La White City Tower Armani à Tel Aviv

La griffe Armani/Casa ne se contente plus de meubler les appartements, elle en vend. Cinq nouveaux projets immobiliers devraient voir le jour d’ici à 2020, en partenariat avec des architectes stars. Nous avons visité celui de Tel Aviv.

Dès l’entrée, la voûte de la White City Tower impressionne. Monumentale. On croirait pénétrer sous une nef de cathédrale moderne au style luxueux et minimal. Seul un discret logo gravé à l’entrée du lobby indique chez qui nous sommes : Armani/Casa. Dans le quartier historique de Neve Tzedek, à moins de 600 mètres de la mer et de la plage, le contraste est saisissant entre cette tour qui culmine à 123 mètres et les maisons basses classées par l’Unesco. Pourtant la White Tower trouve ici sa place.

Elle s’inscrit aussi parfaitement dans la nouvelle stratégie d’Armani/Casa. Si les hôtels Armani de Dubaï et Milan ne désemplissent pas, la priorité est en effet désormais donnée aux résidences. Après celles de Tel Aviv, Londres et Istanbul, d’autres sont annoncées à Bombay, Manille, Pékin, Chengdu et Miami en collaboration avec des architectes stars pour une offre immobilière haute couture. « Les designers et architectes que j’admire ont tous une vision audacieuse et personnelle », nous confie Giorgio Armani. En Inde, le projet de Bombay avec Pei Cobb Freed & Partners – la World One, tour de 117 étages aux 280 appartements dessinés par Armani/Casa – prétendra au titre de plus haut gratte-ciel résidentiel du monde du haut de ses 442 mètres quand il ouvrira à la fin de l’année. Un design qui respecte les principes architecturaux hindu du « vastu shastra », l’architecture védique, tout en les réinterprétant dans un esprit contemporain et avec le style inimitable d’Armani. Autre alliance, celle du projet Century Spire, une tour de 250 mètres en forme de bourgeon dans le quartier de Makati à Manille, mené avec Daniel Libeskind, architecte de la reconstruction du site de Ground Zero.

Depuis quinze ans à la tête du studio Armani/Casa Interior Design, fort de douze architectes et de cinq décorateurs d’intérieur, le maestro aime à rappeler son ambition : «Si le but de l’architecte est de créer des espaces remarquables, alors mon rôle est de leur donner vie par l’esthétisme de la décoration intérieure. » Et la White City Tower en est l’illustration. Inaugurée en décembre 2016, la tour est un succès. « Sur les 163 appartements disponibles, 147 ont déjà été vendus », explique Shlomo Bronner, l’un des promoteurs à l’origine du projet réalisé par le cabinet d’architectes Yashar. « Seize penthouses et duplex sont encore disponibles », poursuit-il. Le plus spacieux fait 400 mètres carrés et son prix est à la hauteur (de la tour) : 26 millions d’euros.

Si l’appartement témoin du cinquième étage est bien sûr plus petit, il n’en est pas moins « armanissime ». Matériaux luxueux pour la plupart italiens – stuc marmorino, marbre Portoro, bois d’érable noir… -, matières nobles, design : le style maison « élégance, fonctionnalité et confort » est omniprésent. Armani/Casa s’est chargé de tout. Les tissus sont signés de leur partenaire Rubelli, prestigieuse maison italienne. Et si les appartements sont vendus vides, chaque nouveau propriétaire se voit offrir à la signature un bon d’achat de 50 000 à 100 000 dollars chez Armani/Casa. à dépenser dans la boutique d’Herzliya, le Neuilly de Tel Aviv. Beaucoup sont séduits par la cuisine Checkers, élaborée par Armani/Dada et best-seller depuis sa présentation en 2011. Ne reste plus qu’à terminer le plus grand penthouse : ce sera fait d’ici à un an. De sa terrasse, la vue panoramique est à couper le souffle, dévoilant le port millénaire de Jaffa, les toits rouges de Neve Tzedek, les maisons blanches du quartier de style Bauhaus, le centre financier et la Méditerranée.

À la White Tower, tous les services d’un cinq étoiles sont à disposition des propriétaires : salle de conférences, lounge, bar, spa aux murs végétalisés, avec sauna, hammam, piscine extérieure et terrasse en teck, salle de sport équipée de machines Technogym dernier cri. La conciergerie propose, via son appli de booking, un massage, une séance avec coach sportif, la livraison des courses à domicile ou la demande d’une assistance domestique. « Ici, 50 % des propriétaires sont étrangers », explique Shlomo Bronner. Un ambassadeur, un réalisateur français, des stars de la tech seraient déjà résidents. Mais pas question d’en dire plus, ici, la discrétion est de mise.

Laure Guilbault

Source lesechos

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