La tragédie de la France : le nouveau collaborationnisme des intellectuels. Nadia Lamm


Organisation de la coopération islamique (OCI)

Que se passe-t-il en France aujourd’hui ? Que signifie la cacophonie politique qui a envahi nos écrans de télévision, nos ondes radiophoniques et notre presse écrite ?

Le naufrage de la Gauche

 Une Gauche traditionnellement dédiée aux Lumières, aux combats pour la justice sociale et à la défense de laïcité et des valeurs de la République est tombée comme un fruit mûr dans l’escarcelle des islamistes, laissant à la Droite extrême, d’origine vichyste et négationniste, le cadeau de monter au créneau en se prévalant de l’égalité hommes – femmes, de la laïcité et de la République . Des intellectuels – cf. Alain Finkielkraut (entretien du 19 octobre 2019) – et des politiques – cf. Jean-Pierre Chevènement (entretien du 6 janvier 2018) –  acceptent désormais de s’inscrire dans le cadre d’un journal comme Valeurs actuelles, détenu par des Catholiques intégristes et des nostalgiques de Vichy, pour confier leurs états d’âme et leurs analyses politiques.

 La Stratégie culturelle islamique à l’extérieur du monde islamique (109 pages en ligne) consiste, pour faire court, à détourner les Droits de l’Homme pour forcer la porte de l’Occident en  mettant ces DH au service de son islamisation. La chose est dite explicitement sur le site de l’ISESCO, l’organe de propagande  de l’Organisation de la Coopération Islamique, et on ne pratique nullement la diffamation pour le répéter. L’incapacité de nommer et de désigner la collusion de nos hommes politiques de Droite comme de Gauche avec la Stratégie de pénétration et d’islamisation de nos sociétés de l’ Organisation de la Coopération Islamique jetant des coups de sonde à répétition dans les institutions politiques de la République, sous forme de « mamans » voilées, de prêches appelant au meurtre des « kouffars », d’Indigénistes racistes et sexistes : quelle est cette étrange nouvelle défaite de nos Intelligentsias, hormis quelques voix isolées criant dans le désert?

Au-delà des « groupes islamistes » qui sont les seuls cités par la Droite depuis des décennies au titre de la volonté d’islamiser l’Occident et qui sont les arbres qui cachent la forêt, se tient en embuscade l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) avec laquelle les Européens se sont mis en cheville depuis 1975 et le Dialogue Euro-Arabe (DEA) ; celui-ci crée la revue Eurabia et initie les axes d’une union culturelle et politique indéfectible entre l’UE, les 56 États islamiques et l’Autorité palestinienne en échange d’un pétrole bon marché et de l’exportation de masses musulmanes acceptant de travailler pour des roupies de sansonnet. Inutile de dire qu’on attend en vain à ce jour les intellos de la décroissance et de la dépollution de la planète pour souligner que le moins disant pétrolier ferait d’une pierre deux coups : réduire les gaz à effets de serre et nous délivrer de la collusion avec les dictatures du Moyen-Orient. Pour ma part je vote pour une nouvelle devise moins gnan gnan de la République : Courage, Vérité sur Eurabia, Liberté : les deux premiers étant la condition sine qua non du dernier. La fraternité et l’égalité nous placent actuellement sous le joug d’Eurabia, via nos intellectuels de salon pleurant sur les « mamans voilées » faute de pouvoir se trouver un autre prolétariat de substitution pour le Grand Soir. En attendant ils bouffent du homard!

Cette servitude volontaire de l’Europe a été documentée avec précision et talent par Bat Ye’or dans Eurabia, l’Axe euro-Arabe (ed Cyrille Godefroy, 2005). Le livre a été vilipendé et diabolisé pour permettre la démission des intellectuels de leur tâche la plus sacrée : dénoncer le Mal pour en guérir nos sociétés avant qu’il ne soit trop tard.

Que dit la Gauche? Elle acquiesce. Et de manière virulente : cf Esther Benbassa devant Morandini sur CNEWS le 18 octobre au matin allant jusqu’à mettre en avant sa judéité et son refus de s’assimiler pour faire de son corps un bouclier à « Fatima E » la nouvelle mère aux outrages qui n’est pas loin, pour certains idiots utiles et ardents liquidateurs de la République, d’être confondue avec Marie, la mère de Jésus-Christ, abîmée de douleur aux pieds de la Croix. Et derrière Esther il y a toute l’Université française Indigénistes inclus et bien sûr l’irremplaçable Edwy Plenel, le Monde, le Pape François et les saints islamo-progressistes et idiots utiles de la France multiculturelle.

Comment se fait-il donc que la Gauche ait avoué forfait sous nos yeux en se couchant devant l’OCI et sa Stratégie? Que la France compte, on n’est pas capable de savoir au juste combien de mosquées salafistes – les chiffres varient de 200 à 450 selon les observateurs- sur 2500 ? Ces mosquées sont toutes largement financées par les dictatures de l’OCI et son régressisme néo-féodal et totalitaire. Mais les intellectuels qui le savent et qui savent aussi le caractère dévoyé des politiques d’Etat aux mains d’exécutifs successifs incapables de se détacher de leur tropisme arabo -musulman ne les dénoncent pas mais alimentent une pseudo-polémique sur le voile. Celle-ci consiste à mettre en avant leur indignation vertueuse contre ces sans-cœur qui ont refusé à une salafiste rigolarde car sûre de son coup, affublée de pied en cap de son uniforme fascistoïde, de faire son numéro. Ces nouveaux clercs-traîtres à la mission qui est la leur en France depuis Zola et l’Affaire Dreyfus, seront un jour impitoyablement jugés par l’Histoire. Ils sont les fossoyeurs de la mission des intellectuels en République et les liquidateurs de celle-ci.

Mon amie c’est la finance

La Gauche s’est auto-sabordée sous le règne du « président normal » par désir de toucher les dividendes de la mondialisation ; elle a abandonné le peuple, les classes moyennes, les ouvriers et leur cadre de vie normal, la nation républicaine, pour un combat plus séduisant à ses yeux celui de la spéculation financière à laquelle Hollande annonçait bien fort qu’il allait lui faire la peau, (son ennemie c’était alors « la finance internationale ») mais à laquelle, une fois au pouvoir, il fit les yeux doux. La République se meurt et se prostitue avec une UE aux ordres des désidératas de l’OCI. Macron fait mine de croire que cette UE nous sauve de l’extrême droite alors qu’elle incarne les intérêts d’un néo-nazisme islamiste, à preuve les Juifs qui s’enfuient de France.

L’inversion des valeurs politiques de la Gauche, dans de larges pans de ses tenants, qui ne dénoncent pas mais couvrent d’un voile pseudo-compassionnel les menées de l’OCI, fait penser à la collusion des communistes et des socialistes en 1940 avec l’Etat de Pétain. Alors aussi la Gauche avait perdu la tête et son âme avant de se reprendre, mais seulement une fois avérée l’impasse du Pacte germano-soviétique (le 22 juin 1941 Hitler attaque l’URSS en déclenchant l’opération Barbarossa; ce n’est qu’alors que l’URSS rejoint les Alliés). Cela ne plaide pas pour une forte réactivité en cas d’arrivée d’un nouveau totalitarisme. On aurait aimé que la Gauche tire les leçons de ses errements passés pour ne pas les répéter. On sera déçus une fois de plus. Étrange défaite qui nous coûtera encore une fois très cher.

Staline et ses dignitaires entouré des chefs nazis, notamment Joachim von Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand (à l’extrême-gauche). 

23 août 1939 – Le pacte germano-soviétique – Herodote.net

La Droite : une indignation tardive et …modérée

Dans Eurabia, Bat Ye’or nous rappelle que les gouvernements de Droite comme de Gauche se sont investis avec enthousiasme dans le DEA et ont accepté le chantage de la Ligue islamique sans sourciller.

Que la Droite ne se congratule donc pas trop vite : elle ne s’attaque aujourd’hui qu’aux manifestations folkloriques de l’islam politique comme le voile et le burkini – laissant également l’entrisme de l’OCI s’exercer, pour les besoins d’un économisme pris comme fin en soi au lieu de remettre l’économie au service de la politique et de l’intérêt général.


Pierre Mendès- France. Résistant de la première heure au nazisme, emprisonné, il réussit à s’évader et à rejoindre De Gaulle à Londres en 1942. Il participera à la Résistance en combattant comme officier navigateur avec le Groupe Lorraine.
(https://www.mendes-france.fr/biographie-de-pmf/ )
 

Pourtant l’économie n’a jamais eu vocation à être dissociée de la politique et de ses fins humaines et dévoyée en économisme. Revenir à ces évidences premières serait-il au-dessus des forces de nos hommes et de nos femmes politiques d’aujourd’hui? Souvenons- nous de Pierre Mendes France, demandant, dans La République moderne (1962) qu’on enseignât l’économie aux enfants dès l’Ecole primaire, comme, ai-je envie d’ajouter, une importante contribution à la connaissance des aspects matériels de l’intérêt général à l’intérieur de l’Education civique et morale. Les politiques ont fait la sourde oreille. Ils ne mesurent toujours pas ce qu’ils y ont perdu en matière de garde-fous à toutes les dérives potentielles et réelles de leur pouvoir qui, via l’avidité financière, tend naturellement vers l’abus. Un abus suicidaire.

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