Fawzia Zouari : "il y a des jours où je regrette"

Il y a quelques jours ,

Fawzia Zouari,

fouazi12

docteur en littérature française,

journaliste et écrivaine,

publiait un court billet dans les colonnes de

jeuneafrique1
Ce texte a été ensuite publié par un site et il tourne sur le Web.
À Tribune Juive, nous parlons de la communauté juive en France , nous informons nos lecteurs sur ce qui se passe dans le monde et au Moyen Orient . Évidemment, nous avons une grande admiration pour l’état d’Israël et ses citoyens.
Nous évitons tous les commentaires irrespectueux à l’égard des arabes ou des musulmans.Il ne sert à rien de déplorer ou de condamner. Il faut que l’ Histoire nous propose un jour une sortie de crise qui satisfasse tout le monde.
En attendant que la religion cesse d’être un moyen de domination , en espérant que chacun en prenne conscience, il faut recueillir et diffuser les témoignages précieux comme celui de Fawzia Zouari : lucidité, courage et talent .
Lisez plutôt!
André Mamou

Il y a des jours

où je regrette d’être née arabe.

zouari1
Fawzia Zouari

 
Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d’Allah et où je m’endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques.
Les jours où je regarde les cadavres joncher les rues de Bagdad ou de Beyrouth par la faute des kamikazes ; où des cheikhs manchots et aveugles s’arrogent le droit d’émettre des fatwas parce qu’ils sont pleins comme des outres de haine et de sang ; où je vois des petites filles, les unes courir protéger de leur corps leur mère qu’on lapide, et les autres revêtir la robe de mariée à l’âge de 9 ans.
Et puis ces jours où j’entends des mamans chrétiennes confier en sanglotant que leur progéniture convertie à l’islam refuse de les toucher sous prétexte qu’elles sont impures. Quand j’entends pleurer ce père musulman parce qu’il ne sait pas pourquoi son garçon est allé se faire tuer en Syrie. À l’heure où celui-ci parade dans les faubourgs d’Alep, kalachnikov en bandoulière, en attendant de se repaître d’une gamine venue de la banlieue de Tunis ou de Londres, à qui l’on a fait croire que le viol est un laissez-passer pour le paradis.
Ces jours où je vois les Bill Gates dépenser leur argent pour les petits Africains et les François Pinault pour les artistes de leur continent, tandis que les cheikhs du Golfe dilapident leur fortune dans les casinos et les maisons de charme et qu’il ne vient pas à l’idée des nababs du Maghreb de penser au chômeur qui crève la faim, au poète qui vit en clandestin, à l’artiste qui n’a pas de quoi s’acheter un pinceau.
Et tous ces croyants qui se prennent pour les inventeurs de la poudre alors qu’ils ne savent pas nouer une cravate, et je ne parle pas de leur incapacité à fabriquer une tablette ou une voiture.
Les mêmes qui dénombrent les miracles de la science dans le Coran et sont dénués du plus petit savoir capable de faire reculer les maladies. Non !
L’Occident, ces prêcheurs pleins d’arrogance le vomissent, bien qu’ils ne puissent se passer de ses portables, de ses médicaments, de ses progrès en tous genres.
Et la cacophonie de ces « révolutions » qui tombent entre des mains obscurantistes comme le fruit de l’arbre.
Ces islamistes qui parlent de démocratie et n’en croient pas un mot, qui clament le respect des femmes et les traitent en esclaves.
Et ces gourdes qui se voilent et se courbent au lieu de flairer le piège, qui revendiquent le statut de coépouse, de complémentaire, de moins que rien ! Et ces « niqabées » qui, en Europe, prennent un malin plaisir à choquer le bon Gaulois ou le bon Belge comme si c’était une prouesse de sortir en scaphandrier ! Comme si c’était une manière de grandir l’islam que de le présenter dans ses atours les plus rétrogrades.
Ces jours, enfin, où je cherche le salut et ne le trouve nulle part, même pas auprès d’une élite intellectuelle arabe qui sévit sur les antennes et ignore le terrain, qui vitupère le jour et finit dans les bars la nuit, qui parle principes et se vend pour une poignée de dollars, qui fait du bruit et qui ne sert à rien !
Voilà, c’était mon quart d’heure de colère contre les miens…. Ouf !
Fawzia Zouari, Docteur en littérature française,
écrivain et journaliste.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

3 Comments

  1. Arabe ou non, il n’y a rien à espérer de l’islam. Une religion qui se déclare comme la dernière et définitive révélation en accusant les deux autres religions monothéistes de falsificatrices ne peut être que suprémaciste et intolérante. Jamais un non musulman ne sera l’égal d’un musulman ni en pays musulmans ni ailleurs.
    On ne peut pas vivre au milieu ou avec des musulmans. Tôt ou tard ça dégénère et ça dégénèrera toujours. Et ce qui se passe en France et en Europe après à peine 50 ans de présence musulmane significative en est la preuve factuelle. A la religion s’ajoute en plus un vrai problème racial : “les blancs et nous” comme dirait l’autre…
    Et ceux qui s’imaginent que ça va finir par s’arranger se font de douces illusions. Depuis 1.400 ans, l’histoire de l’islam face à l’Autre n’est qu’une histoire récurrente de guerre, d’expansion et de soumission. Ouvrez un livre !

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*