Vers la guerre civile ? Jacques Tarnero

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Jacques Tarnero

La chute du Mur de Berlin, dont on célèbre le trentième anniversaire, avait fait espérer que les idéologies promettant un avenir radieux pour une humanité désemparée allaient être remisées dans le placard aux vieilleries dangereuses.

Après avoir subi fascisme, nazisme et communisme sous toutes leurs variantes, l’humanité, lasse et fatiguée de tant de systèmes criminels, allait essayer de penser autrement, en dehors de catégories totalitaires, en dehors d’utopies fabriquant l’enfer alors qu’elles prétendaient ouvrir les portes du paradis.

On est hélas obligés de constater que l’histoire ne donne aucune leçon et que par des ruses dont seule l’espèce humaine a le secret, le désir de croire, la quête éperdue de sens, l’envie de transcendance, reproduit à l’infini de nouveaux dispositifs de pensée, tous prêts mettre au bûcher ceux qui ne s’y sont pas soumis.

La dernière aliénation idéologique menaçante sous nos latitudes est née du troisième monothéisme, (troisième dans l’ordre historique d’arrivée) c’est à dire l’islam, et de la lecture que certains font des préceptes de son texte fondateur. Le Coran étant supposé avoir été écrit de la main de dieu, ce texte ne saurait être amendé, corrigé, interprété.

Tels sont les termes qui enferment le débat actuel sur l’islam en France et dans l’espace européen. Avec une étonnante mauvaise foi intellectuelle, certains prétendent que tout commentaire critique de l’islam, relèverait du racisme. Être craintif, méfiant à l’égard d’une religion dont la profession de foi, « allah akbar », accompagne tous les égorgements, tous les crimes commis en son nom,  serait  raciste.

Cette pensée fausse qui assimile la critique d’un système de pensée avec le rejet de ceux qui proviennent de cet espace …

Quelle est cette pensée fausse qui assimile la critique d’un système de pensée avec le rejet de ceux qui proviennent de cet espace ou qui en sont les adeptes. Être islamophobe, signifie la crainte de l’islam. En quoi cette attitude serait-elle raciste ? Être anti nazi ne signifiait pas la haine des allemands et être anti communiste ne signifie pas un projet de mise à mort de tous ceux qui trouvaient un charme particulier au goulag soviétique. Par contre le système communiste ne s’est pas privé d’exterminer par millions ses opposants, en URSS, en Chine ou au Cambodge et ceci au nom de l’émancipation du genre humain.

Que nous propose l’islam politique sinon la soumission ou mieux, l’extermination de tous les Juifs, tous les Croisés et les mécréants

Que nous propose l’islam politique sinon la soumission ou mieux, l’extermination de tous les Juifs, tous les Croisés et les mécréants qui les accompagnent. Faut-il dresser la liste des crimes de masse, commis au nom d’Allah depuis la révolution islamique en Iran, dont les premières victimes furent tous les démocrates de culture musulmane, en Iran, en Algérie. Faut-il ensuite rappeler les fatwas lancées contre Salman Rushdie, contre Robert Redeker, contre Philippe Val coupables d’avoir pointé tous les signes d’intolérance développés dans le Coran? Faut-il rappeler la décennie noire en Algérie quand tout intellectuel vivait sous la menace mortelle des GIA. Etaient-ils islamophobes tous ceux qui sont tombés pour avoir osé penser par eux-mêmes ? Faut-il rappeler le 11 septembre 2001 ? Faut-il dresser la liste de tous les attentats commis en France, au nom de l’islam,  en 2015 ? Faut-il fermer les yeux devant la croissance des passages à l’acte antijuifs commis en France et en Europe depuis les années 2000 ? Faut-il dénier au réel sa réalité ?

Analyse…

Il y a, et c’est aussi une autre évidence, un racisme anti arabe, anti maghrébin et anti musulman ancré en France depuis la guerre d’Algérie qui a nourri le fonds de commerce de l’extrême droite. Cette marginalisation, ghettoïsation des populations d’origine musulmane a fabriqué ces zones entières d’exclusion dans nos banlieues, désormais territoires perdus pour la République. Les raisons de l’échec de l’intégration sont multiples malgré toutes les politiques de la ville et tous les concerts de SOS racisme. La religion a servi de ciment identitaire alternatif et a remplacé les cadres politiques supposés laïcs de l’UGTA, de la CGT, dans les banlieues anciennement rouges. Le trajet d’un Khaled Kelkal, à la fin des années 80, premier jihadiste français, est à cet égard exemplaire. Il annonçait celui de Mohamed Merah. Ce désastre a ses causes multiples, entrelacées. Il est aussi le solde des indépendances ratées dont témoigne la situation présente en Algérie. Comment ce pays, riche , a- t- il pu engendrer un désespoir tel pour l’avenir de sa jeunesse pour qu’elle préfère souvent fuir vers l’ancienne puissance coloniale, la terre qui venait justement d’en être libérée? Il faut ajouter cet autre désastre aux divers paramètres qui composent ce puzzle dramatique du moment présent en France et dont la résultante dramatique pourrait être une guerre civile larvée.

Questions…

Cependant est-ce être raciste que de considérer que des systèmes de pensée, des mentalités, issus du monde musulman, de culture musulmane développent une intolérance particulière à l’égard de « l’autre », du Juif ou de la femme ? Peut-on s’interroger sur ces éléments?

Comment comprendre cette incroyable culture du ressentiment entretenue contre la France, par des personnes issues de la troisième ou quatrième génération après l’indépendance des pays de leurs parents, souvent née en France, se définissant comme « indigènes » dans la République. Cette culture du ressentiment fabrique autant de schizophrènes que de délinquants. Délinquants parce devenus schizophrènes culturels, recherchant dans une identité haineuse du pays où ils sont souvent nés, une raison d’être. S’agit-il seulement de problèmes sociaux, de déclassement, de pauvreté ? Quelle est la part « musulmane » de ces attitudes sinon celle qu’il faut aller chercher dans la vision islamique du monde partagé entre territoire de la guerre, territoire islamique ou territoire à conquérir. Quand un humoriste s’affirmant musulman (s’agit-il d’un oxymore ?) par ailleurs ex conseiller pour la ville auprès du Président de la République, déclare qu’il déconseille au ministre de l’éducation nationale, de se rendre dans le 9-3, quelle est son inspiration ? Le 9-3 serait-il un territoire perdu dans la République ou bien déjà une « terre de conquête » islamique ? Est-ce être raciste que de considérer que ce type de discours qui clive entre les origines, les territoires est générateur de guerres civiles du troisième type et que les « indigénistes», « décoloniaux » organisant des rencontres « interdites aux blancs » sont les promoteurs d’un racisme d’autant plus pervers, qu’il prend appui sur un statut imaginaire de victime racisée au nom de son appartenance religieuse, de sa couleur de peau, de ses habitudes culturelles. Loin de développer une recherche d’universalité ces « indigènes » rejouent une guerre d’Algérie sans fin, mettant dans le même sac ethnique tous les « blancs », leurs supposés oppresseurs. Jusqu’où peut aller la sympathie pour la diversité quand celle-ci adopte ici même, l’esprit des talibans ?  C’est ce que développe à longueur de pages racistes Houria Bouteldja porte-parole emblématique de cette vision du monde. S’il  y a un racisme en cours dans nos banlieues, il faut aussi aller regarder du côté de ceux qui ont pour projet de « niquer la France ». Nous ne développerons pas ici tous les textes de rap de Médine, toutes les paroles de Mehdi Meklat si poétiques, si tendres pour le « vivre ensemble ».

Une imposture intellectuelle majeure

La mauvaise farce de la dénonciation de l’islamophobie considérée comme un racisme est une imposture intellectuelle majeure. Elle s’appuie sur la culpabilisation qui ronge l’occident autant que sur la nostalgie des grands combats contre le mal fasciste. Comme il manque à certains ce fascisme tant désiré, indispensable pour pouvoir jouer à l’antifa! Que des intellectuels soucieux du mot juste autant que du concept raffiné soient accompagnateurs de ces appels, tous oints de bienveillance progressiste, mais aussi haineux que ceux qu’ils dénoncent, alimentent un dramatique moment de la défaite de la pensée, déjà pointée par Alain Finkielkraut. Cette inquiétude, était-elle si réac que ça ?

Le déni idéologique du réel de la gauche de gauche…

Le déni idéologique du réel constitue une constante de cette gauche de gauche toujours en quête du salut de son âme. Etienne Balibar toujours à la recherche d’une valise à porter, Alain Badiou toujours à la recherche d’un génocide progressiste, madame Stéphane Hessel toujours sémillante pour vomir sur Israël, Edgard Morin toujours à la recherche d’une Palestine complexe, Esther Benbassa toujours à la recherche d’un baklava perdu. La liste des idiots utiles à l’islamisme est trop longue pour être poursuivie.

Nos couardises

Quelle société invivable est-elle en train de se mettre en place ? L’hydre islamiste ne sera pas vaincue si on n’est pas capable d’avoir les yeux simultanément grands ouverts sur ses divers masques autant que sur nos couardises, incapables de voir le réel et de le nommer.

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3 Comments

  1. Peut-on être traité de raciste parce que l’on dénonce le racisme exacerbé existant dans le monde musulman ? Les islamistes jouent à fond la carte de la victimisation alors que dans les faits 1) les Arabo-musulmans ont été les plus grands colonialistes et esclavagistes du monde : traite des Blancs et surtout traite des Noirs (cf le génocide voilé de Tidiane N’Diaye) 2) le premier génocide moderne a été commis par la Turquie en 1915 : 1.500.000 Arméniens exterminés. Il faudrait que ces faits historiques soient massivement enseignés afin de déconstruire les mensonges de la propagande islamiste et indigéniste.

  2. Rappel : la France n’a rien d’islamophobe, les Français ne haïssent pas l’Islam. Le faire croire ne passe pas, et pas seulement par manque de talent des auteurs qui affirment le contraire. 70%, au moins, des Français musulmans sont compatibles avec 90%, au moins, des Français non musulmans. L’islamophobie n’est pas un délit mais un droit comme le blasphème : celui de critiquer les croyances, toutes les croyances. Qu’elles soient d’une idéologie ou d’une religion. Quand M O affirme que « l’Islam c’est de la merde », il en a le droit. S’il connaissait le soufisme, il en dirait autre chose pour cette branche spirituelle de l’Islam que les pratiques chiites et sunnites condamnent. Le Coran, les sourates, les hadiths, les commandements de certains imams, le comportement en France des partisans de l’Islam politique, les comportements, paroles et actes, que l’on observe dans les pays musulmans, du Maroc à l’Indonésie, donc tout cela est-il compatible avec la république démocratique française ? La réponse que l’on peut en avoir résulte de ce que l’on observe, lit voit, entend, subit parfois. La réponse est non. La politique française doit donc vivre les conséquences de ce constat banalisé et, avec courage, chercher les solutions. Mais là y a-t-il du monde ?

  3. Israêl encaisse pour l’instant pour ne pas pousser le hamas à entrer dans la danse. Mais quoi qu’il se passe au nord et au sud, ce sont des diversions qui font masquer les projets iraniens sur la bombe… Et il faudra bien rapidement refaire ce qui avait été fait sur l’Irak en son temps.

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