Sur les réseaux sociaux, celui-là est Stéphane Blet, cet autre est Arnaud Largentier. Parfois abrité sous le pseudo de David Franck .
Des comme eux, y en a plein le net. Crachant leurs haines. Leur judéophobie. Leur négationnisme. Leur détestation des homosexuels. Leur nostalgie pour ce temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
Ils agissent impunément. Dénoncent. Moquent. Injurient. Diffament.
Mais des internautes inlassablement les traquent à présent. De plus en plus organisés. Réunis en Associations. Balance Ton Antisémite en est l’emblème. Travailleurs sans relâche. Livrant leurs infos au BNVCA. Demain à Gil Taïeb. Leur but : que justice soit rendue. Qu’elle s’exerce enfin, cette loi supposée punir les appels à la haine.
Celui-là s’appelle Stéphane Blet. Cet autre Arnaud Largentier. Prenons-les à titre d’exemples. Regardez tout ce qu’il est, en 2018, possible de dire et d’écrire sur les réseaux sociaux. Le sujet ? Le Juif évidemment. Leur obsession. Ce Juif qui les empêche de vaquer à autre chose. Cet empêcheur de dormir.
Leurs fréquentations ? Elles sont tout à l’avenant : Rivarol. Panamza. Et d’autres de la même engeance.
Stéphane Blet ? Il se plaint des fous furieux de Surveillance juive qui appelleraient à son assassinat. Ça finira mal, ose-t-il écrire. En forme de menace.
Largentier Arnaud-David Franck ? Il vole au secours de Stéphane Blet. Forcément. Via une vidéo.
Blet ? Il dénonce cette France envahie par les Juifs racialistes sionistes. Cette laïcité siono-maçonnique. Y en a marre, dit-il. Ta shoah, tu t’t’la fous dans le popo.
Largentier Arnaud – David Franck – Stéphane Blet ? Ils ont des obsessions récurrentes et interchangeables, mais le premier bat de très loin Stéphane Blet.
Largentier Arnaud-David Franck : Ne pas croire à la religion de l’holocauste.
I’m not Antisemite I’m just Antizionist, Remember the différence, écrit-il.
L’animateur Arthur fait-il les pages d’un magazine télé ? Ce grand malade voit le mal empirer. Il tague alors lafournéedelepen et, parlant d’Arthur, lui, dans un réflexe pavlovien, dans un boulgui boulga crasse, il accole aussitôt Bruel. Essaie de comprendre : ça marche comme ça dans son cerveau. Par associations d’idées judéophobes. On pourrait presque en rire.
Le croiriez-vous ? Le niais de Stéphane Largentier-David Franck a une bibliothèque. Et s’en vante. Le Péril juif. La Mafia juif. Le Fanatisme juif. Toute la littérature négationniste : c’est sa came.
Il se réjouit de la réédition éventuelle des pamphlets de Céline : c’est qu’il y voit la fin de l’insupportable police de la pensée.
On nous serine avec les curés pédophiles mais la presse juive passe sous silence les agressions sexuelles des juifs, balance-t-il en citant Weinstein et Polanski, qui à ses yeux, sont Juifs avant même que d’être.
Dénonçant l’allégeance au judaïsme politique, il réclame le retour de l’ordre.
Il demande qu’on exécute l’avocat juif Jakubowikz : coupable d’avoir défendu un tueur d’enfant.
Il a créé un hashtag ZuckerbergFacebookandhisJews. Qui lui reprocheraient certains posts nationalistes.
Largentier-David Franck quitte-t- il le sujet juif ? C’est pour aller casser du PD.
De temps en temps, Twitter leur écrit que leur compte a été signalé : il violerait les règles en matière de conduite haineuse. Non ? Si ? Oh !
Gil Taïeb. Monsieur Chargé de mission par notre PR. Mission gouvernementale de lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine sur Internet : nous sommes nombreux à nous réjouir de tous travailler de concert.
Sarah Cattan