15000 tweets pour Marco Asensio qui poste une photo en Israël, par Sarah Cattan

Marco Asensio, vous connaissez ? Marco : l’international espagnol, le milieu du Real Madrid. Déjà qualifiés pour la Coupe du monde 2018, les joueurs de Julen Lopetegui devaient s’imposer en Israël lundi soir pour en être, des first in the series tirés au sort.

Et vous savez quelle idée lui prit à cet hurluberlu ? De se rendre à Jérusalem. La veille du match. Et pas tout seul, hein, discretos ! Non, toute l’équipe espagnole en était, de la visite au Mur des Lamentations.

Il savait pas, Marco ! Il est trop jeune. Un peu candide. Ou ignorant des us et coutumes de ce monde. Vous savez ce qu’il a fait ? Une photo de lui surplombant le Kotel et le Mont du Temple, et la photo, vous le croiriez, vous, que cet innocent, une veille de match, allait la poster sur les réseaux sociaux, réveillant l’ire de qui vous savez.

Forcément, Marco ! Tu rajoutes en légende Visite culturelle ! Et des émoticônes, alors que t’as un choix de folie, tu joins laquelle ? Celle  du drapeau israélien ! Juste apposée au Mont du Temple.


Moi j’dis que tu l’as même pas fait exprès. Tout consacré à la Roja que tu es, t’as pas le temps, toi, de suivre tout, politiquement parlant, et donc tu pouvais pas soupçonner que tu commettais là un crime de lèse-majesté. Que tu leur faisais perdre la face, aux autres, qui s’en donnèrent à cœur joie, déversant leur fureur dans cette pluie démentielle de commentaires t’expliquant, Marco, que Jérusalem était la capitale de la Palestine et que d’ailleurs, pour ta gouverne, aucun pays ne se nommait Israël.

Marco, j’aurais adoré parler et écrire l’arabe mais là, je t’avoue avoir été soulagée d’en être incapable, tant le flot de haine était déjà tangible dans les tweets en anglais adressés à @marcoasensio10

Et que ça s’écharpait, entre pro-Palestiniens, pro-israéliens, antisionistes, amis de tous pays.

Et que ça refaisait l’histoire: et c’est qui qu’était là le prems, hein?

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Au milieu de tout ça, t’avais les bro. D’après ce que j’ai pu comprendre, c’étaient les pacifistes. Ils dénonçaient the terrorism language. Mais les autres, ils disaient: I don’t really understand what you are trying to say but that’s ok, you can chill, there is no terrorists in this conversation

Bref. Celui que sa progression fulgurante renomma AsenDiós, eh ben à cause de ses 21 ans, comme l’agneau de La Fontaine, il frôla l’esclandre, récoltant plus de 15 000 commentaires.

¡Un lujazo conocer de cerca Jerusalén y su historia! It’s a privilege to get to know Jerusalem and its history up close!

Une publication partagée par Sergio Ramos (@sergioramos) le


Ce fut au point que le commentaire Instagram de Sergio Ramos, le capitaine de la sélection espagnole, spécifiant que c’était un privilège d’apprendre à connaître Jérusalem et son histoire de près, est passé quasi inaperçu. Forcément. Y a pas le gros mot en légende. Y a pas Israël.

Marco. Ça t’avait pas servi de leçon, la polémique créée par le post patriote de Patrice Quarteron ? En France, dire Je porte mon drapeau fièrement. Soyez patriotes et reconnaissants. Vous devez tout à la France, eh ben ça se dit pas. Et dans le monde entier, y a un mot qui sonne comme un gros mot. Qui fait se dresser, prêts à mordre, une foultitude de gens, et ce mot, c’est Israël.

Pourquoi ? Oh la la ! Lis tes 15000 tweets.

Sarah Cattan

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