Une toile de Max Stern spoliée par les nazis est retrouvée par le FBI

Des membres du département de la Justice des États-Unis et de la police fédérale américaine (FBI) ont remis aux héritiers et aux légataires de Max Stern un nouveau tableau — le seizième — ayant appartenu au marchand d’art juif allemand exilé au Canadatableau-spolié-max-stern

Le tableau du 17siècle Jeune homme en Bacchus est l’œuvre du portraitiste néerlandais Jan France Verzijl, dont le travail a été influencé par Caravage. Le transfert du tableau a eu lieu mardi au Museum of Jewish Heritage de New York en présence de représentants de la Fondation Max et Iris Stern et de ses trois établissements bénéficiaires, les universités Concordia et McGill ainsi que l’Université hébraïque de Jérusalem.

Depuis sa création en 2002, le Projet de restitution des œuvres de la collection Max Stern, géré par l’Université Concordia, a permis de retrouver 16 tableaux ayant appartenu au marchand d’art. Un premier tableau a été récupéré en 2006, et un deuxième l’année suivante.

Une information anonyme

En mai 2015, le bureau de traitement des plaintes en rapport à l’Holocauste du département des Services financiers de l’État de New York a reçu une information anonyme selon laquelle le tableau Jeune homme en Bacchus était exposé au salon d’art Spring Masters, à New York. La galerie d’art Luigi Caretto, de Turin en Italie, où l’œuvre est consignée, a volontairement accepté de céder son droit de propriété sur la toile après qu’elle eût été saisie par le FBI.

La vie de Max Stern

Né en Allemagne d’un père galeriste, Stern (1904-1987) s’est vu confisquer par le régime nazi ou a été contraint de vendre de force plus de 400 oeuvres de la collection familiale, au moment où il habitait à Düsseldorf, en Allemagne. La plupart de ces toiles ont été vendues au cours de 30 dernières années dans une quinzaine de maisons de vente aux enchères, concentrées en Allemagne.

Après s’être s’établi à Montréal au début de la guerre, en 1941, il a connu une fructueuse carrière de marchand d’art. Stern était propriétaire de la galerie Dominion, au centre-ville de Montréal.

Au fil des ans, Max et Iris Stern ont offert de nombreuses œuvres d’artistes canadiens et européens à plus d’une vingtaine d’institutions publiques en Amérique du Nord et en Israël.

À sa mort, Max Stern a légué l’essentiel de ses biens aux universités montréalaises Concordia et McGill et à l’Université hébraïque de Jérusalem.

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1 Comment

  1. C’est bien ainsi,
    en ce qui concerne mon grand-père, tous ses biens ont été pillés (bibles anciennes, tableaux, monnaies, parchemins, armures etc…), merci au gros soudard de G…g et à l’impossibilité de le justifier. Il reste quelques manuscrits et photos…cela suffit au chagrin.

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