Pas grave. Un texte de Jérôme Vallet

Quand ils ont parlé fort au cinéma, au concert, et au restaurant, ce n’était pas grave.

Quand ils sont passés devant vous, alors que vous faisiez la queue depuis un bon moment, ce n’était pas grave.

Quand ils ont posé leurs pieds sur les banquettes du métro, ce n’était pas grave.

Quand ils ont fumé dans le train, ce n’était pas grave.

Quand ils ont voyagé sans payer, ce n’était pas grave.

Quand ils ont imposé partout leur bêtise et leur grossièreté, ce n’était pas grave.

Quand ils sont restés assis alors que des vieux étaient debout, ce n’était pas grave.

Quand ils ont tagué les murs de la ville, ce n’était pas grave.

Quand ils ont sali et abîmé la langue française, ce n’était pas grave.

Quand ils vous demandaient agressivement “une clope” en vous croisant, ce n’était pas grave.

Quand ils vous ont forcé à descendre du trottoir, ce n’était pas grave.

Quand ils ont réveillé tout le monde en passant dans les rues avec leurs motos ou mobylettes bruyantes, ce n’était pas grave.

Quand ils ont insulté leur professeur, ce n’était pas grave.

Quand ils ont craché sur les trottoirs, ce n’était pas grave.

Quand ils ont chié dans la rue, ce n’était pas grave.

Quand l’été ils se sont introduits dans les propriétés de ceux qui avaient une piscine pour s’y baigner, ce n’était pas grave.

Quand ils ont ouvert les bornes à incendie de la ville, ce n’était pas grave.

Quand ils ont brûlé des voitures, ce n’était pas grave.

Quand ils ont frappé leur mère, ce n’était pas grave.

Quand ils ont brûlé le drapeau français, ce n’était pas grave.

Quand ils ont prié dans la rue, ce n’était pas grave.

Quand ils ont insulté et harcelé la police, ce n’était pas grave.

Quand ils ont arraché des sacs à des vieilles dames, ce n’était pas grave.

Quand ils sont ressortis libres du tribunal alors qu’ils étaient dix fois coupables, ce n’était pas grave.

Quand ils ont traité les filles de putes tout en leur demandant leur 06, ce n’était pas grave.

Quand ils les ont violées dans des caves, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont frappé des pédés, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont tabassé à mort un homme qui photographiait des lampadaires, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont torturé un juif, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont poignardé et égorgé des jeunes femmes dans la rue, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont torturé des petits vieux chez eux, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont foncé en voiture sur des enfants, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont massacré 90 personnes au Bataclan, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont abattu une jeune enfant juive d’une balle dans la tête à bout portant, ce n’était pas si grave.

Mais quand ils sont venus chez toi, là c’était vraiment affreux.

12 novembre 2017

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3 Comments

  1. Nous vivons des heures sombres, comme ceux qui ont connu la guerre de 39-45. Mais cette fois-ci il n’y aura pas de Libération. Une date fatidique dans l’Histoire de France pour les futurs historiens : 2005, avec les émeutes de banlieue et l’emergence du nazisme indigéniste. Pour nous, le début de la fin. L’occident entier a sombré dans une nouvelle forme de collaboration, des deux côtés de l’Atlantique : le scénario du PIR est devenu réalité.

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