires pourraient avoir gain de cause ; à tel point qu’on se demanderait si ce RIC n’est pas en sous-main d’initiative gouvernementale.
    Vu que finalement c’est facile à donner, ne coûte pas de milliards, mettrait un temps infini à se matérialiser (aucun politicien espérant sérieusement exercer le pouvoir n’en veut vraiment…) et servirait de soupape pour faire relâcher la vapeur vu que les idiots utiles danseraient « VICTOIRE » avec ce que je pense dans le derrière.

    Il est curieux (mais pas étonnant…) qu’on nous cite ci-dessus Stiglitz et Ferracci ; je ne sache pas qu’ils aient recommandé le recours au referendum….

    Pauvre France. Pour une fois c’est vrai. Le mois prochain sera janvier. 1933.

  2. Oh que non Athena. Je n’ai cité Stiglitz et Ferracci que parce que je me dis:
    Et si nous les avions écoutés…
    Le RIC « en sous main une initiative gouvernementale? »
    Cessons d’infantiliser untel ou d’imaginer un complot chez tel autre.
    Et si tout cela était la conséquence de l’incurie dont nos politiques ont fait montre depuis si longtemps.
    Incurie? Oh que je suis généreuse. Pour nommer le manque de vertu qui, a force, aura bien pu générer une aspiration à autre chose.

  3. Incurie des gouvernements ? Certes. Depuis au moins 40 ans ; avant la NAISSANCE de Macron…

    Mais, il y a au moins 40 ans, c’était Giscard. La fin des 30 glorieuses, mais on l’ignorait encore.
    TOUT a été bouleversé depuis, situations TRES différentes, gouvernements divergents, de bords opposés…

    TOUS frappés d’incurie ? Quelle coïncidence !

    Et s’il fallait chercher la cause de l’incurie dans l’unique chose commune à tous ces gouvernements : le peuple qui les a élus ?

    Et si chaque peuple/nation avait les gouvernements qu’il mérite ?

    Pourquoi les gouvernements français calquent leur politique sur les suicidaires caprices contradictoires d’une foule chauffée à blanc ?

    Pourquoi une chancelière allemande peut accomplir quatre mandats, alors que les Présidents français peinent, depuis longtemps, à en terminer un seul ?

    MAIS si tel était le cas :

    Pourquoi applaudir les « aspirations » infantiles des capricieux qui revendiquent tout et son contraire de Papa Président et Maman République, qui tapent du pied et cassent leurs jouets dès que l’impossible n’est pas servi illico sur un plateau d’argent ?

    Pourquoi applaudir leur souhait d’agir par referendum, alors qu’ils sont puérils et immatures, ayant démontré que céder à leurs lubies garanti l’incurie ?

  4. Vous jetez, Athena, le bébé avec l’eau du bain.
    Vous parlez de « lubies ». Non sans mépris.
    Vous les dites « puérils et immatures »
    Ils auraient mal voté …
    Finissez. Qu’on leur retire ce droit de vote?
    Des études ont montré commbien dans ces Gilets on trouvait d’abstentionnistes.
    Quelle a été l’offre électorale qui leur a été faite?
    Et qui de vous tous n’a pas maintes fois voté à défaut.
    Quelle est, dites-moi, leur très grande faute?
    Pour finir, il est vrai que la Chancelière a fait montre pendant ses 4 mandats d’une probité qu’aucun des nôtres n’a montrée.
    Dégotez-moi un seul chez nous, élu ou aspirant, qui fût dans ce cas.
    Juste ça: probité.
    Après, nous pourrons parler

    • pour la probité, Macron.
      Et pour bien d’autres choses.
      Un peu trop, peut-être.

      Eh ben, je vous en ai dégotez un.
      Après, nous pourrons parler?
      Parlons. A votre service même sans raquette.

  5. Toujours pour Athena: je veux vous rassurer . Tout le monde aura compris que tout cela en effet ne date pas de notre Président actuel
    Et si tout le monde avait attendu de son jeune âge un renouveau.
    Qui non seulement n’est pas venu, mais qui a été confirmé par la même inexemplarité que ses prédécesseurs
    Eh oui. Ces mots de Simone Veil « je ne fais pas de leçons. Je montre l’exemple », ils ont un sens.

  6. Vous citez Simone Veil: “je ne fais pas de leçons. Je montre l’exemple ».

    Et vous, vous faites quoi? QUE de leçons!
    Par définition; car que savez-vous faire d’autre?

    Voulez-vous donc parler? Parlons.

  7. Athena. Je vous concède volontiers que notre PR ne traîne pas de casseroles juridiques et je gage même qu’il n’en traînera jamais.
    Il traîne toutefois, que vous le vouliez ou pas, de grosses entraves à la Fonction
    Lui qui justement est arrivé après le karcher, le Casse-toi Pauvre con, Leonarda, le scooter, les sans dent … aurait pu tirer leçon et les éviter
    Ce ne fut pas le cas
    Je ne listerai pas ses manquements
    Ce serait trop facile
    Après, il y a que la coupe était pleine sans doute.
    Et que quiconque, sauf un vertueux que nous n’avons pas, aurait payé la facture.

  8. Rarement le pays n’a été tiraillé entre autant de contradictions.
    Tout ça pour exprimer le besoin du peuple de se réaproprier la parole.

    Effectivement, certains propos, certaines attitudes observés durant ces manifestations traduisent des dérives de plus en plus fréquentes
    alors wait and see….

  9. Donc, Sarah, vous êtes d’accord : pour la probité c’est Macron.

    Mais alors, vous êtes une girouette ! Pourquoi avoir dit : « Dégotez-moi un seul chez nous, élu ou aspirant, qui fût dans ce cas. Juste ça : probité ».
    La réponse était sous vos yeux mais vous ne vouliez pas la voir ; elle ne vous arrangeait pas, n’est-ce pas ? Ne seriez-vous pas un peu entrainée par votre propre flot de paroles ?

    What ? (C’est du sarahcattanien) On voudrait qu’il apporte des succès éclatants en 18 mois de présidence ? On se dit déçus alors que tout est en chantier vues les décennies de négligence ?

    Dans un pays à l’instabilité politique maladive et croissante vu qu’aucun (ne vous fatiguez pas, je peux le prouver) de ses prédécesseurs n’a jamais fait deux mandats ? Alors que Merkel…

    On râle par principe pour hurler avec les loups ? Ameuter avec la meute ? Quand avez-vous dit qqc d’original, Sarah, qui ne singe pas les cris d’une foule chauffée à jaune, au risque de les amplifier ?

    Oui, il n’est pas comme vous, il a des défauts. Il a les défauts de ses qualités ; jeunesse mais inexpérience, connaisseur de l’économie mondialisée mais étranger au sérail politicien, pas encore formé au verbiage politiquement correct et donc prompte à dire des vérités dérangeantes…

    Croyez-moi, le reste est à l’avenant. Je vous démonte votre argumentaire point par point à mains nues, tellement il est vide. Pas le temps hélas.

    • Non Athena:
      La probité est le RSA
      C’est le moins qu’un président puisse avoir dans son trousseau
      Devrait on se réjouir qu’il n’eût as eu de procès aux fesses?
      C’etait Juste … le minimum
      Hélas, Athena, votre candidat s’illustra par le mépris. La pensée qu’il crut complexe. Les amitiés douteuses. L’entourage plus que discutable.
      En somme, en rien il ne fut un exemple.
      J’emploie à dessein le passé car la réputation , est il possible de la reconstruire…

      • Donc vous ne voulez plus de lui.

        Pour votre grand malheur votre vœu sera probablement exaucé.
        Vous aurez donc soit la Mussolini blonde soit le Castro de poche.
        Soit les deux, comme en Italie.

        Qu’ai-je dit ci-dessus ? Vous aurez la gouvernance que vous méritez.

  10. Je connais les premieres 3 questions reglees par le RIC:
    1 Retablir la peine de mort.
    2 Expulser les musulmans.
    3 Expulser les Juifs.
    Majorite pour le oui dans les 3 cas.
    Bravo et merci, Sarah.

    • Pas d’accord avec vous !
      Premier RIC : rétablir l’ ISF . Réponse : oui puisque seulement 4 ou 5 % des contribuables y étaient astreints.
      Second RIC : expulser tous les étrangers qui ont un dossier S . La réponse sera un oui massif .
      Troisième RIC : diminuer le nombre de parlementaires , celui des assemblées territoriales et diminuer leur salaire d’un tiers. Qui dira non ?
      Les musulmans humbles et les juifs pauvres n’ont rien à craindre.

      • Nous avons besoin d’une repolitisation de la France mais nous avons affaire à un mouvement anarchiste et poujadiste qui répond à un pouvoir présidentiel anarchiste et poujadiste. Je ne voudrais pas, dans mes vieux jours, jouir des frissons des paradoxes philosophiques, mais il est évident que le poujadisme populaire se confond avec le poujadisme anti-populaire. Je serais heureux de voir la démocratie sectionnaire renaître, mais, comme on dit dans Astérix… Un parti “gilets jaunes” serait dangereux car il n’autoriserait aucune garantie et aucun contrôle. L’initiative populaire permettrait de redonner vie aux partis politiques et syndicats, donc d’affermir la République; elle ne doit pas servir de contrôle des élus-nouveau mandat impératif démagogique; elle devrait soutenir les grandes réformes qui ne sont pas les prétendues réformes, destructrices et anti-sociales, dans la voie centralisatrice et dirigiste de l’UE.
        Je souhaiterais que TJ remarque enfin les méthodes de gangsters de l’Union Européenne: adoptez l’accord que je vous ai imposé ou c’est le chaos économique! Cette attitude de domination totalitaire est, vaguement, connue pour le Royaume Uni, elle semble inconnue pour la Suisse qui se voit imposer un accord institutionnel pour supprimer les accords bilatéraux qui offensaient toujours le bon goût hégémonique de l’UE.

        Je répondrais non aux votations annoncées par André Mamou
        — NON à l’ISF/imposition des valeurs mobilières. Contrairement à l’enseignement uniforme des robots des media,ce n’est pas un “impôt sur l’impôt” et sa suppression ne libère pas l’investissement productif”, mais c’est l’affaire du seul parlement qui doit présenter une réflexion budgétaire cohérente, non satisfaire les fièvres démagogiques ou les égoïsmes vertueux.
        — NON à l’expulsion des fichés S qui nous amènerait à un état policier par un mouvement logique interne insurmontable.
        — NON à la diminution du nombre de parlementaires et la diminution de leurs revenus. Au contraire, l’augmentation du nombre et des soldes parlementaires est nécessaire, afin de combattre la corruption passive. Je ne sais plus, dans le grand bordel actuel, quel est le pouvoir restant des conseils départementaux mais je sais que la suppression des grotesques conseils régionaux est nécessaire- ne faisons pas les Rantanplans parce que le FN réclamait cette suppression. La fameuse décentralisation, à la Française, a conduit aux maléfiques groupements de communes, puis groupements de groupements de commune, soit une concentration bureaucratique, inefficace et budgétivore, qui éloigne les citoyens des élus. La seule solution possible est l’inversion des pseudo réformes, la remise sur ses pieds de nos institutions: une réforme, inévitablement lente qui se fonderait sur la réforme du financement des communes, qui ne seraient plus pillées par l’Etat, qu’il ne s’agit pas de dénationaliser.

        Depuis plus de 30 ans, j’ai dû avaler de nombreuses couleuvres politiques, avec de gros serpents économiques et sociaux. Je vois disparaître notre souveraineté populaire et nationale. Je crois avoir gagné un vote posthume que je confierai à André Mamou pour ces questions.
        Nos brillants penseurs, politiques ou mercenaires, on découvert, récemment, l’immensité du domaine maritime de la France. Cependant, ils ont vite cédé aux condamnations démagogiques contre la pollution par le transport maritime. Je ne fais pas confiance à Standard and Poor pour juger les Etats, mais son analyse du coût d’IMO 2020 semble réaliste: 1000 milliards de dollars pour cinq années afin de passer à un fioul “propre”-ie moins sale- pour le transport maritime. Aucune réflexion, chez nous, sur le danger de la mondialisation avec des transports inutiles, pour des économies globales illusoires.

        Si notre seul avenir est l’anarchie de la démagogie économique et politique, je redeviens léniniste.

  11. Le RIC se calque surtout sur le referendum suisse au niveau du pays entier. Voir ce document officiel de la Fédération Helvétique pour la méthode : https://www.ch.ch/fr/democratie/droits-politiques/initiative-populaire/timelineinitiative-populaire/

    En voici un condensé :
    • La question à poser doit être proposée par un comité d’initiative d’au moins 7 citoyens. Cela suppose une certaine durée de la constitution du comité et la rédaction, PAS SIMPLE, de la question.
    • Le texte est soumis au gouvernement (dit « chancellerie fédérale ») qui a droit de veto pour X raisons dont non-conformité à la loi ; ce qui suppose qu’une modification d’une loi peut bien être refusée par le gouvernement car, par définition, non-conforme à la loi…. La portée du RIC est donc bien restreinte ; la démocratie représentative classique a toujours le dernier mot. Le gouvernement a 4 mois pour décider ; ensuite, si OK, on peut commencer à récolter les signatures. Attention : ce n’est pas encore le referendum ; uniquement pour savoir s’il faut le faire…
    • Ensuite le comité d’initiative récolte les signatures pendant 18 mois. L’identification des ayant-droit de signature est aussi sérieuse que lors d’une élection « normale » ; ce n’est pas « vite fait à la légère ». Pour lancer la consultation il faut au moins 100 000 signatures ; rapporté à la France c’est presque un million… Cela suppose une lourde campagne électorale rien que pour décider si on lance la consultation…. Financée par qui ???…. Sachant qu’on peut avoir une foultitude de propositions simultanées et divergentes de referendum….66 millions de Français suppose X comités d’initiative en même temps ; et pourquoi pas des initiatives contradictoires ????….
    • Ensuite le gouvernement vérifie la validité des signatures…. ET ce n’est pas encore le referendum !!!

    Bon, j’abrège… Sachant qu’il y a un passage par le parlement qui a droit de veto… Et que le gouvernement peut soumettre une contre-proposition…
    Après cette infinie procédure on peut procéder au referendum proprement dit QUI N’EST PAS CERTAIN D’ABOUTIR vu que le peuple peut en décider autrement….

    A cumuler les délais nous en sommes à au moins CINQ ANS entre l’initiative et l’aboutissement. Les jaunes et fiers de l’être n’imaginent pas dans quoi ils mettent les pieds.

    AVERTISSEMENT : Ceux qui s’intéressent aux supposées influences russes sur les élections présidentielles US (et pas que…) sont conscients des possibilités techniques actuelles de dévier les votes publics moyennant Internet ; connaissent les termes « troll » et « bot ».
    DANGER en cas de RIC, vu surtout la douteuse nature de certains de ses promoteurs.

  12. Nous avons besoin d’une repolitisation de la France mais nous avons affaire à un mouvement anarchiste et poujadiste qui répond à un pouvoir présidentiel anarchiste et poujadiste. Je ne voudrais pas, dans mes vieux jours, jouir des frissons des paradoxes philosophiques, mais il est évident que le poujadisme populaire se confond avec le poujadisme anti-populaire. Je serais heureux de voir la démocratie sectionnaire renaître, mais, comme on dit dans Astérix… Un parti “gilets jaunes” serait dangereux car il n’autoriserait aucune garantie et aucun contrôle. L’initiative populaire permettrait de redonner vie aux partis politiques et syndicats, donc d’affermir la République; elle ne doit pas servir de contrôle des élus-nouveau mandat impératif démagogique; elle devrait soutenir les grandes réformes qui ne sont pas les prétendues réformes, destructrices et anti-sociales, dans la voie centralisatrice et dirigiste de l’UE.
    Je souhaiterais que TJ remarque enfin les méthodes de gangsters de l’Union Européenne: adoptez l’accord que je vous ai imposé ou c’est le chaos économique! Cette attitude de domination totalitaire est, vaguement, connue pour le Royaume Uni, elle semble inconnue pour la Suisse qui se voit imposer un accord institutionnel pour supprimer les accords bilatéraux qui offensaient toujours le bon goût hégémonique de l’UE.

    Je répondrais non aux votations annoncées par André Mamou
    — NON à l’ISF/imposition des valeurs mobilières. Contrairement à l’enseignement uniforme des robots des media,ce n’est pas un “impôt sur l’impôt” et sa suppression ne libère pas l’investissement productif”, mais c’est l’affaire du seul parlement qui doit présenter une réflexion budgétaire cohérente, non satisfaire les fièvres démagogiques ou les égoïsmes vertueux.
    — NON à l’expulsion des fichés S qui nous amènerait à un état policier par un mouvement logique interne insurmontable.
    — NON à la diminution du nombre de parlementaires et la diminution de leurs revenus. Au contraire, l’augmentation du nombre et des soldes parlementaires est nécessaire, afin de combattre la corruption passive. Je ne sais plus, dans le grand bordel actuel, quel est le pouvoir restant des conseils départementaux mais je sais que la suppression des grotesques conseils régionaux est nécessaire- ne faisons pas les Rantanplans parce que le FN réclamait cette suppression. La fameuse décentralisation, à la Française, a conduit aux maléfiques groupements de communes, puis groupements de groupements de commune, soit une concentration bureaucratique, inefficace et budgétivore, qui éloigne les citoyens des élus. La seule solution possible est l’inversion des pseudo réformes, la remise sur ses pieds de nos institutions: une réforme, inévitablement lente qui se fonderait sur la réforme du financement des communes, qui ne seraient plus pillées par l’Etat, qu’il ne s’agit pas de dénationaliser.

    Depuis plus de 30 ans, j’ai dû avaler de nombreuses couleuvres politiques, avec de gros serpents économiques et sociaux. Je vois disparaître notre souveraineté populaire et nationale. Je crois avoir gagné un vote posthume que je confierai à André Mamou pour ces questions.
    Nos brillants penseurs, politiques ou mercenaires, on découvert, récemment, l’immensité du domaine maritime de la France. Cependant, ils ont vite cédé aux condamnations démagogiques contre la pollution par le transport maritime. Je ne fais pas confiance à Standard and Poor pour juger les Etats, mais son analyse du coût d’IMO 2020 semble réaliste: 1000 milliards de dollars pour cinq années afin de passer à un fioul “propre”-ie moins sale- pour le transport maritime. Aucune réflexion, chez nous, sur le danger de la mondialisation avec des transports inutiles, pour des économies globales illusoires.

    Si notre seul avenir est l’anarchie de la démagogie économique et politique, je redeviens léniniste.

  13. Nous avons besoin d’une repolitisation de la France mais nous avons affaire à un mouvement anarchiste et poujadiste qui répond à un pouvoir présidentiel anarchiste et poujadiste. Je ne voudrais pas, dans mes vieux jours, jouir des frissons des paradoxes philosophiques, mais il est évident que le poujadisme populaire se confond avec le poujadisme anti-populaire. Je serais heureux de voir la démocratie sectionnaire renaître, mais, comme on dit dans Astérix… Un parti “gilets jaunes” serait dangereux car il n’autoriserait aucune garantie et aucun contrôle. L’initiative populaire permettrait de redonner vie aux partis politiques et syndicats, donc d’affermir la République; elle ne doit pas servir de contrôle des élus-nouveau mandat impératif démagogique; elle devrait soutenir les grandes réformes qui ne sont pas les prétendues réformes, destructrices et anti-sociales, dans la voie centralisatrice et dirigiste de l’UE.
    Je souhaiterais que TJ remarque enfin les méthodes de gangsters de l’Union Européenne: adoptez l’accord que je vous ai imposé ou c’est le chaos économique! Cette attitude de domination totalitaire est, vaguement, connue pour le Royaume Uni, elle semble inconnue pour la Suisse qui se voit imposer un accord institutionnel pour supprimer les accords bilatéraux qui offensaient toujours le bon goût hégémonique de l’UE.

    Je répondrais non aux votations annoncées par André Mamou
    — NON à l’ISF/imposition des valeurs mobilières. Contrairement à l’enseignement uniforme des robots des media,ce n’est pas un “impôt sur l’impôt” et sa suppression ne libère pas l’investissement productif”, mais c’est l’affaire du seul parlement qui doit présenter une réflexion budgétaire cohérente, non satisfaire les fièvres démagogiques ou les égoïsmes vertueux.
    — NON à l’expulsion des fichés S qui nous amènerait à un état policier par un mouvement logique interne insurmontable.
    — NON à la diminution du nombre de parlementaires et la diminution de leurs revenus. Au contraire, l’augmentation du nombre et des soldes parlementaires est nécessaire, afin de combattre la corruption passive. Je ne sais plus, dans le grand bordel actuel, quel est le pouvoir restant des conseils départementaux mais je sais que la suppression des grotesques conseils régionaux est nécessaire- ne faisons pas les Rantanplans parce que le FN réclamait cette suppression. La fameuse décentralisation, à la Française, a conduit aux maléfiques groupements de communes, puis groupements de groupements de commune, soit une concentration bureaucratique, inefficace et budgétivore, qui éloigne les citoyens des élus. La seule solution possible est l’inversion des pseudo réformes, la remise sur ses pieds de nos institutions: une réforme, inévitablement lente qui se fonderait sur la réforme du financement des communes, qui ne seraient plus pillées par l’Etat, qu’il ne s’agit pas de dénationaliser.

    Depuis plus de 30 ans, j’ai dû avaler de nombreuses couleuvres politiques, avec de gros serpents économiques et sociaux. Je vois disparaître notre souveraineté populaire et nationale. Je crois avoir gagné un vote posthume que je confierai à André Mamou pour ces questions.
    Nos brillants penseurs, politiques ou mercenaires, on découvert, récemment, l’immensité du domaine maritime de la France. Cependant, ils ont vite cédé aux condamnations démagogiques contre la pollution par le transport maritime. Je ne fais pas confiance à Standard and Poor pour juger les Etats, mais son analyse du coût d’IMO 2020 semble réaliste: 1000 milliards de dollars pour cinq années afin de passer à un fioul “propre”-ie moins sale- pour le transport maritime. Aucune réflexion, chez nous, sur le danger de la mondialisation avec des transports inutiles, pour des économies globales illusoires.

    Si notre seul avenir est l’anarchie de la démagogie économique et politique, je redeviens léniniste.

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