Eurovision: On a passé trois jours, parfois improbables, avec Madame Monsieur à Tel-Aviv

De dimanche à mardi soir, une vingtaine de candidats de l’Eurovision 2018 étaient réunis dans la capitale israélienne pour Israel Calling. Visites touristiques, rencontres avec les médias, grand concert place Rabin… « 20 Minutes » livre son journal de bord…

Une Britannique, deux Suisses, trois Géorgiens et un Islandais montent dans un autocar… Ce qui ressemble au début d’une blague n’est qu’un instantané banal d’Israel Calling, l’un des événements qui, de dimanche à mardi soir, a réuni une vingtaine de candidats de l’Eurovision 2018. Dans un mois tout juste, ces artistes se retrouveront à Lisbonne, où se déroulera le concours. Aussi, ce que l’on appelle les rendez-vous « pré-Eurovision » font figure d’entraînement avant le grand soir. Celui qui se tient  à Tel-Aviv​ figure, à l’instar de ceux de Londres, Amsterdam et Madrid, dans l’agenda d’Emilie Satt et Jean-Karl Lucas, alias le duo Madame Monsieur qui défendra les chances françaises cette année avec leur chanson Mercy. 20 Minutes, qui était du voyage, livre son journal de bord.

Dimanche soir : Tapis rouge, Ikea et tenues folklos

21h30. Marina de Herzliya, à une vingtaine de minutes de Tel-Aviv. Les artistes débarquent à intervalles réguliers sur le tapis rouge au rythme de leurs chansons crachotées par une sono assourdissante. Les caméras et smartphones s’approchent au plus près, tout n’est que sourires et coucous à l’objectif. Au bout de leur parcours, les candidats se mêlent aux blogueurs, journalistes, ambassadeurs et autres consuls invités. Un pince-fesses pas du tout pincé qui révèle les tempéraments de chacun. La Britannique SuRie est un sourire permanent surmonté d’une courte chevelure rose qui carbure à la déconne.

La Belge Laura Groeseneken, alias Sennek, paraît plus intimidée. « Cela me fait bizarre d’être ici », confie-t-elle dans un français teinté d’une charmante pointe d’accent flamand. Il y a deux jours, elle disait au revoir à ses collègues d’un Ikea des alentours de Bruxelles. « Ils m’ont écrit plein de petits mots pour m’encourager, c’était adorable, glisse-t-elle. Maintenant, je vais pouvoir me focaliser sur l’Eurovision, les pré-concerts et les répétitions : j’ai posé un congé sans soldes de sept semaines. » Des considérations de ressources humaines qui raccrochent à la réalité brute cette drôle de bulle eurovisionnesque. On aurait vite tendance à oublier que tous les participants ne vivent pas forcément (ou pas encore) de leur musique.

A peine a-t-on pu poser trois questions à Sennek qu’elle doit filer vers une autre interview improvisée. C’est le jeu, le temps est compté. « Ce sont des journées très denses. On essaie d’avoir le maximum d’entretiens avec les artistes, de couvrir tout ce qu’il se passe, raconte le Britannique Deban Aderemi, figure de Wiwibloggs, site anglophone de référence sur le concours. Pour nous, l’Eurovision, ce n’est pas qu’une semaine du mois de mai, c’est toute l’année. Il est essentiel que nous soyons là. »

Le duo Madame Monsieur les interviews face caméra et les selfies, tentent d’échanger deux mots avec les autres candidats, posent au côté du groupe géorgien venu en tenue folklorique, imite le cri de la poule en référence à la chanson israélienne (voir vidéo ci-dessous). Normal.

Guillaume Silvestri, producteur des Français, assure qu’il s’attendait à autant de décalage mais ses pensées sont accaparées par la sortie de l’album, Vu d’ici, le 20 avril. « Avec Israel Calling, on ne fait que la promotion de la chanson. On ne s’occupe pas d’une éventuelle exploitation à l’étranger, car on ne rencontre pas de professionnels du disque. Entre la promo de l’album et celle de l’Eurovision, les plannings se télescopent, ce n’est pas évident. Ça demande beaucoup d’énergie au groupe. » Et pour cause, la veille, Emilie et Jean-Karl étaient en concert à Lyon, où ils ont fait un passage éclair, après être rentrés de Londres, avant de rentrer dans la nuit à Paris pour prendre l’avion pour Israël.

Netta Barzilai, elle, a moins eu à barouder : elle est ici chez elle. La candidate israélienne, grande favorite chez les bookmakers, est la plus sollicitée. Prophète en son pays. 23h30, la soirée est terminée pour les artistes, un bus les attend déjà pour les ramener à l’hôtel.

Lundi : Jérusalem, queue-leu-leu et « Papaoutai »

Cheveux ébouriffés, joggings et tee-shirt trop large… Difficile de reconnaître certains artistes de l’Eurovision dans la salle du petit déjeuner du Dan Panorama Hotel avec leurs têtes « au saut du lit » plus ou moins avantageuses. Départ en milieu de matinée pour Jérusalem. Les artistes, leurs délégations et les journalistes se mélangent dans les trois bus. Le chanteur tchèque Mikolas Josef se fait porter pâle. Malade, il préfère rester à l’hôtel. Les deux heures de route me permettent d’interviewer Emilie Satt et Jean-Karl Lucas qui racontent combien ils sont parfois « hallucinés » de découvrir l’univers Eurovision. Derrière eux, leurs homologues suisses, avec lesquels le courant passe parfaitement, s’amusent à trouver des ressemblances entre le frenchie et Jean-Marc Barr. Au micro, le guide fait son boulot. Il est écouté avec plus ou moins d’assiduité.

Premier arrêt sur le Mont des Oliviers. L’occasion pour l’Australienne Jessica Mauboy de poser à dos de chameau, parce que pourquoi pas, avant de se joindre à la première photo de groupe tout en entonnant Hallelujah devant caméra. Il y a aussi une tentative peu convaincante d’entonner en chœur l’hymne de l’Eurovision… Toutes les images ainsi capturées serviront à des petites vignettes promo.

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Fabien Randanne

Source 20minutes

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