Patrick Calvar, patron de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, la DGSI , avait annoncé que le terrorisme allait s’accentuer en France. Il prévoyait le recours aux voitures béliers et ce fut le cas à Nice.

Si vous voulez tuer un maximum de personnes, il faut qu’elles soient réunies. Un stade de foot , une salle de concert peuvent accueillir jusqu’à 50.000 personnes mais pour y entrer il faut avoir le billet numéroté , passer le contrôle des préposés , subir une fouille . Pas facile!
La Promenade des Anglais, 2 km le long de la mer, au soir du 14 juillet, la foule innombrable et l’accès libre, ambiance de fête , quelle belle cible et combien facile ! Avec un camion, on n’a besoin que d’un conducteur, ni fusils mitrailleurs ni tireurs, ni chargeurs. De plus, le conducteur dans sa cabine se sent protégé et il peut s’en donner à cœur joie en appuyant à fond sur l’accélérateur et en se dirigeant vers les groupes les plus compacts.
Le terrorisme par voiture bélier ne va pas disparaître après ce coup de maître.
En Israël, foncer sur 3 soldats et deux mères de famille groupés sous un abribus , écraser deux jeunes filles, un vieillard et deux gamins qui traversent une avenue …c’était le quotidien à Jérusalem ou sur la route des implantations. Après cet exploit, la famille du terroriste faisait une grande fête et recevait une belle somme puis une pension conséquente. Les médias français rapportaient les faits en 2 ou 3 lignes . La DGSI les analysait et essayait de prévoir les décisions qu’ils entraînaient. Beaucoup plus simple de recruter un chauffard qu’un candidat aux 72 vierges. Et on obtient autant de victimes sinon plus. Et on arrive à dérégler le comportement de beaucoup de personnes.
La voiture bélier c’est facile et ça rapporte gros.
Mais peut être les assassins de l ‘Islamisme sont-ils sur une autre piste à laquelle personne n’a encore pensé et qui apparaîtra évidente une fois parvenus au but fixé : tuer un maximum de personnes innocentes et préparer un bouleversement qui déboucherait sur une guerre civile ou un chemin vers la soumission.
Le gouvernement uniquement préoccupé par la préparation de l’opinion en vue d’un second mandat du Président, avait décidé que l’état d’urgence qui finissait le 27 juillet ne serait pas reconduit. Après le 14 juillet sur la Promenade des Anglais, il sera proposé à l’Assemblée Nationale de le prolonger de 3 mois supplémentaires. Et de faire appel aux réservistes pour soulager les forces de l’ordre qui sont sur les genoux : défilés des syndicats, casseurs de tout poil, surveillance des lieux de culte…
Après avoir nié le danger pour euphoriser les électeurs, le Président a changé de registre et a endossé les habits du chef de guerre. Sa déclaration a pris le rythme de son anaphore (moi Président) et il a scandé : « j’ai décidé » plusieurs fois.
L’opposition de droite, Les Républicains, est dans son rôle en clamant « on vous l’avait bien dit » et en soulignant les échecs du gouvernement incapable d’assurer la sécurité des citoyens.
Le retour des djihadistes sur le sol français n’est même plus une menace à venir. Il y a déjà sur place tout ce qu’il faut pour accomplir ce qu’ils souhaitent y faire.
Mais le dire serait politiquement incorrect.
Andre Mamou