La tentation du Djihad par Pascale Davidovicz

« Ils cherchent le paradis,

ils ont trouvé l’enfer ».

La tentation du djihad.

Dounia Bouzar, anthropologue, née d’une mère française d’origine italo-corse et d’un père maroco-algérien, travaille avec le Ministère de l’Intérieur, et multiplie ses passages à la télévision pour alerter sur les risques de recrutement de jeunes d’origine musulmane par les filières djihadistes.

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Dounia Bouzar

Elle a démissionné du Conseil français du culte musulman, et est membre de l’Observatoire de la laïcité.
Elle milite au sein du CPDSI, le Centre de Prévention contre les Dérives Sectaires liées à l’Islam.
Alors qu’une énième candidate au djihad de 14 ans venait d’être interpellée à Quimper, alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre les centaines de français qui combattent en Syrie et en Irak, elle témoigne dans le Grand Journal de Canal + le 29 août dernier.
Elle explique que 50 % des candidats au djihad sont des filles, que la majorité d’entre elles sont en études supérieures, de médecine ou de sciences politiques, et qu’elles veulent changer la société ou se projeter vers l’assistance sociale.
Elles se laissent embrigader parce qu’elles sont fragiles et sensibles à la douleur et à la souffrance.
Pour 70 % d’entre elles, elles sont issues de familles athées ou peu pratiquantes, ce qui veut dire que le terrorisme s’attaque en priorité à ceux qui ne connaissent pas l’islam.
Les parents qui s’alarment et contactent le CPDSI, le Centre de Prévention contre les Dérives Sectaires liées à l’Islam, sont majoritairement issus des classes moyennes et supérieures, beaucoup de professeurs, de fonctionnaires et de policiers.
 
Sur la plateau de Canal +, Fouad témoigne que sa sœur est en Syrie, qu’il y est allé en avril dernier, et que grâce à l’émir du coin, il a pu voir sa sœur deux fois.
Il dit qu’il n’a pas eu le temps de parler, juste de pleurer et de la serrer dans ses bras.
Elle est partie à 15 ans, elle en a 16 aujourd’hui, mais il ne peut pas dire que sa sœur est retenue contre son gré car cela la mettrait en danger.
« Il vaut mieux parler d’autre chose » dit-Elle dit que les islamistes écoutent, et que lorsqu’une personne est là-bas, on ne peut pas dire si elle veut rester ou si elle est séquestrée, sans mettre sa vie en danger.
Mais les familles veulent sauver leurs enfants, dit-elle, et des jeunes pleurent parce qu’ils ont compris qu’il n’y avait pas d’humanitaire, que ce n’étaient pas des musulmans, ni des êtres humains normaux.
Ils ont assisté à des égorgements et ont vu couper la tête à des enfants syriens qui ne voulaient pas rentrer dans le groupe de terroristes, alors ils sont montés sur les toits pour aller sur Facebook et crier je suis avec des barbares !
Mais quand le mal est fait, c’est trop tard et ils deviennent de la chair à canon.
Internet est le support privilégié des recruteurs pour le djihad.
Sur leurs vidéos, ils vous font croire que vous vivez dans un monde de mensonge, que vous mangez des choses dégueulasses et dangereuses, que l’on vous ment à la télévision et que ce sont tous des vendus.
Que ce sont les juifs et les croisés qui manipulent pour leur pouvoir et complotent.
Face au rejet du monde réel, la seule voix de sortie est le djihad.
Et d’un coup, un gosse heureux, bon élève, peut basculer en 3 semaines car la méthode est pernicieuse et implacable.
L’endoctrinement fulgurant concernerait plus d’un millier de jeunes qui sont partis faire le djihad.
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Dounia Bouzar , après avoir publié « Désamorcer l’islam radical. Ces dérives sectaires qui défigurent l’islam » en janvier dernier, sort un livre le 6 octobre prochain qui s’intitule : « Ils cherchent le paradis ils ont trouvé l’enfer », aux mêmes éditions de l’Atelier, où elle raconte l’histoire des familles qui ont essayé de contrer l’embrigadement de leurs enfants.
djihadislamique456 Pascale Davidov
 

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