Tribune Juive

Palestiniens: un « pays » ou les Terroristes deviennent Fonctionnaires

Le crime ne paie dans aucun pays, mais pour les Palestiniens de Cisjordanie, le crime est un moyen de devenir fonctionnaire.
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Issa Karake, ministre des affaires liées aux prisonniers de l’AP, a défendun à l’occasion d’un meeting en novembre 2013, le droit des Palestiniens d’utiliser l’aide européenne pour payer les « salaires » des terroristes emprisonnés. « Les Européens réclament une utilisation propre de l’argent qu’ils nous donnent… ils ne veulent pas financer les familles de ceux qu’ils appellent des terroristes. Ils doivent renoncer à cette mentalité d’occupés » (Image source: Palestinian Media Watch)

Dans ce bout de territoire dirigé par Mahmoud Abbas et l’Autorité Palestinienne (AP), chaque assassin d’un juif israélien est appelé « martyr ». Ce mot de « martyr » signifie que chaque fois qu’un Palestinien poignarde un juif, il accomplit un acte pieux et vertueux. Le tueur ayant ainsi prouvé qu’il est un bon Palestinien musulman, sa famille devient éligible à une rémunération du « Fonds des martyrs » que gère l’AP. Un fonds utilisé pour rémunérer les prisonniers palestiniens et les familles des « martyrs ».

Peu après que Mohammed Tarayra, un Palestinien de 17 ans, ait poignardé à mort une jeune israélienne de 13 ans, Hallel Yaffa Ariel, dans le lit ou elle dormait dans l’implantation de Kyriat Arba, la maison du terroriste a été immédiatement décorée de drapeaux du Fatah et de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine). Nul doute que la famille sera bientôt inscrite sur la liste des « salariés » du Fonds des martyrs palestinien.

Selon Eli Lake de l’agence Bloomberg :

« L’origine de ces paiements est ancienne. Bien avant que les Accords d’Oslo n’instituent l’Autorité Palestinienne dans les années 1990, l’OLP finançait déjà les familles de « martyrs » et de prisonniers en Israël. Cette pratique s’est institutionnalisée pendant la seconde Intifada de 2000 à 2005. Les Israéliens ont trouvé des documents dans la dernière résidence de Yasser Arafat qui établissent des barèmes de rémunération pour les familles de kamikazes ».

Les rémunérations des tueurs n’ont rien de ridicule. Evelyn Gordon en cite quelques exemples dans Commentary :

« Les salaires des auteurs d’actions terroristes sont largement au-dessus des salaires du marché. Ils s’échelonnent de 2400 à 12 000 shekels par mois (565 euros à plus de 2 900 euros) et sont acquittés pendant toute la durée de la peine de prison. Les familles des personnes tuées en commettant une attaque terroriste jouissent d’autres avantages. Le plus bas salaire d’un prisonnier équivaut au salaire moyen distribué en Cisjordanie ; mais il est 40% plus élevée que le salaire moyen distribué à Gaza. Quant aux rémunérations les plus élevées, aucun Palestinien n’ose rêver toucher pareille somme un jour. En clair, l’AP a rendu la terreur plus rémunératrice que n’importe quel travail productif. »

Yigal Carmon, président et fondateur du Middle East Media Research Institute (MEMRI), a témoigné sur le sujet devant la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants à Washingtons le 6 juillet 2016. Il a rendu public d’intéressants détails :

Tout d’abord, ces paiements sont structurés en détail par la loi.

« Le soutien financier aux prisonniers est défini par une série de lois et décrets, principalement les lois n°14 et n°19 de 2004 et la loi n°1 de 2013. Ces lois obligent l’AP à allouer aux prisonniers une indemnité mensuelle pendant leur incarcération et à leur fournir un salaire et un travail au moment de leur libération. Toutes les dépenses de santé, d’éducation et de formation professionnelle sont gratuites. Les années de prison sont comptabilisées comme années d’ancienneté. Il convient de remarquer qu’une peine de prison de cinq ans permet à quiconque de postuler à un emploi dans l’une ou l’autre des institutions de l’AP. En d’autres termes, l’AP a institué une priorité à l’embauche pour les personnes impliquées dans une activité terroriste ».

Au plan technique, l’AP transfère les fonds à deux organisations de l’OLP.

Quels sont les montants ?

Les prisonniers et leurs familles ont représenté une dépense annuelle inscrite au budget 2016 de 137.8 millions de dollars (soit 7% du budget salaires et frais de fonctionnement de l’AP)

Les familles de « martyrs » ont représenté une dépense annuelle de 173 millions de dollars auxquels il faut ajouter 1.5 million pour les frais de fonctionnement. Le budget indique que l’Institute for Care for the Families of Martyrs indemnise « sans discrimination », ce qui signifie que le Hamas, le Jihad Islamique et les autres organisations terroristes en sont bénéficiaires.

En 2016, pas moins de 300 millions de dollars (275 millions d’euros) financent les prisonniers, leurs familles et les familles de « martyrs », soit 7 à 10% du budget total de l’AP.

Les Etats Unis et l’Union européenne qui financent les institutions palestiniennes, année après année, ont délibérément fermé les yeux sur le financement des « martyrs » auxquels ils contribuent.

Article d’Yves Mamou
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Source gatestoneinstitute

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