Israël une société comme les autres ? par Charles Baccouche

Israël depuis les temps anciens, est sidéré par la haine qu’il suscite sans cesse et sans pardon,  mais s’interroge toujours quant à la légitimité des Nations à le juger en permanence, pour le condamner dans la plupart des cas.

De quel droit s’arrogent-elles les Nations de l’Est et de l’Ouest, le privilège de porter des accusations contre un des plus petits si ce n’est le plus petit peuple de la Terre .

Ce peuple minuscule dispersé dans le vaste Monde, est en train de revenir par vagues successives dans son pays, celui qui lui a été confisqué pendant 2000 ans. Cet événement extraordinaire pour les juifs, devrait égayer les terriens, ou bien ne susciter qu’indifférence.

Mais, à l’exception des Etats Unis d’Amérique qui apportent un soutien permanent au jeune Etat (Quoique a population US n’est pas toute entière rangée derrière son Président), les juifs éparpillés en exil et ceux revenus dans la terre que leur a donné le Tout Puissant, provoquent rejets, critiques, animosité, oppressions et tueries, toujours sous le regard sévère et impitoyable des médias, ces autoproclamés humanistes d’aujourd’hui, revêtus de l’uniforme de l’Humanitaire, allié curieusement aux mouvements les plus rétrogrades, les idéologies les plus totalitaires, les doctrines les plus arriérés de la planète.

Tous les prétextes sont bons pour scruter le peuple juif et lui reprocher des défauts évanescents, inconsistants, mais bien réels chez ses contempteurs.Cette situation remonte à la nuit des temps et des espaces qui font l’Histoire humaine.

On tente de comprendre, mais l’analyse est débordée par cette étrangeté que l’on fourre, faute de mieux, sous le vocable d’antisémitisme.

Ce peuple en exil ou de retour, doit forcément être différent, pour soulever tant de noires passions.

  • Il se dirait «élu» et pas par n’importe qui, par Dieu lui-même, ce qui est impardonnable,
  • Il serait « Un peuple d’élite, sur de lui, et dominateur » selon le mot d’un grand dirigeant du 20ème siècle,
  • Il usurperait la terre d’une Nation toute nouvelle sortie par magie sur le territoire même des hébreux.
  • Il opprimerait un peuple inventé et tuerait par plaisir ou oisiveté ses bébés, leurs mères, leurs pères et leurs ascendants dans des raids meurtriers et gratuits,
  • Il se serait doté d’une soldatesque barbare terrorisant de pacifiques habitants de la région.
  • Il leur volerait leur eau et leur arracherait leurs oliviers.

Le nouveau visage de l’antijudaïsme s’appelle désormais Palestine, qui ne se veut ni un Etat, ni une idéologie mais le simple nouveau visage de la haine gratuite visant à éradiquer les juifs de la grande unification musulmane et à les supprimer du monde des vivants.

Une telle accumulation de mensonges que les juifs ont peine à dénoncer,  sans y parvenir, ne manque pas de d’interpeller l’intelligence, au-delà de l’indignation des hommes de bonne volonté (Il y en a de par le Monde, heureusement)

La recherche des causes se révèle difficile et souvent se révèle vaine, il faut néanmoins tenter l’analyse :

  • Le reproche de l’Election est une mauvaise querelle, tant son énonciation biblique est loin des acceptions tendancieuses qui ont cours.
  • Les accusations eschatologiques de peuple déicide, sont proprement ridicules, même si elles ont perduré environ deux millénaires
  • La Trahison au message du Prophète des musulmans, n’a pas plus de fondement.

Rien en apparence, ne peut expliquer sinon justifier cette réprobation quasi universelle.

Cette inimitié brutale révèle en revanche, une rage intérieure de ces religions qui n’ont pu ni absorber ni détruire l’identité juive.

Les tenants de ces croyances ne peuvent admettre que le fait juif reste le premier monothéisme, qui conteste leur essence même par sa seule persistance dans le temps. 

Une des raisons sous-jacente mais réelle procède de la nature morale de la vocation juive. 

Soutenir cette thèse reste périlleux dans un monde des « bons sentiments » qui se pare des draperies de la bonne conscience médiatisée ou, il est de bon ton d’être « antisioniste »

C’est-à-dire antisémite distingué, reçu et lu dans les salons parisiens et les plateaux choisis des chaines de radio et de télévision.

Cependant, la lecture avisée du Pentateuque et de l’Histoire des juifs révèlent les ressorts intimes de cette haine et les mobiles intimes de cette surprenante continuité du rejet et finalement de la peur des juifs par l’Occident chrétien et par l’Orient musulman.

Que dit la Thora ? Pas que le peuple hébreu est supérieur aux autres, elle ne définit pas de hiérarchie humaine ou légendaire, elle est pauvre en héros, elle se préoccupe d’abord du sort des pauvres, des esseulés des méprisés, des gueux et des esclaves plutôt que de la gloire des Puissants.

Là, semble-t-il réside le secret de la haine qu’on porte à ce peuple qui a eu l’audace, voire l’outrecuidance de prétendre que la Loi révélant la volonté du Dieu UN, est descendue tout droit du Ciel pour être transmise à un peuple minuscule, abruti par des siècles d’esclavage, un peuple rétif, à «la nuque raide » en passant par un homme humble et bègue (qui justement, a renoncé aux fastes du Palais des Rois pour devenir à son insu, le guide des esclaves).

Certes avec Platon et Plotin les Grecs anciens avaient envisagé l’essence de l’Etre, l’Un créateur du Monde ? Mais sans trop savoir quoi faire de cette découverte.

Les légendes anciennes ont aussi évoqué des dieux imposants leurs lois aux Hommes, mais aucune théologie ne s’est aventurée à déceler derrière ces exploits divins, un projet moral conçu par l’UN pour être réalisé par la créature humaine.

Le scandale surgit aussi de la persistance dans l’Histoire et la renommée de ce peuple insignifiant, comparé aux grandes civilisations et des Empires brutaux à vocation universelle qui se succèdent dans la fuite du temps.

Les Nations se retrouvent dans le pré-sentiment, la Pré-voyance, la crainte surtout, que l’Histoire racontée par les juifs soit vraie, qu’elle ne se résigne pas à rejoindre le livre des légendes, des épopées qui ont peuplé la vie des cités humaines depuis la nuit des temps, avant d’être rangées sagement sur les étagères des bibliothèque de la Culture et de l’érudition.

Le Livre des juifs rapporte l’Histoire de la création  mais dans sa partie centrale détaille les règles de la vie  en société selon la Morale, après la proclamation solennelle en dix Paroles de la LOI de vie et de survie.

D’abord cette Loi est proposée et non imposée aux hébreux « Place devant eux  les règles »  (Michail) doit être compris « Propose leur ….»

Ils peuvent refuser, mais ce peuple étrange car il fut étranger en Terre d’Egypte, s’écrit :

« Tout ce qu’a parlé D… Nous ferons » Puis «  Tout ce qu’a parlé D… nous ferons et nous écouterons »

Il entend en retour qu’en conséquence, il sera un peuple saint (pour lui-même) et un peuple de prêtres (pour les Nations)

Tout le Monde pouvait accéder à ce statut, il suffisait d’adhérer sans réserve à la proposition de du Tout  puissant dans l’action avant la compréhension de la Loi.

Mais les Nations ont refusé ces statuts à Israël et Israël n’était pas prêt à les assumer,  nous disent les Maitres dont Manitou le Maitre du 20ème siècle.

En effet le midrash enseigné par Manitou nous apprend que Moshé n’a pas besoin de Yétro pour comprendre qu’il ne peut assurer seul le rôle de Juge mais comme il a entendu que le peuple hébreu sera une Nation Sainte, une nation de prêtres parce que le Créateur est saint.

Il le sait bien, mais il se place à un niveau ou la Hiérarchie des normes et de la puissance n’ont pas droit de cité, alors il se plie à cette nouveauté que les Nations ne connaissent pas et dit à Yétro « Ils viennent à moi, interroger Hachem, et je leur transmets ses réponses (Lidos) » 

Cependant tout ne s’est pas abimé dans les tourments des persécutions,  Cette accession est reportée à la fin des temps. (Un clin d’œil pour l’éternité),

Dans cet intervalle, les juifs appliquent et ne dérogent pas de leur mission:

Ils gardent le Livre.
Ils ouvrent le Livre.
Ils étudient le Livre
Ils enseignent et transmettent le Livre.

Mais avant tout, ils appliquent ses commandements.

Leur but ultime n’a pas changé comme Moïse l’a enseigné: Devenir un peuple saint,

Parce que l’Eternel est saint, un peuple de Prêtres pour les Nations, les temps ne sont pas murs pour que le message d’Israël soit pris au sérieux, c’est-à-dire que « la fin de l’exil est possible,  l’exil d’Israël et l’exil de la créature elle aussi en exil, depuis sa création », nous dit Manitou.

Dans l’intervalle, Israël se soumets aux lois des Nations de ses exils, et aux hiérarchies qui organise la Cité, sans jamais oublier que la liberté doit régner sur nos cités, car le secret ultime concerne la Liberté inscrite à tous les niveaux de la Torah qui est la LOI venue du ciel et apportée du Sinaï, aux hébreux par Moïse.

Liberté et fin de l’exil, quand? Lorsque « En ce jour, D… sera Un et son nom sera Un » lorsque L’Humanité aura accepté sa Loi de Justice, qui enseigne que le salut de la créature passe par l’unité des valeurs, reflet de l’unité divine

Jusque là, Israël fera face aux bourrasques de l’Histoire et à l’incompréhension de ses frères.

 

Charles BACCOUCHE                                                                       

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2 Comments

  1. Quelques remarques :

    A propos des causes, vous dites :

    Le reproche de l’Election est une mauvaise querelle, tant son énonciation biblique est loin des acceptions tendancieuses qui ont cours.
    Les accusations eschatologiques de peuple déicide, sont proprement ridicules, même si elles ont perduré environ deux millénaires
    La Trahison au message du Prophète des musulmans, n’a pas plus de fondement.

    Or

    * Pour ce qui concerne l’Election, un verset clé et clair, celui où Dieu dit à Israël : « Car tu es un peuple saint (mis à part) pour l’Eternel, ton Dieu, qui t’a CHOISI POUR que tu sois un peuple qui lui appartienne en propre parmi tous les peuples qui sont à la surface de la terre. (…) l’Eternel s’est attaché à vous et vous a CHOISIS (…) parce qu’il vous aime, parce qu’il a voulu TENIR LE SERMENT qu’il avait fait à vos pères (…) », avec une condition cependant : « Du moment que vous écouterez ces ordonnances (…) et les mettrez en pratique, l’Eternel, ton Dieu, gardera envers toi l’alliance et la bienveillance qu’il a jurées à tes pères… » (Deut. 7, 6…)

    C’est Dieu qui a CHOISI Israël en vertu de son SERMENT fait à Abraham, Isaac, Jacob-Israël… En conséquence, quoique disent les nations ou quiconque parmi les peuples, Israël n’est pour rien dans ce CHOIX divin, n’y est en rien responsable. Sa seule responsabilité, son seul CHOIX, est d’obéir aux commandements divins, ou pas, avec donc les conséquences qui en découlent…

    * Pour ce qui concerne « les accusations eschatologiques de peuple déicide », elles sont dues à la méconnaissance pour ne pas dire l’ignorance et l’indifférence des gens par rapport aux Ecritures. En effet, sachant lire, la plupart n’ont tout simplement pas pris le temps ni la peine d’ouvrir les Ecritures pour comprendre le plan de salut de Dieu : il était dans la volonté de Dieu d’envoyer son Messie, son Fils, Jésus, pour accomplir, au moyen de l’incarnation dans une CHAIR de péché, une CHAIR déchue, l’oeuvre de salut qui passait PAR SA MORT et sa résurrection (prophétie d’Esaïe 53). DONC ABSOLUMENT PAS DE DEICIDE de la part des Juifs !

    Vous dites : « Cette inimitié brutale révèle en revanche une rage intérieure de ces religions qui n’ont pu ni absorber ni détruire l’identité juive. Les tenants de ces croyances ne peuvent admettre que le fait juif reste le premier monothéisme qui conteste leur essence même par sa seule persistance dans le temps. » Or n’oublions pas que si le SERPENT ANCIEN est derrière cet « antisémitisme », ou « antijudaïsme », c’est-à-dire en fait derrière toutes les religions OFFICIELLES dites « monothéistes », il n’empêche cependant qu’aujourd’hui chaque être humain reste cependant responsable, chacun pour sa part, de ce qu’il fait du message divin BIBLIQUE auquel il peut avoir accès librement (et qui n’a rien à voir avec le message de l’Islam).

    Par ailleurs, vous parlez d’« Occident chrétien ». Or premièrement l’Occident n’a jamais été « chrétien » mais CATHOLIQUE, nuance, et deuxièmement, aujourd’hui, cet Occident n’est plus catholique mais LAÏC, rejetant avec véhémence toute forme de morale judéo-messianique (question de sémantique : messianique, de l’hébreu « Messie », égal au grec « Christ », traduisant tous deux le mot « OINT »). Bref, ne commettez pas l’erreur de confondre « catholique » et « chrétien », s’il vous plaît, c’est une erreur qui a assez duré.

    Vous dites encore : « Dans cet intervalle, les juifs appliquent et ne dérogent pas de leur mission :
    Ils gardent le Livre.
    Ils ouvrent le Livre.
    Ils étudient le Livre.
    Ils enseignent et transmettent le Livre.
    Mais avant tout, ils appliquent ses commandements. »

    Or, sur ces points, je reste réservée. En effet, que faites-vous des pratiques CONTRAIRES à la Loi divine telles, entre autres, l’avortement pratiqué en Israël, et l’homosexualité dont Israël a véhiculé sa reconnaissance dans toutes les nations par ses fameuses et renommées mondialement « gay prides » ? Pouvez-vous vraiment dire là qu’Israël non seulement applique les commandements divins mais encore enseigne le Livre et transmet le Livre ? Est-ce bien le Livre qu’Israël transmet ?

    Vous concluez : « Jusque là, Israël fera face aux bourrasques de l’Histoire et à l’incompréhension de ses frères ».

    Lorsque l’on parle de « frères », on parle également, ici, d’un même PERE, n’est-ce pas ? Or tous, Juifs et Non-Juifs, ont-ils véritablement le même PERE, savoir Dieu ? En effet, beaucoup parmi les Juifs et les nations ne se disent-ils pas athées ?

    Par ailleurs, dans la Bible, depuis la Nouvelle Alliance divine établie en Jésus, on ne devient « frères » qu’en ce dernier, selon ses propres paroles aux Juifs : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé (…) Nul ne vient au Père QUE PAR MOI » (Johanan-Jean 8, 42 ; 14 et suivants). Donc en dehors de Jésus, Dieu ne peut pas être notre PERE, et donc ni les hommes frères entre eux. La Bible est claire.

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