Si Sarah Halimi n’avait pas été juive. Par Sarah Cattan

Au cœur de l’été, le vendredi 12 juillet, là où chacun est moins attentif aux infos du monde et où Paris ne s’occupe que du prix du homard et autres fadaises, l’info tomba, à l’orée d’un grand week-end, à l’heure du retour des plages. 

Voilà que Anne Ihuellou, Vice-Président chargé de l’instruction depuis le début de l’Affaire Sarah Halimi, suivie par Laurence Lazerges, nommée en cours de route au vu de la gravité de la chose, rendent  publique l’ordonnance de transmission de la procédure aux fins de saisine de la chambre de l’instruction.

32 pages, un non lieu

Une dépêche de l’AFP dont se saisissent illico les media, évoquant qui le meurtre de la retraitée, qui celui de la sexagénaire.  Et annonçant le scooooop.

32 pages. Hallucinantes au vu des faits. 32 pages dont on regarde d’abord, comme sur le compte-rendu d’un pet scan attendu avec anxiété, les conclusions, et plus précisément, les grands points de la discutio :

Traoré est bien l’auteur des faits de séquestration au préjudice de la famille Diarra et d’homicide volontaire commis sur Mme Lucie Attal.

Mais Les éléments sont insuffisants pour caractériser la circonstance aggravante d’homicide commis à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une race ou une religion déterminée.

Elles ont, nos 2 Juges, conclu à un non-lieu et à l’inexistence du caractère antisémite du forfait de Traoré. Je ne suis nullement étonné, dira Gilles-William Goldnadel, puisque c’est la procédure d’instruction la plus chaotique et erratique qu’il m’ait été donnée de connaître.

32 pages qu’on lit. Qu’on relit. Pour comprendre par quel raisonnement digne de ce nom deux Magistrates ont pu en arriver là, après quelque 830 jours … d’instruction : A l’examen des 3 expertises psychiatriques desquelles a bénéficié Traoré, il y a des raisons plausibles d’appliquer le premier alinéa de l’article 122-1 du code pénal : N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.

Pour info, l’abolition de ce discernement suppose sa suppression totale, de sorte que la personne ne peut comprendre ses actes puisqu’elle a perdu la raison.

Gilles-William Goldnadel

32 pages remises aux Parties civiles et qui disent, avant de rappeler les faits, avoir tenu compte du Réquisitoire définitif du Procureur de la République qui demandait en date du 17 juin   le renvoi devant une Cour d’Assises de Traoré pour homicide volontaire à caractère antisémite, mais encore des observations de l’avocat de Traoré, Maître Bidnic le bienheureux qui plaidera l’irresponsabilité pénale de son client pour cause de trouble mental, ou, à tout le moins, la saisine de la Chambre de l’Instruction, et des observations de Maître Oudy Bloch, avocat du frère de Sarah Halimi, adressées le 28 juin par lettre recommandée à Anne Ihuellou.

Dans l’Ordonnance, on nous rappelle une date, ce 4 avril 2017, et l’heure, 05h37, où les effectifs de la BAC et de la BRI interpellaient, après avoir forcé la porte, Traoré au domicile de la famille Diarra.

Où concomitamment, est découvert par des effectifs de police le corps sans vie d’une femme, tombée sur la terrasse dans le jardin de la résidence, le visage tuméfié. C’est la retraitée. C’est Sarah Halimi.

Dans l’Ordonnance, sont cités des témoins réveillés par de forts gémissements qui ont vu depuis leur appartement une femme se faire rouer de coups par un homme lui criant : Tu vas fermer ta gueule, grosse pute, salope, tu vas payer, avant de continuer tout en frappant sa proie : Allah Akbar, Que Dieu m’en soit témoin, Tu vas payer, C’est pour venger mon frère.

Après un acharnement qu’un témoin qualifiera de bestial, l’homme, conscient de l’arrivée de la police sur les lieux de son crime et anticipant cyniquement sa défense, saisit par les poignets sa victime encore vivante, crie qu’une femme est en train de se suicider, et balance tout ça, le pauvre corps de Sarah Halimi, par-dessus la rambarde du balcon, avant de s’en retourner sur le balcon voisin, celui de la famille Diarra. Ledit témoin remet aux services de police un enregistrement audio, lequel sera exploité et expertisé.

C’est seulement là, nous dit l’Ordonnance, que la porte de l’appartement de Sarah Halimi sera enfoncée.

De nombreuses traces de sang jonchent les lieux et mènent au balcon duquel la victime sera jetée, vivante.

Traoré, en raison de son état de santé mental, est transféré à l’Institut Psychiatrique de la Préfecture de Police de Paris, puis vers un hôpital psychiatrique, et enfin en Unité pour Malades Difficiles.

Pendant ce temps, voisins et policiers, auditionnés, attestent avoir entendu des mots incompréhensibles Et des sourates du Coran, ainsi que moult références au Sheitan.

Kobili Traoré, Bébé de son petit nom, petit voyou du quartier avec un casier judiciaire long comme un jour sans pain, après avoir passé la nuit chez son ami et voisin Kader et fumé avec lui comme à l’accoutumée quelque dix joints, Bébé dont sa famille dit qu’il aurait eu un comportement étrange dès le 2 avril, lui qui la veille de son forfait se rendit à la tristement célèbre Mosquée Omar, connue pour ses accointances salafistes, pour calmer ses angoisses, – sic -,  se rendit vers 3heures 30 du matin chez la famille Diarra, qui, nonobstant l’heure, lui ouvrit la porte, au vu des liens nés du fait d’être tous du même village malien.

L’excitation de Traoré effraya cependant les Diarra, devaient-ils dire, au point qu’ils se barricadèrent dans une pièce et appelèrent la police. La police à laquelle la fille de la famille lança, de la fenêtre, le badge d’accès à l’immeuble, mais hélas, 3 fois hélas, en voilà une qui ne fait pas comme vous ou moi et qui ne lie pas dans un même porte-clé le badge … et la clé de l’appartement. C’est ballot : Sarah Halimi aurait pu être encore en vie.

Revenons à notre homme, lequel, sans toucher un cheveu un seul de ses hôtes que d’ailleurs jamais il ne menaça, savait – apparemment – son projet : en enjambant le balcon, il était derechef sur celui de Sarah Halimi. Ce qu’il fit. Sans savoir, dira-t-il, chez qui il allait se retrouver. Oh surprise : c’était chez la Sheitan du quartier. La Juive du quartier.

Le rapport d’autopsie est accablant, listant les traumatismes crânio-faciaux, les lésions d’hémorragies massives diverses, les diverses fractures subies par la malheureuse, laquelle est, par le même rapport, décrétée vivante au moment de la précipitation dans le vide.   

L’auteur des faits, lui, arrêté avant qu’il n’eût pu fuir, n’avait pas consommé d’alcool et était sous l’influence de l’effet psychotrope du cannabis, qu’il avait consommé volontairement. – Il convient, tristement, de le préciser. Son état, au 14 juin 2017, le rendant incompatible avec une audition judiciaire, il ne sera interrogé que le 10 juillet. Pour rappel, lors de commémoration de la rafle du Vél d’Hiv le 16 juillet, le Président de la République surprit la France en demandant à la Justice de faire toute la clarté sur ce crime malgré les dénégations du meurtrier présumé.

Le 20 septembre 2017, le Parquet requérait la mise en examen supplétive de Traoré avec cette circonstance aggravante que les faits auraient été commis à raison de la judéité de la victime.

Le caractère antisémite du meurtre ne sera retenu par Anne Ihuellou comme circonstance aggravante que le 27 février 2018. Onze longs mois après les faits. Au terme d’un long bras de fer avec le Parquet.

Voilà Traoré mis en examen pour homicide volontaire.

Il racontera sa fable selon laquelle la vue d’une Torah et d’un chandelier à sept branches l’oppressèrent. Il se souvient bien avoir fracassé Sarah avant de la défenestrer, mais, comme c’est ballot, il ne saurait expliquer son geste. Pourquoi a-t-il dit à la police qu’elle allait se suicider ? Il ne sait pas. Sans doute le cannabis.

Daniel Zagury et 6 autres experts

Daniel Zagury

Le feuilleton des expertises psychiatriques commence. 7 experts. 3 expertises. Du 21 avril 2017 au 18 mars 2019. Daniel Zagury conclut à un discernement en rien aboli, mais altéré au moment des faits, ce qui donne un Traoré accessible à une sanction pénale. Son crime commis sous BLD, comprenez bouffée délirante aiguë, n’est pas incompatible avec une dimension antisémite : un crime peut être délirant et antisémite, dit l’expert, s’efforçant de relever la part du délire diabolique et celle de la haine antisémite dans l’inspiration décisive du crime, et ajoutant qu’une reconstitution comporterait un risque de rechute délirante, et devrait être encadrée par des soignants.

Bensussan, Meyer-Buisan et Rouillon, les 3 experts missionnés par la seule et zélée Anne Ihuellou pour le grand bonheur de Maître Bidnic qui ne demandait rien, trancheront, eux, pour l’abolition du discernement du voyou, lequel serait donc de facto inaccessible à une sanction pénale.

Coutanceau, Pascal, et Guelfi, les 3 derniers experts, d’accord avec les précédents sur l’existence d’une … bouffée délirante aigue d’origine exotoxique, balanceront, eux, de manière alambiquée, entre une abolition du discernement compte tenu qu’au moment des faits son libre arbitre était nul, et une altération.  Ce qui donne lieu à des passages impressionnants, voire ahurissants :  Si Traoré a crié qu’une femme allait se suicider, il ne convient pas d’y voir un élément stratégique : la bouffée délirante aiguë traduit un sujet habité, et non raisonnant.

Dans le même ordre, à la question de savoir si Traoré simule lorsqu’il dit ne pas savoir Pourquoi il a agressé Sarah Halimi et pas un membre de la famille Diarra, nos 3 experts n’ont pas d’arguments en faveur de cette hypothèse.  Mais n’en ont pas davantage en faveur de l’hypothèse inverse.  

Et encore ça : Pourquoi une reconstitution? La reconstitution ne dira pas s’il y a abolition ou altération.

Car plus personne ne se souvient que la reconstitution nous dira-dirait Quid de l’inaction de la police…

En synthèse, tous nos experts s’accordent sur la bouffée délirante aiguë au moment des faits. Sur le fait qu’il convient de garder notre homme au chaud et le soigner, sans toutefois risquer de psychiatriser à outrance un sujet dont l’analyse clinique exclut une maladie mentale.

Ainsi, la discussion conclut au fait que Traoré est l’auteur des faits, – ce que jamais il ne nia -, mais il n’a pas sélectionné sa victime. Il est donc impossible au vu de ces éléments insuffisants de conclure à une circonstance aggravante d’homicide commis parce que Sarah était juive.

En conclusion, Si Zagury conclut à une altération du discernement du criminel, lequel a consommé volontairement du cannabis, les 3 experts suivants considèrent, eux, que la conscience du danger des troubles induits par une consommation volontaire est, elle, absente. Ce qui fait du bonhomme un gus inaccessible à une sanction pénale. Et les 3 derniers ne se mouilleront pas : seule une fenêtre thérapeutique, concluent-ils, permettra de trancher.

Francis Szpiner

Abracadabra

Quoi ?

Abracadabra.

Exit de la discussion la question de la reconstitution pour savoir pourquoi la police n’a pu agir.

Exit la question de requalification de l’homicide volontaire en assassinat, alors que la préméditation ne pouvait être écartée d’une simple pichenette.

Exit la circonstance aggravante pour antisémitisme, laquelle se retrouve écartée après avoir été comme concédée du bout du stylo, comme arrachée au forceps après un combat qui ne fut pas sans rappeler … la résistance de la Chèvre de Monsieur Seguin, laquelle se rendit, ce qui n’est pas le cas de Anne Ihuellou et de sa consœur. Ça a disparu, ironise Maître Goldnadel.

Comme elle traîna des pieds, la Juge.

Comme elle fit la quasi-unanimité contre elle.

Elle qui en voulait aux media.

Elle qui procéda par ordonnances.

Elle qui contraint les avocats de la partie civile à multiplier les demandes d’actes, seul moyen d’être tenus informés de l’avancée de l’instruction.

Elle qui fit dire à Gilles-William Goldnadel qu’elle n’avait pas même le respect dû à la robe.

Elle qui convoqua la famille venue d’Israël sans chercher à faciliter le nombre de déplacements.

Elle qui sembla seule dans son bureau, dans un débat cornélien entre Elle et Elle.

Comme occupée qu’elle semblait … à retenir toute investigation… Puisqu’il était question de décharger Traoré sous prétexte qu’il avait pris, volontairement, une dose massive de cannabis. Et qu’il ne niait rien.

Elle qui refusa encore la qualification de torture et de barbarie, laquelle, au vu du rapport d’autopsie, semble indéniable.

Elle qui, par cette Ordonnance à la logique pour le moins discutable qu’elles se sont mises à 2 à nous sortir, conclut … à un non-lieu.

Elle qui fut, est et sera demain contredite par un Parquet que l’on a envie de trouver admirable de courage, alors qu’il n’est que … rationnel. Un Parquet libre. Qui fait le job : défendre l’intérêt public. Et donc qui annonce avoir interjeté appel de ladite Ordonnance. Et donc entériné le renvoi du meurtrier aux Assises.

Elle dont nombreux espéraient le dessaisissement, et la voient somme toute s’être comme dessaisie toute seule, de facto.

Elle dont le nom restera dans nos mémoires : Quelles furent donc ses motivations secrètes pour ne pas dire troubles. L’affaire est d’une limpidité édifiante, m’avait dit à raison un avocat du dossier. Mais il s’était trompé.  J’ai l’impression que l’on cherche un angle droit à l’intérieur d’un cercle, me disait un ténor, alors que Maître Szpiner, avocat des enfants de Sarah Halimi, affirmait : Nous irons devant la Chambre de l’instruction pour que Justice lui soit rendue, évoquant avec sérénité un débat contradictoire devant la Chambre de l’instruction qui devrait infirmer la décision des Juges.

Muriel Ouaknine-Melki

Redisons combien il est stupéfiant de voir l’indifférence qui aujourd’hui accompagne la chose. Que la France et le monde voient comment, comme par un coup de baguette magique, une circonstance aggravante se transforme en cause d’irresponsabilité pénale.

C’est ici juste l’expression d’une indignation indicible. Qui en rien ne remet en question l’assurance que le seul espace où doit impérativement se dérouler une procédure pénale est celui du Prétoire. L’indignation d’une française qui se trouve être juive et qui assure que son implication eût été la même ici, aurait-elle été athée, musulmane ou chrétienne. Une citoyenne qui croit en des règles qui devront faire émerger une vérité judiciaire, support d’une décision qui sera rendue au nom du peuple français.

Frédérique Ries

Le feuilleton judiciaire de la mort tragique de Sarah Halimi n’est pas encore fini. Kobili Traoré voulait tuer une femme juive, a soutenu Maître Ouaknine-Melki, avocate du frère de la victime : En France, l’antisémitisme tue et on ne peut pas se permettre de ne pas apporter une réponse judiciaire forte à de tels actes. Il faut absolument qu’il y ait un procès. Une indignation partagée par Maître Loïc Henri, qui, s’interrogeant lui aussi sur la place du Juif dans la société française, demanda des comptes au CSM, lui rappelant qu’un magistrat avait obligation de restituer aux faits leur exacte qualification juridique. Rejoignant en somme Shimon Samuels, Directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, qui avait écrit[1] le 10 septembre 2017 à Gérard Collomb, Ministre de l’Intérieur de l’époque, pour souligner la réticence des tribunaux à reconnaître la nature antisémite des actes commis contre les Juifs. Et conduisant un Francis Kalifat sidéré qui demande au nom du CRIF : De qui se moque-t-on ? Il reviendra à la chambre de l’instruction, de trancher cette incohérence en renvoyant l’assassin devant une cour d’assises, laissant ainsi le soin à un jury populaire d’arbitrer ce débat.

Si Sarah Halimi n’avait pas été juive, Traoré l’aurait-il massacrée avant de la jeter vivante par la fenêtre.

Shimon Samuels

[1] Shimon Samuels avait protesté contre l’agression d’une jeune étudiante par trois Nord-Africains devant son école juive, constatant le retrait de la présence militaire devant les synagogues, les écoles juives et autres institutions.

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34 Comments

  1. La psychiatrie parle de maltraitance en bosse et en creux. En bosse, les insultes et les coups, en creux les négligences, l’ignorance des besoins de la ou des victimes. Aujourd’hui Sarah Halimi, toute sa famille et, à travers elle les Juifs de France qui savent très bien ce que signifie le déni de justice à l’endroit d’une femme juive sont victimes de la maltraitance institutionnalisée en creux des juges de l’Affaire Sarah Halimi et la France montre son plus hideux visage, le visage de la complicité avec le crime contre l’humanité.

    • Ajoutons que l’Etat français et ses gouvernants sont responsables de laisser prêcher sur notre territoires les versets haineux du Coran de Medine, véritables pousse au crime contre l’humanité dont les rédacteurs de l’epoque avaient sans doute consommé des substances atrophiant ou abolissant leur faculté de discernement. Pour faire bonne mesure et exclure tout soupçon de partialité de mon propos, je peux citer les Propos de table de Luther qui sont du même tonneau – mais qui ne sont pas prêchés chaque dimanche en chaire. Il serait plus que temps que l’Etat qui se targue de faire la chasse aux propos haineux sur la toile, se demande s’il n’est pas atteint de schizophrenie quand, passant du virtuel au réel, il admet comme « religieux » le venin estampillé coranique qui a biberonné « Bébé ».

  2. A-t-on une information intéressante sur les antécédents de cette juge ? Et y a-t-il une instance sur terre capable de dessaisir un juge d’instruction ? Ou doit-on revivre les horreurs de l’affaire d’Outreau où le juge Burgaud atteint d’une BDA qui va durer près de cinq ans ? La BDA de la juge Ihuello, elle, dure depuis deux ans … Comment d’ailleurs une autre juge d’instruction, Virginie Van Geyte, a accepté de couvrir de sa signature un tel déni de justice ?

  3. Les chaînes de désinformation télévisée françaises ou étrangères, la “Justice” française, on sait ce qu’on peut en attendre…
    “Sarah Halimi a été tuée deux fois.” (Michel Onfray)

  4. Dommage de discréditer le discours en instrumentalisant l’affaire, ici et ailleurs, pour vilipender la police (à l’abri de tout reproche vu le déroulement précis et minuté des faits, comme concèdent « en creux » les avocats des parties civiles) ou pour contester la décision de la justice de se passer de reconstitution, superflue en l’occurrence vu que les faits sont parfaitement établis en non contestés.

    Dommage aussi de discréditer le discours par des menaces à peine voilées contre la juge Ihuellou (oubliant, comme c’est commode, qu’elles sont DEUX) : « Elle dont le nom restera dans nos mémoires : Quelles furent donc ses motivations secrètes pour ne pas dire troubles ».
    DEUX juges aux mêmes motivations « secrètes pour ne pas dire troubles » ? Quelle coïncidence…

    La Justice française est ce qu’elle est ; avec les défauts de ses qualités. Le juge d’instruction est souvent son talon d’Achille. On l’a vu dans l’affaire Outreau, dans celle du petit Gregory et bien d’autres. Elle est faillible et tout sauf expéditive.
    Rien ne permet de supposer que la judéité de Sarah Halimi ait fait pencher l’instruction d’un côté ou de l’autre.

    Le parquet aura son mot à dire ; c’est comme ça que ça marche : les juges d’instruction n’ont pas le dernier mot. M’est avis que Kobili Traoré finira probablement devant les assises ; sachant qu’en France ça ne garantit pas sa condamnation…

    Personnellement ce qui m’intrigue est l’inversion d’attitude à l’égard de la consommation de stupéfiants.
    Pour un mortel accident de la circulation la consommation du cannabis par le conducteur est une circonstance lourdement aggravante.
    Alors qu’elle semble être atténuante dans le cas de Traoré !!! Bizarre…

    • la reconstitution, oh combien elle serait utile, savoir à quelle heure est arrivée traore ? que faisait les Diarra? pendant que ma sœur se faisait massacrer, que faisait la police ? 9 policiers derrière la porte, pourquoi traore arraché les clés à Diarra et fermé la porte à clé, pourquoi traore va au balcon et aperçois la fenêtre de ma sœur ouverte ? Non ça n intéresse surtout pas le magistrat s il y a premeditation de peur qu il soit reconnu responsable.

      • Si vous êtes VRAIMENT William Attal, frère de Sarah Halimi et partie civile, et si vous croyez à ce que vous avancez : adressez-vous à votre avocat, sauf erreur Mre. Oudy Bloch, pour qu’il dépose plainte contre la police pour non-assistance à personne en danger dans cette affaire.

        Car, si vous êtes VRAIMENT William Attal, frère de Sarah Halimi, vous devriez savoir, ainsi que votre avocat, que les faits et les chiffres que vous avancez ci-dessus sont FAUX et que nul reproche à l’égard de la police dans cette affaire ne peut être prononcé.
        Sinon, pourquoi votre avocat ne bouge-t-il pas ?

        A moins que vous ne soyez pas VRAIMENT William Attal, frère de Sarah Halimi…

    • Vous ne pouvez, Nimrod, me reprocher les 2 points qui m’portent:
      Non le rôle de la police n’est absolument pas clarifié
      Oui, une telle constance dans une instruction menée de façon aussi particulière m’interroge.
      Anne Ihuellou était seule aux commandes
      Ou donc avez vous vu des menaces?
      Non: je mise des questions
      Et oui: j’exprime des doutes sérieux.
      Je donne une opinion.
      Si non, pourquoi écrirais je ?

  5. AMIS: Plutot que de râler sur l’histoire odieuse du meurtre de Sarah Halimi, j’ai fait des recherches: Elle s’appelle Anne Ihuellou, juge d’instruction à Bobigny. Elle est dans le syndicat de la Magistrature et je leur ai écrit: S.V.P. TRANSMETTRE À ANNE IHUELLOU
    Votre comportement dans l’instruction du meurtre de Sarah Halimi est inqualifiable: 1) Bien que Kalibi Traoré traitait Sarah Halimi de “sale juive” chaque fois qu’il croisait Sarah Halimi dans l’immeuble, vous refusez obstinément de qualifier ce meurtre d’antisémite 2) les trois premiers experts psychiatriques ayant déclaré Traoré responsable de ses actes,vous en avez convoqué trois autres qui parlèrent de bouffée hallucinatoire…3) Vous refusez une reconstitution. Parce qu’elle révèlerait les 28 policiers devant la porte de l’immeuble et qui ne sont pas intervenus? (Terrible révélation sur la mort de Sarah HALIMI : policiers et voisins ont entendu ses cris et n’ont rien fait/ Resistance Républicaine) 4) https://www.dreuz.info/…/meurtre-de-sarah-halimi-pourquoi-…/ 5) Etant sur Linkedin j’ai donné le contact à la “ligue de défense juive” et à “Brigade juive” ainsi qu’à d’autres organisations juives qui m’ont demandé de ne pas révéler leur nom: https://www.linkedin.com/in/anne-ihuellou-a28959144/ JE VOUS ECRIS TOUT CELA CAR J’AIMERAIS TANT QUE VOUS AGISSIEZ AU LIEU DE LANCER DES INJURES SUR FACEBOOK CE QUI NE GÊNE PERSONNE!!! Si vous voulez, râlez tant que vous voudrez ET AGISSEZ!!!

  6. Jugeons plutôt cette juge infâme et il serait temps de trouver ou de rénover le système judiciaire en fixant un temps maximum pour la durée des procès et au vu du respect des familles .
    Cette ignoble personne pour ne pas le nommer _TRAORÉ _ veut faire croire ou laisser croire à qui qu’il a été pris de démence !

  7. Concrètement et je ne m exprimer ai plus,
    Oui 9 policiers étaient présent au moment de l assassinat de ma soeur, ainsi que de nombreux voisins aux fenêtres.
    Oui ma sœur a été tortures à coup de pieds, de poings et de téléphones fixes pendant une demie heure
    Oui la question de la premeditation se pose clairement
    Oui la reconstitution serait essentiel pour la manifestation de la verite
    Oui cet assassin est clairement antisémite, repris de justice, 35 antecedant judiciaires, 22 condamnations,4 sejours en prisons don’t le derniers de 14 mois
    Oui il fréquentait une mosquée salafiste Omar.
    Oui l article de Mme Cattan est le reflet exacte de la réalité du dossier.
    William Attal frère de Sarah Halimi Atta

  8. Si Sarah Halimi n’avait pas été juive, l’affaire serait peut-être passée dans un journal à la rubrique des abonnés absents.
    Tout ce qui touche à l’islam, aux sunnites-salafistes-frères musulmans est un sujet tabou. L’argent n’a pas d’odeur et la politique passe avant tout. Sarah a eu la malchance que son affaire tombe au moment des élections présidentielles.
    Il n’en demeure pas moins que les policiers ont fait preuve d’une lâcheté impardonnable. Ordres ou pas, ils auraient dû intervenir quitte à être relevés de leurs fonctions. Ce sont des veules et ne pensent qu’à leur petite personne ; dans ce cas, qu’ils fassent un autre métier. J’ai honte de la police francaise et j’ai encore plus honte de la justice française. Mais nous savons bien que notre justice est entièrement dans les mains de l’intérieur ; ce n’est plus un secret de polichinelle. J’ai mal pour Sarah et j’ai des raisons de l’être.

  9. “Les policiers n’ont-ils pas l’ordre de n’intervenir que lorsqu’il n’y a plus de danger pour eux ?” Les policiers étaient tous armés – l’assassin non. Aucun danger veritable pour eux.

    Serait-il intéressant de faire des recherches sur certaines des autres instructions judiciaires dans laquelle la juge Ihellou a été active?

  10. Et quand bien même ! J’ai écrit que dans un cas pareil, et sachant pertinemment se qui se passait, i.e. que Sarah était entrain de se faire massacrer par un fou furieux, des policiers auraient dû outrepasser les ordres et intervenir. L’affaire de Sarah est une affaire qui touche directement, et de plein fouet, la première règle de notre Constitution, i.e. LA PROTECTION DE LA PERSONNE ET DE SES BIENS. Ce qui est arrivé à Sarah est INNOMABLE ! Et nous nous targuons d’être LE PAYS DES DROITS DE L’HOMME.
    NOTRE CONSTITUTION N’EST PLUS QUE L’OMBRE D’ELLE MÊME.
    PAUVRE FRANCE.

    • Je cite la remarque de Karl Gottsahl a Elie Weinberger dans Le Schmock de Franz-Olivier Giesbert, p. 286 (l’action de passe sous le IIIeme Reich, toute ressemblance avec l’epoque actuelle est volontaire) : « Ne crois pas que tu es protégé sous prétexte que tu n’as qu’un quart de sang juif, c’est un quart de trop. Le Juif est une poire pour la soif, le coupable idéal, il faut que tu comprennes ça. Quand tout va mal, on le sort de sa boîte et on le sacrifie en grande pompe, ça fait diversion. Contrairement à ce qu’on peut penser, les nazis ont besoin de se garder en réserve quelques Juifs à immoler pour les périodes sombres dans lesquelles nous allons entrer. » Moralité: derrière la christianisation de l’Europe, la régulation des difficultés politiques et sociales par les sacrifices humains restent en vigueur, et la vitrine des Droits de l’homme est … surtout une belle vitrine qui endort tout le monde et entretient l’illusion de la civilisation. Voilà me semble-t-il une conclusion à tirer de cette affaire.

      • CQFD.
        Je vous remercie, Nadia. Votre commentaire est remarquable de lucidité.
        En ce qui me concerne, je suis passée par là et si je n’avais pas eu un témoin de dernière minute. …je ne veux pas y penser. Les gendarmes quittait mon domicile en me laissant seule avec trois individus dont deux dangereux ; et de ces deux, il y avait un frère musulman, pur et dur. Ce n’est pas son poing levé prêt à s’abattre, qui m’a fait peur, mais son regard. J’ai pu esquiver le coup de justesse, le poing m’a frôlé le nez.
        Mais cette histoire est longue. Le fait est que la gendarmerie repartait en me laissant seule avec ces trois individus. Ce que je voulais pointer était que ça n’arrive pas qu’aux autres et je ne suis pas juive.

        • Votre affaire, Patricia, ne peut que nous interpeller. Avez-vous porté plainte contre ces policiers ? Que s’est passe exactement ? Comment vous êtes vous retrouvée dans cette situation ? Cette histoire me fait penser à toutes ces femmes qui portent plainte contre un compagnon ou un mari violent et que la police ne prend pas la peine d’entendre et de protéger. C’est vrai, il n’y a pas que les Juifs qui souffrent du laxisme de la Police et de la Justice.

  11. Comme je l’avais déjà mentionné dans deux anciens courriers, je crois, ce n’est pas la première fois qu’une affaire de crime raciste est médiatiquement, politiquement et judiciairement étouffée. Nos institutions judiciaires trahissent leur fonction et le respect dû aux victimes. Notre classe politique est également digne d’un Etat corrompu, d’une République bananière…Les mots sont impuissants à exprimer le dégoût et la colère que je ressens.
    A titre d’anecdote, le texte que j’ai envoyé au courrier des lecteurs d’un journal (en termes beaucoup plus mesurés qu’ici) a été censuré. Cela ne serait pas grave en soi, si ce n’était le signe supplémentaire d’un déni général, d’un mensonge omniprésent et permanent dans lequel baignent les sociétés comme la nôtre.
    Ces affaires sont de véritables scandales d’Etat : ce n’est pas en Italie que l’extrême droite est au pouvoir, mais chez nous !

  12. C’est une affaire qui fut longue et douloureuse. Oui j’ai pris un avocat, parmi les meilleurs et connaissant bien ce genre d’affaire. Bien évidemment nous avons porté plainte mais elle fut rejetée en première instance. Nous avons de suite fait Appel ; c’était en 2015. Depuis, plus rien. Cette plainte doit se trouver quelque part, oubliée…..et à jamais. Mais
    C’est une affaire terminée, j’en ai fait mon deuil. Si je devais définir ce qu’est la Justice, je dirais qu’elle a été inventée parce que l’Injustice, Elle, existe.
    Dès que la Justice redevient injuste, alors il faut la réinventer.
    Nous sommes actuellement dans la période de déclin de notre justice ; elle flirte avec l’injustice, je dirais même plus elle va lui passer la bague au doigt.
    Et j’en reviendrai à votre commentaire qui est, ainsique je l’ai écrit, remarquable de lucidité.
    Mon mot de la fin : Notre magnifique Coq a les pattes dans ses excréments.

  13. Un de mes commentaires n’est pas passé.
    Je tiens à le remettre.
    Notre dépôt de plainte pénale se trouvant actuellement en appel :
    – Abus de faiblesse
    – Prise de possession d’un bien ne vous appartenant pas
    – Agression sur la personne seule et en faiblesse.
    – Déposition d’un témoin. (Mon jardinier)
    L’individu qui m’a agressé est bel et bien un frère musulman pur et dur, e.g. il disait que D.ieu faisait la pluie entre autres aberrations.
    Ils étaient trois, une femme et ses deux amants. Mon époux décédé, la demeure était à la vente. A la promesse de vente, je n’ai fait connaissance que d’un couple : un américain et une belge. La belge avait un charme extraordinaire, Macron c’est rien en compraison. Je ne savais pas qu’il y avait un troisième individu ; c’était un marocain de plus de vingt ans plus jeune que le dit couple. En fait, c’était un couple à trois.
    La suite, vous l’avez plus haut dans le dépôt de plainte pénale.
    Dans ce genre d’affaire, la loi prévoit, pour chaque individu, 3 ans de prison ferme et 15.000€ d’amende minimum.
    Sur ces bons mots, je vous laisse réfléchir sur notre belle justice.

    • Il n’ya plus d’Etat de droit en France. Il y a eu récemment une fusillade dans un quartier sensible de la ville où j’habite. J’ai discuté avec un habitant de ce quartier, et il m’a dit en gros “On appelle les flics, mais ils ne se déplacent pas. Ils nous disent : attendez que ça passe”. Et un policier m’a dit en substance “On ne peut plus intervenir parce que lorsqu’on fait notre boulot c’est nous qui sommes accusés de violences policières. Vous n’êtes plus protégés”…Quant à la justice, on a vu ce qu’il en était. Donc cessons de considérer la France comme un Etat de droit, ce qu’elle a depuis longtemps cessé d’être. On vit tout au plus dans une République bananière. Et encore…

  14. Une de mes commentaires n’est pas passé.
    Je tiens à le remettre.
    Notre dépôt de plainte pénale se trouvant actuellement en appel :
    – Abus de faiblesse
    – Prise de possession d’un bien ne vous appartenant pas
    – Agression sur la personne seule et en faiblesse.
    – Déposition d’un témoin. (Mon jardinier)
    L’individu qui m’a agressé est bel et bien un frère musulman pur et dur, e.g. il disait que D.ieu faisait la pluie entre autres aberrations.
    Ils étaient trois, une femme et ses deux amants. Mon époux décédé, la demeure était à la vente. A la promesse de vente, je n’ai fait connaissance que d’un couple : un américain et une belge. La belge avait un charme extraordinaire, Macron c’est rien en compraison. Je ne savais pas qu’il y avait un troisième individu ; c’était un marocain de plus de vingt ans plus jeune que le dit couple. En fait, c’était un couple à trois.
    La suite, vous l’avez plus haut dans le dépôt de plainte pénale.
    Dans ce genre d’affaire, la loi prévoit, pour chaque individu, 3 ans de prison ferme et 15.000€ d’amende minimum.
    Une promesse de vente est valide 18 mois. J’ai tenu le coup. Jamais je n’aurais laissé partir un bien ayant une chapelle intérieure consacrée par le pape Leon XIII.
    Tant que j’étais la propriétaire, jamais je n’aurais vendu cette demeure à l’islam pur et dur.
    Sur ces bons mots, je vous laisse réfléchir sur notre belle justice.

  15. À Rouen Mamadou Barry, un enseignant- chercheur de l’Universite qui venait d’avoir son doctorat a été assassine hier par un Turc aux cris de : « On va vous crever sales Noirs! » Évidemment, l’avocat de la famille plaide le crime raciste. Mais vous verrez que la Justice concluera au « déséquilibre » de l’incrimine et lui offrira un séjour en HP aux frais de nous tous! Cherchez le point commun entre tous ces assassinats …

    • Ainsi que je l’ai dit , cette affaire ne ressortira jamais de l’Appel. Ellle coûterais trop chère aux protagonistes et la préfecture ne reconnaitra jamais l’erreur de ses ouailles.
      J’en ai fait mon deuil.
      Il est temps pour moi de faire le deuil de mon époux

  16. A l’attention de monsieur l’admin,
    Si possible, retirez mon texte ci-dessus et remplacez-le par mon texte ci-dessous en attente de moderation.
    D’avance, merci.
    Mme Cambay

  17. A Monsieur l’admin,
    Je vous remercie pour ce que vous avez fait ; la rectification des textes est parfaite.
    Avec mes sincères salutations,
    Patricia

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