Londres : les attentats font 7 morts et plus de 40 blessés

Un attentat a de nouveau frappé le coeur de Londres samedi soir, où trois assaillants à bord d’une camionnette ont foncé dans la foule sur le London Bridge avant d’attaquer des passants au couteau, faisant 7 morts, avant d’être abattus par la police.

Plus de 40 blessés ont en outre été hospitalisés dans 5 établissements différents, ont annoncé les services ambulanciers, qui ont soigné des blessés plus légers sur place.

La police a très vite indiqué qu’elle traitait ces attaques comme «des actes de terrorisme». Il s’agit du troisième attentat qui frappe la Grande-Bretagne en moins de trois mois.


L’attentat, qui n’avait pas été revendiqué tôt dimanche matin, est intervenu à seulement cinq jours des élections législatives au Royaume-Uni.

Le déroulement de l’attaque

Les policiers ont été appelés à 22H08 locales (21H08 GMT) suite à des témoignages faisant état d’une camionnette fonçant contre la foule sur le pont. Le véhicule s’est ensuite dirigé vers le quartier voisin de Borough Market, a indiqué la police dans un communiqué.

Là, les assaillants ont quitté le véhicule et plusieurs personnes ont été poignardées, dont un officier de la police des transports, grièvement blessé.

https://youtu.be/bM_4fx52k8Q

Les policiers ont ensuite «réagi rapidement, affrontant avec courage ces trois individus qui ont été abattus à Borough Market», selon le communiqué. Les agresseurs ont été abattus dans les huit minutes suivant le premier appel à la police.

«Les suspects portaient ce qui ressemblait à des vestes explosives, qui se sont révélées fausses», a précisé la police, qui a appelé à éviter les quartiers où s’est déroulée l’attaque afin de laisser les urgentistes faire leur travail.

Elle a également annoncé un renforcement de ses effectifs dans Londres dans les jours à venir. Le London Bridge devait rester fermé pour la nuit, et trois hôpitaux du centre de Londres ont été bouclés, selon des sources officielles.

Stations de métro et rue fermées, fêtards enfermés dans les bars et restaurants, voitures de police passant toutes sirènes hurlantes: les deux sites touristiques sont passés de la fête au cauchemar.

«J’ai vu une camionnette rouler en zigzag en tentant de faucher un maximum de personnes. Les gens essayaient d’échapper à la course du véhicule», a raconté un témoin, Alessandro, sur la BBC.

«C’est une attaque terroriste, j’en suis sûre. J’ai vu une camionnette heurter la rambarde du London Bridge, puis un homme sortir avec un couteau pour se diriger vers un bar», a déclaré à l’AFP Dee, 26 ans, une habitante de Londres.

«Et il y avait un homme avec un couteau qui courait, il a descendu les escaliers et s’est dirigé vers un bar, il n’est pas entré… Je pense à mes amis, j’espère qu’ils sont sains et saufs», a-t-elle ajouté.

Les réactions

Le président français Emmanuel Macron a assuré dimanche que la France était «aux côtés du Royaume-Uni».

Le président Donald Trump a offert «le soutien total» des Etats-Unis après ce «brutal attentat terroriste» dans un entretien téléphonique avec Theresa May.

«Il n’existe aucune justification possible pour de tels actes barbares», a réagi le maire de Londres Sadiq Khan. Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a adressé ses «pensées» aux «victimes et leurs familles».

M. Khan a précisé qu’il participerait dans la matinée à une réunion d’urgence du gouvernement pour faire le point sur l’attaque.

Cet attentat est le troisième en moins de trois mois en Grande-Bretagne: le 22 mars, à Londres, un homme avait aussi foncé sur la foule sur le pont de Westminster, tuant quatre personnes avant de poignarder à mort un policier. L’assaillant, Khalid Masood, un Britannique converti à l’islam, avait été tué.


Deux mois plus tard, un attentat a fait 22 morts et plus de 100 blessés le 22 mai à Manchester, lorsqu’un jeune Britannique d’origine libyenne s’est fait exploser à la sortie d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande.

Cette dernière, qui doit participer dimanche à Manchester à un concert exceptionnel de charité en hommage aux victimes de l’attentat du 22 mai, a déclaré sur Twitter: «Je prie pour Londres».

L’attentat de Manchester a été revendiqué par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie les attaques en Europe alors qu’elle enregistre des reculs sur le terrain en Syrie et en Irak.

Après Manchester, Mme May avait relevé à son maximum le niveau d’alerte terroriste en Grande-Bretagne, avant de le ramener samedi dernier au niveau «critique», soit celui d’un attentat «hautement probable».

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