Les 67 ans d’Israël – entre rêve et réalité, par Noga Bar Noye

La fondation de l’État d’Israël est le plus grand choc géopolitique de la deuxième moitié du 20ème siècle. Depuis l’immigration sioniste après les pogroms des années 1880 en Russie et la montée de l’antisémitisme en Europe, il aura fallu attendre presque 67 ans pour que l’État hébreu voit le jour.
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Certes sur le papier, nous sommes un pays indépendant, mais nous vivons dans un monde interdépendant. Depuis 1948, Israël, à la différence d’autres pays, est soumis à une pression permanente, constamment dans la ligne de mire des média, c’est à croire que nous sommes indispensables et si tel est le cas, cette persévérance serait-elle justifiée?
Ainsi, alors que les drapeaux flottent, que l’odeur des barbecues se fait sentir, il serait bon de réfléchir à notre héritage.
Que nous ont légué nos ancêtres ? Une terre, un idéal politique, économique, religieux, spirituel, un rôle à jouer sur la scène internationale ? Nous avons hérité de valeurs universelles telles que la cohésion sociale, la fraternité, le respect d’autrui, l’amour, la liberté.
Il semblerait que nous ayons perdu l’esprit des pionniers et que nous nous soyons égarés voire endormis sur nos lauriers. Au lendemain des élections, le constat est sans appel : Israël est un pays divisé. Le dicton « chacun pour soi » s’applique sans vergogne entre nous, et ce n’est qu’en cas de crise nationale que la solidarité réapparait comme par magie, pour ne durer qu’un instant et disparaitre à nouveau.

                      NOUS ÉTIONS UNE GRANDE FAMILLE


En apparence, nous avons tout, mais nous ne sommes pas heureux, alors que par le passé, nous n’avions rien ou peu mais étions heureux. La nostalgie d’un Israël solidaire se fait sentir. Auparavant les difficultés nous permettaient de sentir que nous étions une grande famille, alors que de nos jours, elles font peur. Pour résoudre nos problèmes, des efforts sont nécessaires, or, les notions de travail, de concession, d’équité ne sont plus valorisées et nous voudrions tout avoir, sans lever le petit doigt.
Alors que faire ? Sommes-nous arrivés à un point où seuls les malheurs nous unissent ou bien sommes-nous capables de faire prévaloir notre unité au-dessus de nos différences et différends et ainsi être un exemple pour le reste de monde, comme le voulaient tant de penseurs juifs tels Ahad Ha Am, le Rav Kook ou le philosophe Yéhouda Ashlag.
C’est peut-être là, la façon de comprendre notre mission de « peuple élu », celui qui se doit d’être « la lumière des nations ».
Célébrer l’indépendance d’Israël prendrait alors une toute autre dimension. Les soldats et les civils ne tomberaient plus pour que nous soyons « libres sur notre terre ». Plus personne ne nous haïrait ni ne remettrait en cause notre légitimité. « Si vous le voulez, ce n’est pas un rêve » (T. Herzl) est toujours d’actualité, c’est à nous de construire ensemble cette réalité qui ne dépend que de nous.
par Noga Bar Noye

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