4 ans déjà: Georges Bensoussan : lâché par les juifs de cour, innocenté par la justice, par Sarah Cattan

Même un euro symbolique eût été un désastre.  Mais la justice en France a fait le job. Elle a confirmé le jugement en première instance: Georges Bensoussan est relaxé.

Pour les raisons maintes fois  dites, ce procès fera date. Il fera d’autant plus date lorsque tous sauront ce que par euphémisme nous nommerons « le Georges Bensoussan me rappelle les notables israélites français lors de l’Affaire Dreyfus. 

Le différend de Georges Bensoussan avec Jacques Fredj,  l’actuel directeur du Mémorial de la Shoah et ses supérieurs, m’a ramenée aux comportements des notables israélites français lors de l’Affaire Dreyfus.

Dans ses Souvenirs sur l’Affaire, Léon Blum  écrivait que les Juifs de l’âge de Dreyfus s’exaspéraient à l’idée qu’un préjugé hostile vint borner leurs carrières irréprochables. Que dans l’ensemble, les attitudes des Juifs de France allèrent du silence des uns à la prudence des autres, en passant par l’engagement passionné de quelques très rares[1]. Le Consistoire central fera montre d’une action très timide  et le grand rabbin de France de l’époque[2] limita sa prise de position, sous couvert du devoir de réserve, laissant le seul rédacteur en chef[3] du journal juif l’Univers israélite défendre la cause d’Alfred Dreyfus. Une prudente expectative de la communauté juive donc.

Das Ende, un article de Moïse Ginsburger[4], publié le 12 juillet 1906 lorsqu’Alfred Dreyfus fut réintégré dans l’armée, dit précisément que si l’affaire alla jusqu’à ce point d’importance, c’était que depuis des siècles les Juifs étaient habitués à ce que la faute d’un d’entre eux engageât la responsabilité de leur collectivité. Que donc si Dreyfus était un traître, alors tous les Juifs étaient aussi des traîtres[5]. Que la faute d’un Juif retombait sur toute la collectivité juive.

Je te parle  bien, Lecteur, de l’Affaire Dreyfus dont le Times de Londres écrivit que ce fut le plus grand et le plus épouvantable outrage fait à la justice de notre temps. Ajoutant que tout le monde civilisé tremblait de terreur et de honte. Que la France avait maintenant à répondre devant  l’histoire[6].

L’Affaire Georges Bensoussan est-elle comparable à L’Affaire Dreyfus

L’Affaire Georges Bensoussan est-elle comparable à L’Affaire Dreyfus. Outre le questionnement que posa l’improbable attelage de ceux qui rejoignirent le CCIF pour faire asseoir l’historien respecté sur le banc-même qui jugea un Dieudonné ou un Soral, outre le fait que le Parquet interjeta appel de la relaxe qui fut prononcée, outre que lors du procès en appel l’avocat de la LDH n’hésita pas à qualifier de pré-génocidaires les propos reprochés à l’historien, ne voilà-il pas que le Mémorial de la Shoah lâche officiellement celui qui y travaille depuis plus de 25 ans : Juste un contrat non reconduit, nous diront les membres de la direction de cette  Institution. Acculés à reconnaître qu’à Georges Bensoussan, ils retirèrent peu à peu ses fonctions de formateur auprès de policiers, magistrats et professeurs, qu’ils ne répondirent pas favorablement au vœu de l’intéressé de poursuivre dans l’exercice de ses fonctions après la mise en retraite automatique de l’Education nationale dont il dépend, lui intimant en quelque sorte de se taire, reprochant enfin à cet islamophobe de ternir l’image du Mémorial : il ne devait pas, nous fut-il dit, engager le Mémorial en s’exprimant comme il le faisait. En oubliant qu’Alain Finkielkraut l’avait invité au micro de France Culture pour la nouvelle édition des Territoires perdus de la République. Et que c’est à ce titre seul qu’il s’y exprima.

Pas de simples désaccords

Certes, il n’est pas d’Institution sans désaccords. Souvenons-nous de ceux nés de la visite d’Emmanuel Macron au Mémorial de la Shoah le 30 avril 2017, visite dénoncée de concert par Alain Finkielkraut, William Goldnadel et Barbara Lefebvre qui refusèrent qu’on fît de l’extermination des Juifs un argument de campagne et de la Shoah un thème électoral et pointèrent l’indécence du lamento sans larme des politiciens[7] escortés de tout le gratin communautaire qui se pressait servilement autour d’un candidat à la présidentielle à sept jours du scrutin, propos auxquels François Heilbronn répondit en évoquant cette petite musique aigre qui circulait de Causeur au Figaro.

De tels points de désaccords pouvaient ici faire l’objet de débats fondés.

Nous escomptions le soutien sans faille du Mémorial à celui qui, le premier, avait dit la vérité

Tout de même. L’Affaire Georges Bensoussan. Est-il seulement permis de penser un instant qu’elle mît le Mémorial de la Shoah en question. Et qui pouvait douter du soutien de l’Institution à son  Responsable éditorial ?   

Rappelons que se jugèrent au tribunal[8], en première instance puis en appel suite à la relaxe de Georges Bensoussan les propos de l’historien sur France Culture[9] lorsqu’il évoqua cet autre peuple au sein de la nation française, et cet antisémitisme atavique tu comme un secret, citant à l’appui de ses propos (mais non verbatim) le sociologue français (d’origine algérienne) Smaïn Laacher qui, en substance comme les audiences l’ont depuis démontré, disait la même chose mais en usant d’une autre métaphore. Ni essentialiste. Ni biologique. Culturelle et seulement culturelle.

Depuis, que de musulmans ont confirmé ces propos… De  Boualem Sansal à Kamel Daoud et Fethi Benslama, en passant par Riad Sattouf ou un Mohamed Sifaoui confronté par la présidente du tribunal lors du premier procès à l’un de ses propres textes, mais encore à l’admirable Zineb El Rhazoui[10] et à la sociologue proche du Parti des Indigènes de la République, Nacira Guénif qui, elle, nous expliqua lors du procès[11] que les mots Ihoudi Hashak (qu’on pourrait traduire de l’arabe par « Juif, excusez-moi d’employer ce mot »…) était une expression populaire et anodine, et en rien la marque d’une matrice culturelle antijuive.

Rien n’y fit. On reprocha à l’historien d’avoir usé d’un classique de la rhétorique raciste, d’avoir emprunté à un Drumont et de stigmatiser. Bref on l’affubla de la pire opprobre qui fût en ces jours : islamophobie. 

Or, Georges Bensoussan avait été parmi les premiers à avoir nommé les choses et le Manifeste contre le nouvel antisémitisme[12] n’était-il pas né, aussi, de l’autopsie que mena l’historien qui avait dirigé en 2002 les Territoires perdus de la République ?

Ainsi, approuver le Manifeste comme le fit François Heilbronn avec une liste de signataires et en même temps désavouer celui qui en était le précurseur avait quelque chose de questionnant.

Quoi. Pousser silencieusement Georges Bensoussan à la porte en arguant du fait, juridiquement exact, qu’il ne s’agit que d’une non-reconduction de son contrat.  Lui retirer la plupart des formations qu’il faisait en France mais l’autoriser à en faire en Lituanie, au Portugal et au Sénégal en prétextant des problèmes de budget, comment faut-il donc le comprendre ? Une querelle de classe où des Juifs de cour, chevaliers preux se battant depuis trois semaines contre l’antisémitisme arabo-musulman mettraient  de côté le gêneur que serait Bensoussan engagé, lui, dans ce combat depuis seize années ?

Quoi. Lui demander dès octobre 2015 qu’il réservât désormais sa parole au seul sujet de la Shoah.

Quoi. Signer donc le dit Manifeste et cautionner en même temps sa discrète mise à l’écart en escomptant sur ce silence dont tant s’accommodent et que Georges Bensoussan demanda à rompre. Révolté qu’il était que l’Institution en question eût pu lui proposer pour édulcorer la violence de son éviction une fête de départ et la médaille du travail…

Quoi. Que s’est-il ici passé ? Georges Bensoussan se retrouve-t-il écarté par des élites juives parisiennes comparables à celles de la fin du XIXe siècle et que décrivit si bien l’historien Cyril Grange[13], lorsqu’il évoque une véritable micro-société où priment le poids des secteurs financiers et celui du négoce.

Quoi. Le sépharade est-il écarté par l’establishment ashkénaze de cette mémoire ?  Lui dont l’un des membres de cette direction m’expliqua  qu’il avait signé Les Territoires perdus du pseudonyme d’Emmanuel Brenner, séfarade complexé (sic) qu’il était.

Quoi. Tout cela n’évoque-t-il pas en vous le paternalisme du XIXème siècle ? Tout cela n’interroge-t-il  pas sur des accointances avec le pouvoir en place ? Détestables lorsqu’elles vous amènent à trahir et à choisir l’arbitraire. L’injuste. L’injure à force de lâcheté. La lâcheté face à un supposé anarchiste qui aurait fait trop de bruit en disant les choses telles qu’elles sont. Cette lâcheté qui emprunte à ces vieux mécanismes des israélites français qui auront trahi pour des raisons de classe depuis l’Affaire Dreyfus jusqu’aux missives adressées au maréchal Pétain en 1940. Voire jusqu’à l’UGIF de 1941.

Quoi. La vanité sociale peut-elle aller jusque-là ?

Quoi. Tout ça pour ne pas fâcher la communauté musulmane ? Elle qu’on injurie de facto en la pensant incapable d’honnêteté intellectuelle et de remise en question.

Quoi. Oublier que si l’on faisait taire Georges Bensoussan, plus personne ne pourrait parler librement. Le procès de Georges Bensoussan est hautement symbolique. Le lâcher en catimini, presque honteusement comme le montre le silence dont on veut entourer ce départ, pave le chemin de la défaite finale des Juifs de France. Le déshonneur en plus.

Réfléchissant à tout ça, après avoir longuement écouté Georges Bensoussan, j’ai entendu ceux qui lui avaient exprimé publiquement leur soutien : Ça les dérange. Le Mémorial, c’est une structure pyramidale, et ce qui pour eux est problématique est de courir le risque d’être identifié avec quelqu’un qui apparaît comme islamophobe, ce qui risquerait de compliquer leur travail : là est leur argumentation essentielle », me dit ce haut responsable de la communauté juive, rappelant que « jamais l’institution n’eut aucun geste pour soutenir l’historien ». Rapprochant « cette réticence à le soutenir de l’absurdité totale qui fit que la Licra de Jakubowicz se rangea aux côtés du CCIF, grave faute s’il en était », insistant sur « la force de Georges Bensoussan, celle d’avoir toujours dit les choses en les nommant, sans jamais s’encombrer de circonlocutions, ce que justement on ne pardonnait pas à celui qui dénonça, s’appuyant sur des documents d’archives, le mythe de l’idylle entre Juifs et musulmans d’Afrique du Nord ». Louant le travail immense de « cet observateur de la situation actuelle qui refusa de céder au politiquement correct. Le seul rôle du Mémorial c’est de dire les choses. C’est ce que Bensoussan a fait », conclut-il.   

Et puis aussi les lâcheurs.

L’un des trois dirigeants du Mémorial me répondit combien on y aimait (sic) Georges Bensoussan  et combien était remarquable le travail qu’il avait abattu.

Pour justifier sa non-reconduction, en termes plus clairs sa mise à l’écart, il prétexta des difficultés financières. Mais aussi son évolution. On me rappela que la règle au Mémorial était de ne jamais s’exprimer au nom du Mémorial : « On demande une neutralité politique totale » me déclara sans gêne celui qui vient de signer la tribune du Parisien (22 avril 2018), rédigée par Philippe Val, l’un des trois témoins de Georges Bensoussan au procès en appel (29 mars 2018). Comprenne qui pourra.

On m’expliqua encore que L’Affaire fut l’occasion du premier différend entre l’Institution et l’Historien (ce qui est faux) auquel il fut dit qu’il avait déconné mais que, grands seigneurs toutefois, on ne l’avait pas renvoyé.

On me parla de chantage. De piège. De manipulation exercée par cet « historien très convaincant ». Motivé qu’il serait par des raisons bassement matérielles. J’entendis même que Georges Bensoussan aurait tout fait pour avoir ce procès : « Ça lui a fait un statut ». Lui qui, oublieux de son combat respectable, serait rentré dans « une sorte de quête narcissique. Ne tombez pas dans un piège », me fut-il donc intimement … conseillé.

En somme. Une affaire dans l’affaire? Mais si déshonorante pour ceux-là. Si éloquente.

Fussent-elles de seulement quelques-uns, il est de ces compromissions qui vous tâchent à jamais.

Georges Bensoussan peut sortir la tête haute du Mémorial

[1] Joseph Reinach, Mathieu Dreyfus ou Bernard Lazare qui publie le 6 novembre 1896 à Bruxelles Une erreur judiciaire, la vérité sur l’affaire Dreyfus.

[2] Zadoc Kahn.

[3] Isaïe Levaillant.

[4] Article paru le 19 juillet 1906. Die Strassburger Israelitische Wochenschrift.

[5] Ist Dreyfus ein Verrter, so sind aile Juden Verrâter.

[6] Citations extraites de la presse du Reichsland[6].

[7] Barbara Lefebvre, Causeur.

[8] Le procès se déroula le 25 janvier devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris. Et la relaxe fut rendue le 7 mars.

[9] 10 octobre 2015. Emission Répliques. Animée sur France Culture par Alain Finkielkraut.

[10] Cachez cet antisémitisme musulman que je ne saurais voir. L’Obs. 29 avril 2018.

[11] 25 janvier 2017.

[12] Le parisien. 21 avril 2018.

[13] Conférence donnée à la Sorbonne dans le cadre du cycle de conférences Paris, de la Restauration à la Grande Guerre. 13 décembre 2016.  Auteur de : Une élite parisienne : Les familles de la grande bourgeoisie juive (1870-1939), CNRS Editions.

Sarah Cattan

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36 Comments

  1. Salut Sarah

    quelle allegresse que ce jugement,

    qui ne connait pas le “Ihoudi Hachèk” qui a inquiété mon enfance dans ce pays , qui était employé au même motif qu lorsque tu disais par exemple, “un égout” “une défécation” une “saleté”

    le vieil homme que je suis en a entendu des gratinées pendant des années en cette Tunisie ou notre Peuple est arrivé depuis la destruction du premier temple
    j’ ai eu la chance d’ etre arabisant et islamisant…j’ ai parfois échangé avec Georges y a longtemps

    tiens! l sigle du CCIF par exemple, hé bien c’ est trés loin d’ être innocent

    les guerriers musulmans qui déferlèrent sur le Maghreb utilisèrent le funeste “Béssif wa illé bel islam”

    littéralment “musulmanisé par le sabre (Sif, en arabe)

    le mouvement créé par le Marwane mouhamade, CCIF, ça signifie

    C’est çif (le sabre)
    C (c’ est) C.I.F

    tu as tout compris! 😆

    il faut avoir vécu avec ces gens et (bien) les connaître de l’ intérieur pour mieux comprendre ce qui se trame
    allez Chabat chalom vé mébourakh

  2. Merci à George Ben Soussan d’avoir dit la vérité et d’avoir fait face sans ces juifs de cour : Korsia le petit rabbin pleutre, Khalifa le juif honteux, Mergui l’homme pour qui seul l’argent compte. Taieb celui qui parle mais ne fait rien……et les Klarsfeld ???
    Merci à notre ami Vial qui est toujours là et à Milliere de Dreuz eux qui ne sont pas juifs mais sont des défenseurs .Merci à eux.
    Ces juifs de cour ont récidivé avec Gaza ou ´ leur silence épaule été assourdissant pour ne pas déplaire à cette racaille qui nous gouverne
    Pas un mot sut l’annulation du Tartuffe Édouard Philippe et son alibi qui est une. farce honteuse pour inaugurer les manifestations France Israel qui tourne à la débandade selon la volonté du Quai d’Orsay grand maître de la politique de la France et maître absolu de Macron et son gouvernement qui se soumet à leur dictât lié à leur buisness avec les arabes qui se foutent de la Fance qui est pour eux un pays soumis aux arabes
    Ces juifs de cour devraient être balayés et ne représente pas notre communauté
    Ce sont des cyniques avides de privilèges, de promotions, de decorations , d’argent
    Bref c’est la lié de notre communauté
    Un seul mot pour eux: DÉGAGEz vous êtes des incompétents et que le Renouveau Juif de Hadjenberg renaît pour que notre communauté reprenne son honneur perdu par ces juifs de cour , corrompus

  3. C’est très grave.
    Le Mémorial de la Shoah reste donc fidèle au projet Aladdin, projet négationiste de la Dhimma, que Bensoussan a eu le courage de dénoncer comme tel dans “Les juifs du Monde Arabe”, dans le chapitre “Vivre ensemble”.
    Le négationisme de la Dhimma vise, ni plus ni moins, à délégitimer l’état d’Israël qui est le seul refuge des juifs, la seule alternative à la Dhimma inacceptable, dans la région ou ils sont le peuple autochtone le plus ancien.
    Le Mémorial de la Shoah oeuvre donc contre la pérennité de l’unique état juif au monde!

  4. « Tout est donc bien social «  hélas !! A tous les tunisiens d’origine « très modeste » qui ont eu à subir la double humiliation celle par certains arabo-musulmans haineux et celle encore plus douloureuse par leurs propres frères juifs de la haute bourgeoisie qui les considéraient à peine dignes de considération humaine, et mêmes à peine dignes d’etre Esclaves dans leurs maisons. Non tous les juifs ne se valent pas, tous les juifs ne partagent pas la même religion d’un point de vue spirituel et hélas l’égoïsme et le matérialisme extrême sont très présents. La jonction est sur le partage de conviction et d’un mode de vie similaire, un mode de vie qui laissent la place et le respect authentique à ceux qui souffrent.

  5. Pour info et surtout pour l’histoire, Blum et Mandel (son chef de cabinet, juif aussi) ont mis TROIS ANS avant de se ranger aux côtés de Dreyfus.

    Le véritable héros qui lutta jusqu’à la réhabilitation du capitaine Dreyfus fut GEORGES CLEMENCEAU ! C’est même lui qui proposa le titre “J’ACCUSE” à Emile Zola pour son édito dans l’Aurore.

    • N’oubliez pas Bernard Lazare auquel Péguy rend un hommage appuyé dans Notre jeunesse. Lazare a su critiquer l’antisemitisme de Marx dont il avait commencé par être l’emule après avoir visité les villages misérables de Juifs d’Europe de l’est.Il fut le tout premier Juif à s’engager pour Dreyfus.

  6. Excellent article, Sarah. Bien écrit, dans un bon français (ce qui se fait plutôt rare de nos jours)et osant appeler les choses par leur nom.
    Courage à Georges Bensoussan, un réel historien!

  7. Superbe article sur une triste réalité et sur l’affaire dans l’affaire. Bravo Sarah Cattan. La relève est assurée, quel bonheur
    Richard Rossin et Jacques Tarnero

  8. Excellent papier dense et bien construit où l’on se réjouit de la relaxe de Georges Bensoussan, et parmi les juifs de cour qui n’en parleront pas, il faut citer le Crif et l’UEJF, ceux présents au sein d ela la Licra, etc.Par ailleurs, je ne savais pas que le Mémorial en faisait aussi partie et a joué un “sale” tour à GB.
    Encore merci pour cet article

  9. JE SUIS SOULAGÉ que George Bensoussan ait été enfin innocenté!! Maintenant, de grâce, arrêtons de jeter des pierres par-ci par-là, l’essentiel ayant été obtenu. Obtenu, peut-être, grâce aussi à l’intervention discrète de tel(s) ou tel(s) qui à (ou ont) été visé(s) par les projectiles.
    Ne gaspillons pas nos forces. Gardons-les pour mieux combattre ceux qui cherchent à nous nuire, et ils sont nombreux.

  10. Le politiquement correct est la pire des perversions dans les démocraties qui se veulent ennemies de la censure car il a pour but de donner mauvaise conscience à celui ou celle qui s’engage par ses compétences reconnues et indubitables à dire ce qui est…Georges Bensoussan est un historien reconnu, compétent, humble…il doit savoir que nous sommes nombreux à le défendre contre une justice islamophile , que ses écrits sont remarquables, que personnellement, je l’encourage à ne pas se décourager et lui souhaite de continuer son écriture et son travail d’historien… moi, modeste historien.

  11. Bien sûr que le gratin communautaire est servile envers le pouvoir et ça ne date pas d’aujourd’hui. Ah! les ors de la République et la grande générosité de ses subventions… mais il faut obéir !

    En France la notoriété et l’argent qui va avec ne viennent pas du monde des affaires mais du monde politique. Un autre intellectuel français nous a bien montré la servilité, la cupidité et la profonde bêtise aussi de ces juifs de cours depuis quarante ans (les années Mitterrand…) et qui a lui aussi été mis au ban par les mêmes depuis longtemps: Shmuel Trigano.

  12. Excellent article bravo pour le coup de pied aux fesses à nos
    pitoyables notables et au non moins pitoyable comportement du
    mémorial. La soumission servile et la recherche des honneurs
    ont toujours été (a de très rares exceptions) la règle de nos
    prétendus representants.

  13. Je tiens à réagir à la décision scandaleuse du Mémorial de la Shoah, qui sera comme une TACHE sur cette pourtant noble et honorable institution. J’apporte ma solidarité pleine et sans réserve à l’historien M. Georges Bensoussan contre la décision inique qui le frappe.

    Je l’apporte en tant que professeur qui a été victime par trois fois de la haine des Juifs par des élèves d’origine musulmane et en tant que petit-fils des déportées à Auschwitz-Birkenau, dont les noms sont gravés au Mémorial de la Shoah, Rachel Alba (ma grand-mère), arrêtée à son domicile 35 rue Godot de Mauroy Paris 75009, le 29 octobre 1942, enferméee au camp de transit de Drancy, déportée par le convoi n°45 le 11/11/1942, gazée à l’arrivée le 16/11/1942, et ma grand-tante, sa sœur, Slema Schneider, arrêtée lors de la rafle du Vel d’Hiv, le 16/07/1942, qui habitait 35 rue Fontaine Paris 75009, déportée le 29/07/1942 par le convoi n°12, gazée à l’arrivée le 31/07/1942.

    Comme professeur de lettres enseignant à Drancy, j’ai été accusé par deux fois par mes élèves de les humilier dans une lettre de mon chef d’établissement de l’époque au recteur de Créteil. J’ai été convoqué par deux fois dans le bureau du délégué du recteur pour me demander des explications.

    La première fois, j’ai été tellement révolté par la lettre de mon chef d’établissement qui prétendait que j’avais pleuré durant un mois devant mes élèves (!), que mes excès de langage dans le bureau du recteur m’ont coûté un blâme, heureusement sans conséquence notable. Mais j’ai dû passer devant un psychiatre pour que mon administration s’assure que ma santé mentale n’était pas en cause. Le rapport du psychiatre, que j’ai pu consulter, indiquait qu’il n’y avait rien à signaler.

    La deuxième fois, toujours dans le même, toujours avec le même chef d’établissement, toujours par une lettre de dénonciation au recteur, je n’ai eu aucune sanction administrative, mais un simple rappel à l’ordre dans le bureau du délégué du recteur, alors que j’appliquais la directive ministérielle demandant à chaque professeur du Secondaire d’inviter les élèves lors de l’anniversaire de la “libération” du camp d’Auschwitz-Birkenau à réfléchir sur la Shoah.

    La troisième fois, alors que j’enseignais à Paris, une élève d’origine musulmane qui usait de violence envers ses camarades et ne fichait strictement rien en classe, prétextant, alors qu’elle s’apprêtait à frapper de son sac à la fin d’un cour un camarade qui lui avait envoyé dans le nez un nuage de parfum, que je l’avais tenue par le bras pour retenir son geste, a porté plainte contre moi. Je n’ai pas été défendu par mon chef d’établissement qui m’interdisait, contre toute règle, depuis plusieurs années d’enseigner en classe de 3ème parce que j’avais voulu montrer à mes élèves une année le film La Liste de Schindler ; au contraire, elle a tenu des propos sur mon compte à la police qui relevait purement et simplement de la calomnie, m’accusant de tenir des propos racistes contre des élèves d’origine chinoise, alors que des années auparavant j’avais écrit un article dans une revue de professeurs concernant une certaine forme innovante de pédagogie que je pratiquais à Drancy pour aider précisément les élèves d’origine chinoise. J’ai été convoqué au commissariat de police de l’arrondissement, placé en garde à vue menottes au poignet, interrogé par un inspecteur de police, défendu par un avocate commise d’office. La plainte a été annulée par le procureur de la République. Là encore, j’ai dû passer devant un psychiatre de l’E.N., qui m’a défendu dans son rapport auprès du rectorat de Paris, en indiquant que je n’avais pas été défendu par mon chef d’établissement. Je n’ai eu aucune sanction administrative. J’ai dû changer d’établissement mais à mon initiative personnelle.

    Je salue donc le courage de M. Georges Bensoussan qui est l’honneur de sa profession et le seul avec tous les risques encourus à défendre la justice et la vérité, et les professeurs persécutés comme moi par leurs chefs d’établissement, trop lâches pour faire face à la pression intolérable et intolérante de certains élèves. Je dois ajouter qu’à Drancy, je fus défendu par des parents d’origine musulmane, qui se rendaient bien compte de la manipulation dont j’étais l’objet par certains de mes élèves.

  14. Je comprends maintenant ce qui s est passé pour moi il y a quelques années ,en visite à Paris ,au mémorial de la shoah : devant un groupe de lycéens, le guide local ne parlait que du danger de l extrême droite : je fis remarquer que le danger de l Islam radical était plus actuel(et ceci avant tous les attentats) ; je me suis fait pratiquement “jeté” de la place!

  15. je suis horrifiée de la position du mémorial et désespérée de cette situation. j’apporte tout mon soutien à Georges Bensoussan. il est effectivement “l’honneur de sa profession”
    c’est un mensch, lui

  16. Je tiens à dire un merci très reconnaissant à vous tous qui m’avez écrit ici. Ou ailleurs. Lecteurs. Collègues journalistes. Professeurs. Ici et sur les réseaux sociaux.
    Vous étiez Vous êtes aux côtés de Georges Bensoussan.
    Vous savez reconnaître lorsque la vérité vous est dite.
    Vous comprenez l’imperieuse nécessité de la dire. Toujours.
    Juste par principe.
    C’est très réconfortant.
    Sarah Cattan

  17. Il faut immediatement faire une petition
    C est une honte de laisser tombe un historien emerite comme l est mr Bensoussan!!
    Ils font le jeu de ces imbeciles du ccif
    Je suis outree!

  18. Merci Sarah,
    J’ai l’impression que si Georges Bensoussan n’avait fait que prononcer les mots en question, la chose serait restée presqu’inaperçue. Mais ces mots lui furent reprochés car l’historien était attendu en embuscade, surtout pour sa somme « Juifs en pays arabes : le grand déracinement 1850-1975 » qui mettait fin à un mythe très apprécié des Bisounours et de ceux qui veulent s’allier les Musulmans pour des raisons électorales, ou par peur. Dans tous les cas, merci Sarah ; et mes amitiés à Georges Bensoussan dont j’admire depuis longtemps les compétences mais aussi – et au moins autant – le courage.

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