Sauvé par des Justes il témoigne dans un lycée

Caché par la famille Fabre en 1939, Jacques Bachman “petit garçon juif” a raconté son histoire à Saint-Jacques de Compostelle.
L a bête immonde de l’antisémitisme est toujours présente parmi nous. Nous devons combattre le racisme et la barbarie. Soyez vigilants pour que les jours à venir soient lumineux et pleins d’espoir. Jacques S. Bachmann a clôturé son témoignage sur la Seconde Guerre mondiale avec ces mots adressés aux nouvelles générations venues l’écouter dans l’amphithéâtre du lycée Saint-Jacques de Compostelle.

C’est son histoire d’enfant juif âgé de 10 ans en 1939 qu’il est venu raconter aux classes de 1re et terminale professionnelles (Commerce et ASSP-Accompagnement, soins et services à la personne) d’Elodie Bougouin, professeur de français et d’histoire et géographie. De ce récit poignant, Jacques a fait un livre, « Etre Juif à 10 ans en 1939 – Sauvé par mes Justes », paru en 2013. Il y retrace les cinq ans de guerre passés dans « l’angoisse et la clandestinité », comme il l’explique, à fuir les Allemands, à chercher des refuges pour finalement rejoindre Villeneuve-sur-Lot, en zone libre, aidés des uns et des autres afin d’échapper aux rafles et aux arrestations. Là-bas, sa famille et lui seront cachés par intermittence pendant plus d’un an par Bertrand et Marie Fabre et leur fille, Nanou.

Ne pas généraliser

« On a préparé cette conférence en classe. J’ai inclus des morceaux du livre dans le cours », indique l’enseignante, à l’origine de ce projet. L’idée est née d’un voyage académique en Pologne auquel elle a pu participer en novembre dernier, avec visite des camps d’Auschwitz et Birkenau. « J’ai voulu que les élèves arrêtent de généraliser et puissent avoir conscience de la déportation. Rencontrer quelqu’un qui incarne l’Histoire c’est important pour eux ».
Pour compléter ce témoignage, l’enseignante souhaite également étudier en classe le parcours d’un Juif déporté. « Je passe beaucoup de temps sur la Seconde Guerre mondiale, ça me paraît important, j’ai fait un choix », confie-t-elle. Il faut dire que le récit de Jacques ne laisse pas indifférent. Il est de ceux dont le témoignage, de plus en plus rare, est devenu précieux. 70 ans après les faits, Jacques a retrouvé Nanou, elle avait 92 ans. Il lui fit remettre la médaille des Justes parmi les Nations au nom de ses parents qui les avaient tant aidés.

Jacques S. Bachmann, « Etre Juif à 10 ans en 1939 – Sauvé par mes justes ».
www.jacquesbachmann.com

Source centrepresse

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