Goldman brothers : Pierre et Jean-Jacques, si proches, si lointains

La journaliste Ambre Bartok publie un beau portrait de Pierre Goldman et Jean-Jacques Goldman, deux frères qui ont embrassé deux destinées parallèles. Le génie dialectique de l’un, l’engagement artistique et humanitaire de l’autre, s’enracinent dans une même lignée ashkénaze saignée par les drames du XXe siècles. 

Qui se souvient de Pierre Goldman ? Ce nom évoque parfois aux fans du chanteur Jean-Jacques Goldman, son frère assassiné à seulement trente-cinq ans en 1979, resté célèbre pour son procès, ses deux livres fracassants et son style inimitable d’intellectuel marxiste frayant avec les voyous. Vendus à 60 000 exemplaires en quelques semaines, ses Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France retracent sa destinée de révolutionnaire en quête de révolution, entre hold-ups parisiens et épopée vénézuélienne. « J’étais disponible pour toute aventure (révolutionnaire), si désespérée fût-elle, pourvu qu’elle me jetât dans un affrontement authentique, historique», glissa-t-il à ses lecteurs.

Du Yiddishland à Paris

Styliste à nul autre pareil, maniant l’imparfait du subjonctif comme un prêcheur du Grand Siècle, le héraut tombé sous les balles d’un mystérieux commando (ETA, droite radicale, ex-guerilleros vénézuéliens ?) est à l’honneur du livre d’Ambre Bartok sobrement intitulé Les Goldman (Pygmalion, 2018).

Dans cet exercice d’admiration au style ciselé, l’ex-journaliste de Canal + reconstitue avec maestria l’humus familial askhénaze. Modestes commerçants engagés dans la Résistance au nom d’idéaux universalistes, Alter Mojze Goldman (« ce petit tailleur juif reconverti en mineur ») et Ruth Ambrunn Goldman sont nés au cœur du Yiddishland avant de gagner la France, cet eldorado qui aurait pu devenir leur tombeau. Si Pierre est né d’une première union d’Alter Mojze avec une Juive polonaise revenue au pays pour y mener son combat communiste, Ruth le reconnut également comme son fils, au même titre que Jean-Jacques. Chez ces Juifs idolâtrant le savoir, il est entendu que « l’askhénaze ne sait pas reposer son esprit », qu’il déploie son génie intellectuel comme Pierre, ou l’emploie à l’étude du piano et du violon façon Jean-Jacques. Fille de psychanalyste d’origine hongroise, Ambre Bartok sait de quoi elle parle lorsqu’elle dépeint ces tablées modestes où l’amour filial se dispense d’une débauche de cris et de gestes.

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2 Comments

  1. M. L’editeur de Tribune Juive. Pourquois voulez vous signaler chaque article si la personne en cause est issue d’une familie Ashkenaze ou Separate ou une veille famille Francaise(Tsarfati) oublie Alsacienne?? Qu’est que ca a d’importence? Vous eyes tous labas dans la “Gola Tsarfatit” des Juifs.Pour Melenchon, Soral ou d’autres vermines vous eyes des Juifs-Juden. Dans Le Temple on essayer de nous appeler “des Israelites”, aujourd’hui on nous Traite en France et dans toute l’Europe de “Youpins”. Pour etre forts il faut etre unis et sourtout se sentir egaux.Vive notre lutte contre l’antisemitisme,vive Le peuple Juif. ❤️

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