A propos de ce Manifeste, on assiste à une polémique entre « protecteurs des Juifs » et « protecteurs des Musulmans », les uns et les autres ne manquant pas toujours d’arrière-pensées, pointées du doigt par le camp opposé.

Juifs et Musulmans n’ont pas besoin de protecteurs mais de justice et de vérité.
Je propose un test simple que j’ai baptisé « Le Test Israël » :
Toute personne, quelle que soit son origine confessionnelle ou idéologique, qui accepte sans VERIFICATION des mensonges sur Israël est antisémite, qu’elle le proclame ou pas.
L’ignorance des divers narratifs sur le conflit n’est pas une excuse. Quand on ne sait pas, on se tait. Si on s’exprime malgré tout pour diaboliser Israël, ses combats, son existence- sachant que toute critique argumentée et équilibrée d’un gouvernement est légitime- c’est qu’on est un antisémite.
Par ailleurs, en ce qui concerne la relation entre islam et l’antisémitisme qui fait l’objet également du Manifeste, il n’y a pas de raison de dire que le christianisme fut historiquement plus tolérant que l’islam envers les Juifs. Le Coran date du 7ème siècle.
Ce qui importe, ce sont les croyances actuelles de musulmans, de chrétiens ou d’autres: la diffusion de théories du complot impliquant de façon permanente les juifs, la certitude qu’un sort tragique est destiné aux juifs infidèles dans l’au-delà, la foi en un dieu qui rejette une partie de l’humanité et en particulier les juifs, tueurs des prophètes.
Toute adhésion à de telles thèses doit être considérée comme relevant de l’antisémitisme.
Charles Rojzman