Sarah Halimi ? Ils ont tous oublié… Oublié… Oublié… Par Sarah Cattan

Oubliée, l’horreur. Oubliée, la façon dont fut lynchée, défenestrée vivante, Sarah Halimi, en plein Paris, en live, devant mult voisins que les cris de la victime éveillèrent et face à 28 policiers demeurés en attente d’un ordre d’agir qui jamais n’arriva, la nuit du 4 avril 2017 précisément.

Oublié, le silence médiatique glaçant, assourdissant, qui entoura L’Affaire.

Oublié, ce traitement à tout le moins particulier du dossier par Anne Ihuellou, la Juge chargée de l’Affaire, qui réussit à faire l’unanimité contre ses méthodes : avocats et parties civiles furent traités sans la moindre considération. Maître Goldnadel ne devait-il pas s’indigner de l’absence de respect-même que la Magistrate avait pour la robe.

Refus d’une reconstitution !

Elle procéda, la Juge, par ordonnances, par ordonnances, par ordonnances. Mit onze longs mois avant de consentir à acter un beau jour la circonstance aggravante constituée par le caractère antisémite de l’acte de l’assassin.

Elle contraint, de par sa méthode, Maître Buchinger à répondre, lassé qu’ils étaient tous, par demande d’actes, demandes qu’elle réfuta systématiquement, rejointe entre temps par Virginie Van Geyte, une deuxième Juge d’instruction.

Elle décida un autre matin, la Juge, toujours par ordonnance, de solliciter l’avis d’une Commission de 3 Experts psychiatriques agréés près de la Cour de cassation.

Cette décision soudaine étonna jusqu’à Maître Bidnic, l’avocat de l’assassin, qui n’en espérait pas tant : l’expertise psychiatrique de Daniel Zaguri était mise en cause.

Elle motiva, par ordonnance toujours, son refus d’une reconstitution.

Refus d’une reconstitution ! Dans l’Affaire Sarah Halimi !

Elle accula, par tous ces manquements, le sage et patient Maître Buchinger à en référer à la Chambre de l’Instruction, garante de la Justice, suivi qu’il fut en cela par le Parquet. Le Parquet ! Ce n’est pas rien ! Pour info, aucun pouvoir hiérarchique n’existant entre le Parquet et la Magistrate,   François Mollins, en requérant l’application de la loi, fait le job.

Les parties civiles et le Parquet ne demandèrent rien d’extravagant

L’avocat, suivi par Le Parquet, demanda : 

La requalification de l’homicide en assassinat accompagné de barbarie et de séquestration de Sarah Halimi.

La tenue d’une reconstitution que discutait la Magistrate, craignant que cette séance fût dommageable à l’esprit fragile du mis en examen.

Décisions de la Chambre de l’Instruction

La Chambre de l’Instruction, juridiction d’appel de second degré, donc au-dessus de la Juge d’instruction, s’était réunie le 30 mai 2018 et elle rendit hier, 5 juillet, son jugement.

La chambre de l’instruction plongea tous les avocats concernés dans une stupeur indicible et une colère noire.

C’est que la Chambre de l’Instruction suivit la Juge Anne Ihuellou sur la non-opportunité d’une reconstitution. Le mis en examen, il ne sortirait pas de cette UMD ou Unité pour Malades Difficiles. Quoi ? Le barbare avait lynché sa victime en ponctuant ses coups du doux son de sourates ?

Quoi ? Il la traita avant, pendant et après, de sale juive ? De sheitan ?

Quoi ? Il implora Allah ?

Eh bien. Il apparaît que ce dossier que tous les avocats qualifiaient de limpide apporte bien des secrets en son sein.

La Juge Anne Ihuellou, elle avait nommé un collège de 3 experts psychiatriques qui devaient rendre leur rapport le 10 juillet.

Les conclusions des rapports psychiatriques sont toujours, toujours, toujours, envoyées et reçues par fax ? Eh bien, la Juge Ihuellou procède à sa manière, convoquant en son cabinet avocats et Parties civiles ce 10 juillet à 10 heures du matin.

Ils prendront l’avion, les enfants de Sarah Halimi. Une fois encore.

Et pronostiquons que leur sera à tous notifié l’état de démence de Traoré au moment des faits.

Seule une telle décision en effet expliquerait que la Cour n’ait pas fait droit aux demandes des Parties civiles et du Procureur.

A quelle sauce nous servira-t-on la farce cette fois ?

Hypothèses… Traoré aura-t-il été seulement atteint d’une altération de sa responsabilité au moment des faits ?

Pessimistes aujourd’hui, nous en doutons. Si Traoré est jugé par la Commission d’experts pénalement irresponsable, il ne sera pas jugé.

Il n’y aura pas Circonstance aggravante en raison de la religion de Sarah Halimi.

Il n’y aura pas préméditation.

Il n’y aura pas de procès

L’inqualifiable dysfonctionnement de notre police sera-t-il un jour interrogé. Saura-t-on qui dort encore tranquille alors qu’il a choisi de ne pas donner aux forces de police ordre d’agir.

Les avocats ? D’abord pétrifiés par la décision que rendit hier la Chambre de l’instruction, ils étaient ensuite tous … déchaînés. Et le mot est faible.

Rendez-vous mardi 10 juillet 10 heures.

Sarah Cattan

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4 Comments

  1. Cette affaire Sarah Halimi surpasse en gravité l’Affaire Dreyfus, du fait d’un déni de justice à l’endroit d’une Juive comme on n’en a encore jamais connu en France. Tout se passe comme si, en pleine République de France, la loi qui s’appliquait réellement n’était pas – ou plus- la loi républicaine, mais la Charia qui ne met pas à égalité Juifs et musulmans. Si nous en sommes là – et malgré l’énormité de la chose, nous ne pouvons pas, dans ce dossier, l’exclure- avec l’arme du jihad judiciaire qui a fonctionné avec dynamisme dans l’affaire Georges Bensoussan- il nous revient de le dire et de le dénoncer sans relâche comme tu le fais si bien, à nouveau, chère Sarah.

  2. C’est un deni de justice persistant et confirmé, complètement étouffé par des media dont on aurait pu supposer qu’ils allaient en faire leur cheval de bataille. Je ne parle évidemment pas de la presse gaucho-islamiste et bien pensante, dont personne n’attendait autre chose que le silence, mais d’une certaine presse quotidienne et nationale (il n’y en a plus beaucoup dans le paysage français) qui se couvre d’opprobre, de honte et de scandale.

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