“Opa”. Par Viviane Simon-Bensoussan


En bas de chez moi il y a un petit monument aux morts. Chaque année, depuis mon balcon, je regarde l’hommage du 11 novembre aux enfants morts pour la France, pour ma France, et je suis bouleversée aux larmes. 

Je pense à toutes ces vies englouties et brisées et à mon grand-père, Ernst SIMON qui, en 1914, âgé de 18 ans seulement, s’engagea. Dans l’armée allemande. Parce qu’il était, comme mes 4 grands-parents, allemand.

La photo ci-dessous le montre, le jour de son départ pour le Front, fier de rejoindre l’armée de son Kaiser.

Patriote convaincu, il s’est battu comme tous les autres et les récits de cette boucherie, de la peur et de la misère de la guerre, sont les mêmes que ceux de nos soldats français, anglais, américains ou africains.

Il est rentré du Front Russe, en 1919, seul, son régiment de cavalerie ayant été totalement décimé.

Hautement décoré en sa qualité d’Officier, en dépit de ce qu’il avait donné à l’Allemagne, celle ci ne lui en fut pas reconnaissante puisque pour échapper à l’enfer d’Auschwitz, il fut contraint à l’exil, abandonnant à cette Allemagne, berceau millénaire de notre famille, tous ses biens et n’emportant avec lui que le souvenir d’un monde disparu, celui de toutes les générations qui l’avaient précédé.

Il avait des yeux bleus pétillants, plein d’amour et d’empathie, qui ne laissaient pas deviner l’enfer qu’il avait vécu, de 1914 à 1919 pour l’Allemagne puis de 1939 à 1945 contre l’Allemagne…

OPA, mon Opa, aujourd’hui je veux croire qu’on te célèbre, toi et tous les camarades qui combattirent avec toi et contre toi. Pour toi, je défendrai l’EUROPE, celle qui doit réunir les peuples, celle de la paix et la Concorde.

Où que tu sois, Opa, sache que je pense à toi.

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