Sur les traces de son père juif réfugié en Périgord sous l’Occupation

Pierre Spielvogel a retrouvé certains des descendants de ceux qui avaient aidé sa famille à l’été 1942, notamment en Sarladais
Élie et Henri Spielvogel sur les bords de la Dordogne, durant l’été 1942. COLLECTION PARTICULIÈRE, PIERRE SPIELVOGEL

Vézac, été 1942. Élie Spielvogel, un jeune juif polonais, rejoint son frère pour trouver refuge en Dordogne. Ses parents, arrivés à Paris en 1925 et prévenus d’arrestations massives, ont préféré disperser leurs trois enfants en France alors qu’ils n’ont plus de nouvelles de leur aîné, interné à Drancy puis déporté à Auschwitz. Plusieurs décennies plus tard, Pierre Spielvogel, le fils d’Élie, s’est saisi de l’histoire familiale. « Mon père avait trouvé refuge à Vézac chez un paysan, Baptiste Cerrou », raconte l’homme, qui vit en région parisienne.

Le soutien des Archives

La sœur aînée d’Élie, Rebecca-Gisèle, avait été arrêtée en franchissant la ligne de démarcation dans les Landes et internée à Gurs. « Mon père en a été informé et il a tenté de la faire sortir en demandant à la propriétaire du château de Fayrac, Marguerite Huffmann, d’écrire une lettre pour la réclamer comme aide cuisinière », ajoute Pierre.

Pris d’un irrépressible besoin de reconstituer la vie des membres de sa famille, cet instituteur a retrouvé cette correspondance restée vaine. Il est venu spécialement en Périgord, en juillet, occupant une partie de ses vacances à retrouver des témoins de cette période.

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