Ce soir sur Arte : La Russie de Joseph Roth

L’écrivain autrichien Joseph Roth (1894-1939) compte parmi les chroniqueurs les plus lucides de l’Europe de l’entre-deux-guerres, en plein bouleversement. En 1926, il accomplit un voyage de plusieurs mois dans la toute jeune Union soviétique, en tant que reporter de la “Frankfurter Zeitung”.Joseph_Roth_(1926)

Par son œuvre, notamment son roman le plus célèbre, La marche de Radetzky, l’écrivain et journaliste autrichien Joseph Roth (1894-1939) compte parmi les chroniqueurs les plus lucides de l’Europe de l’entre-deux-guerres, en plein bouleversement.

En 1926, il accomplit un voyage de plusieurs mois dans la toute jeune Union soviétique, en tant que reporter de la Frankfurter Zeitung. Peu de temps avant, il avait rédigé un article sur sa ville natale de la province de Galicie (aujourd’hui en Ukraine), la cosmopolite Brody, cédée par l’Autriche-Hongrie à la Pologne à l’issue de la Première Guerre mondiale.

Comme de nombreux intellectuels, Roth, acquis à l’idée socialiste, part pour l’URSS plein d’espoir et de curiosité. Entre Moscou et Saint-Pétersbourg, et jusqu’à Astrakhan et Bakou, au bord de la mer Caspienne, il prend le pouls du nouveau quotidien soviétique. Sa plume acérée, au ton romanesque, brosse des tranches de vie, au fil d’observations sagaces teintées d’ironie.

Il décrit un pays très religieux, malgré la séparation officielle de l’Église et de l’État, et analyse les changements à l’œuvre dans la communauté juive. Il note aussi, non sans fascination, l’industrialisation à marche forcée, mais aussi l’embourgeoisement en cours dans certains milieux. Et peu à peu, l’enthousiasme du début va se muer en cruelle désillusion.

Joseph Roth

L’existence de Joseph Roth est ourlée d’absences et de désillusions. Né dans les confins orientaux de l’Empire austro-hongrois, à Brody, dans l’actuelle Ukraine, l’écrivain grandit prisonnier de l’ombre d’un père atteint de troubles mentaux, qui disparaît avant de connaître son fils.

Issu d’une modeste famille ashkénaze, Roth (1894-1939) est également influencé par une enfance vécue dans les ruelles d’un shtetl, creuset d’accents pavoisés de yiddish, de russe, d’allemand et de roumain. Bercé par cette atmosphère cosmopolite, il fera de l’allemand sa patrie linguistique, mais ne se remettra jamais de la dislocation de l’Autriche-Hongrie…

Ce document est visible mercredi 19/04 à 22h40, puis jusqu’au 26/04 en replay

Sources telerama et arte

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