Témoigner, toujours témoigner.

Transmettre, toujours transmettre.

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Myriam Monsonego – 7 ans – assassinée à Toulouse le 19 mars 2012

En ce 1er septembre 2013 et à  l’heure où nous commémorons le martyre de nos frères et sœurs raflés par les sbires immondes du régime collaborationniste, extirpés sans ménagement de chez eux, après quelques minutes pour rassembler leurs bagages, transportés dans des wagons à bestiaux pendant de longs jours, sans eau ni nourriture, et livrés sciemment à la barbarie nazie dont on n’ignorait rien, le regard de Myriam me transperce et m’interroge.
Comme me transperce et m’interroge le regard de ce petit garçon.
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70 ans séparent ces deux photographies d’enfants.
Une petite fille, lâchement abattue à bout touchant, parce que juive, par un fanatique islamiste, et un petit garçon, lâchement livré aux nazis, parce que juif, par un régime abject.
Deux victimes de l’extrémisme, de l’ignorance, de l’antisémitisme, et de la barbarie humaine.

« Je tiendrai jusqu’au bout »

C’est ce qu’affirme Imre Kertész, prix Nobel de littérature hongrois, qui a survécu aux camps de la mort et au communisme, et qui évoque les suicides de Primo Levi, de Tadeusz Borowski et de Jean Améry.
Tenir, témoigner et transmettre sans faillir, parce qu’en tant que juifs, nous en avons le devoir et savons ce que peut être un monde qui perd son âme, c’est le message qu’ont transmis les représentants de la communauté juive lors de la cérémonie du souvenir à la Grande Synagogue de la rue de la Victoire à Paris ce matin.
« Feuille de route pour l’année. »
Sûrement, et malheureusement pour les années à venir.
« Rien n’est gagné d’avance et puisse le mérite de ceux qui ont péri faire rejaillir la lumière sur nous. »
Alors, comme Imre Kertész, et tant que D. me le permettra,  je tiendrai jusqu’au bout et continuerai de dénoncer l’obscurantisme, l’intégrisme, l’esclavagisme, le terrorisme et la violence faite aux femmes,  aux enfants et aux hommes de quelque nationalité et confession qu’ils soient.
Un devoir de juif ?
Peut-être.
De n’importe quel être humain ?
Sûrement.
Mes pensées vont aussi à la famille Sandler, et à celles des soldats Chennouf, Legouad et Ibn Ziaten.
Par Pascale Davidovicz
Sources : www.memorialdelashoah.orgwww.philomag.com
 

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