Terrorisme : Petit délire perso, par Yves Mamou

Il fut un temps – pas si lointain – ou j’enrageais quand un magistrat refusait de qualifier une agression au couteau ou à la voiture bélier d’acte de ” terrorisme “. Apprendre que l’Afghan tueur du 19ème arrondissement ne sera pas mis en examen pour tentative de meurtre et acte terroriste ne m’énerve plus.

Le juge a raison, ce n’est pas du terrorisme. Qui dit terrorisme, dit organisation, complot, action planifiée… Là, on a affaire à quelque chose de pire, une hostilité fondamentale, une hostilité raciale et/ou culturelle, qui sort du bas de la société islamique mondiale itinérante (celle qui migre par la Méditerranée ou par voie de terre) et qui n’a pas de qualification dans le code pénal.

Attaque au couteau quai de Loire à Paris: 7 blessés dont 4 grièvement, le caractère terroriste pas retenu

Ces musulmans tueurs sont sans doute des ” déséquilibrés “, mais ils sont si nombreux à passer à l’acte qu’ils expriment forcément quelque chose qu’on pourrait nommer ” la crise existentielle mondiale de l’islam ” : le refus d’un monde liquide, sans cesse évolutif qui ébranle certitudes acquises et vision religieuse du monde. Ce monde liquide perturbe les occidentaux aussi. Pas facile de vivre au rythme d’innovations technologiques qui bouleversent la planète tous les cinq ans. Mais pour les musulmans c’est pire. L’islam – et les musulmans – ont été dressés à vivre dans les sociétés immobiles qui coincent l’individu entre la matraque du sultan, les lois de la tribu et la fatwa de l’imam.

Sortis de ce contexte, plongés dans la liquidité occidentale, certains musulmans se retrouvent en deshérence. Une minorité fait le choix de s’occidentaliser et de finir chez un psy. Une majorité tente de recréer la communauté immobile d’antan (halal de l’assiette aux cosmétiques en passant par les vacances et le mariage, voilement des femmes…) et une autre minorité – mais qui sait si elle si minoritaire que cela ? – pense n’avoir pas d’autre choix que de tenter d’éradiquer ce nouvel environnement qui les perturbe en profondeur. Ce n’est pas du terrorisme, c’est une volonté génocidaire individuelle. Un individu qui veut génocider une société toute entière est forcément dingue. Il le devient encore plus quand un juge le condamne à une tapette sur la main.

Mais la haine qu’il exprime, cette hostilité fondamentale, pourrait bien être la caractéristique de tous les autres.

Yves Mamou

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7 Comments

  1. « Apprendre que l’Afghan tueur du 19ème arrondissement ne sera pas mis en examen pour tentative de meurtre et acte terroriste ne m’énerve plus », nous dit Yves Mamou.
    On croirait que c’est un fait accompli : c’est un tueur, dit-il (alors qu’heureusement aucun mort n’y est à déplorer) ; et aucun conditionnel ne vient relativiser la certitude d’Y.M sur l’absence in fine de qualification terroriste.
    Mais TOUS les communiqués, officiels ou non, sans exception, disent “Rien ne permet A CE STADE de retenir le caractère terroriste de ces agressions”.
    L’évènement date d’hier soir. Un peu de patience devrait peut-être inciter à attendre au moins 48H pour savoir si le caractère terroriste sera in fine retenu.
    L’approximation est peut-être licite sur sa page FB personnelle. Mais lorsque un organe de presse s’en fait l’écho, un minimum de prudence s’impose.

    • Tribune juive publie des auteurs qui ne sont pas des juges d’instruction . Leurs opinions et leurs approximations doivent être relativisées mais sont néanmoins dignes d’interêt, sinon Tribune Juive ne publierait que des communiqués des administrations politiques et judiciaires !

  2. Ce nouveau fait tragique devrait en toute modestie nous faire réfléchir sur trois problématiques.
    Notre système judiciaire juge plus sur le résultat acté de l’acte délictueux que sur l’intention. Ainsi, si l’on menace un tiers avec une arme sans l’utiliser , c’est un délit; si l’on menace un tiers avec une arme et que son usage est avéré, c’est un crime.C’est ainsi! Entre potentiellement et réellement, notre droit latin s’est positionné.
    Le terrorisme se définit avec des termes précis (comme d’ailleurs les actes antisémites) et quand une agression ne rentre pas dans cette définition, elle ne sera pas caractérisée et donc soit le parquet, soit le juge d’instruction seront dans un professionnalisme irréprochabless du point de vue du droit car aucune loi, aucune jurisprudence ne préciseront davantage, pas plus qu’une formulation novatrice de chef d’accusation inexistante.

    Ces deux hypothèses proposées (à L.AICARD notamment) feront que ni une jurisprudence, ni un crime, ni un acte terroriste ne pourront être attribués à nôtre Afghan agressif et agresseur.
    C’EST LA QUE L’ARTICLE DE YVES MAMOU PREND TOUT SON SENS:
    1.”hostilité fondamentale”
    2. “le refus d’un occident liquide”
    3. “recréer la communauté d’antan”
    CONCLUSION cher L.Laicard:
    . hypothèse 1 : le gouvernement arrête de diriger l’idéologie politique à travers le parquet.
    . hypothèse 2 : le gouvernement utilise les corps constitués de juristes consultes pour modifier ou créer des chefs d’accusations nouveaux comme l’a fait le tribunal de Nuremberg en son temps.
    . hypothèse 3 : le gouvernement a le courage de modifier la loi qui régit le bouclier et l’épée de la justice.
    hypothèse 4 : nous restons en l’état grâce aux laicards de tout bord et la pseudo- psychiatrisation munichoise des éléments musulmmans agressifs et potentiellement tueurs de nos valeurs fera enfler la nouvelle “PESTE BRUNE”.
    Merci de me lire, bien à vous tous.

    • Si je puis me permettre, Josaphat : une meilleure mise en page pourrait faciliter la compréhension.

      Votre première phrase mentionne « trois problématiques ».
      MAIS vous ne faites rien pour la distinction visuelle (graphique) par le lecteur ; aucune séparation de paragraphes (ou numérotation) de manière à faire ressortir les « trois problématiques ». En conséquence, on ignore quelles sont les trois…
      10 phrases plus loin vous citez 3 choses (1. »hostilité fondamentale » et la suite). C’est ça, les 3 problématiques ? Ou pas ? C’est un peu loin, on s’y perd.

      Mieux ; vous mentionnez « deux hypothèses ». Alors que (toujours plus loin) vous en listez 4…

      Mais, ces approximations de rédaction pourraient s’expliquer par l’utilisation de smartphone ou tablette.

      Perso, j’utilise un ordinateur de bureau « classique » (type PC Windows) avec écran 24’’ et la suite Office dont Word (l’équivalent Apple est certes aussi bien).
      Cela facilite la rédaction et surtout permet de mettre ses idées en ordre par l’obligation de les écrire et la faciliter de modifier.
      Après avoir rédigé sur Word je copie-colle sur le rectangle « laisser un commentaire » du site (TJ ou autre).

      Smartphone et tablette sont certes utiles mais handicapants dès que le texte à rédiger est autrement plus complexe qu’un tweet (ou SMS, WhatsApp etc…).

      Réflexion à toutes fins utiles : nous sommes victimes de l’écosystème « smartphone » qui nous aiguillonne vers une écriture abrégée, simpliste et primitive ; et probablement une pensée à l’avenant.

      • Un grand merci pour vos remarques justifiées, mon erreur est de ne pas faire de “brouillon” et de ne pas assez vérifier la structure et la présentation, vous avez tout à fait raison, manque de temps et victime des aléas de la saisie, je dois me corriger.
        Bien à vous et merci pour vos conseils.

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