Israël et le Proche-Orient 43 ans après la guerre de Kippour

43 ans après la guerre de Kippour le monde arabe demeure toujours divisé et instable tandis que l’Etat Juif sauvegarde sa supériorité militaire et économique et préserve ses valeurs démocratiques.

Pourtant, rien n’a été acquis sans souffrance, douleur et labeur. La maudite guerre de 1973 fut la plus meurtrière, et en ce jour du Grand Pardon, les Israéliens avaient vu la mort en face, la destruction totale de leur cher foyer national.

Golda Meir et Moshe Dayan pendant la guerre du Kippour (octobre 1973),DR
Golda Meir et Moshe Dayan pendant la guerre du Kippour (octobre 1973),DR

Le général légendaire Moshé Dayan évoqua même, dans une allusion biblique, la fin du troisième Temple. En dépit de certaines informations alarmantes et d’un sérieux avertissement du roi Hussein de Jordanie sur un éventuel conflit armé, les Arabes ont surpris l’Etat juif pour la première fois. Nous devrions agir par tous les moyens pour qu’elle soit la dernière !

La confiance aveugle des généraux de l’époque, le mépris de l’adversaire après sa forte humiliation lors de la guerre des Six Jours, et l’indifférence du gouvernement face aux menaces éventuelles, ont plongé le pays dans un mécontentement profond et une amère frustration. Ce fut « un tremblement de terre » qui nous guette jusqu’à ce jour, 43 ans après. Pourtant, la victoire militaire fut acquise grâce à notre foi inébranlable, notre courage et notre solidarité exemplaire. Les combats acharnés menés avec brio par le général David Elazar ont stupéfait tous les états-majors étrangers. Après 18 jours de combat, les chars de Tsahal étaient arrivés à 101 km du Caire et à 40 km de Damas !

Depuis, Tsahal a tiré des leçons en renforçant considérablement ses effectifs, son arsenal, sa capacité technologique de combat, et ses services du Renseignement.

Le Proche-Orient a changé de mains et de visages. La Syrie plonge dans le chaos et son armée n’est plus capable de lancer des opérations contre Israël. L’Egypte se trouve dans le même camp avec Israël, la Jordanie, l’Arabie saoudite, et les pays du Golfe, dans le combat contre le terrorisme islamiste, et contre les intentions hégémoniques de l’Iran. Désormais, 43 ans après la guerre de Kippour, Israël n’est plus l’ennemi numéro 1 du monde arabe et aucun pays de la région, et notamment l’Iran, n’ose déclencher une nouvelle guerre. La dissuasion israélienne et notre force de frappe garantissent notre défense et nous rassurent de pouvoir gagner toutes les guerres.

Certes, le Proche-Orient persiste dans l’instabilité et les menaces sont omniprésentes, mais les opportunités sont aussi grandes, et Israël devrait agir rapidement et sagement pour en tirer profit.

43 ans après, nous devrions toujours nous souvenir des défaillances de la guerre de Kippour.

Nous ne devons pas non plus nous bercer d’illusions comme nous l’avons fait lors des Accords d’Oslo et du désengagement de la bande de Gaza. La page douloureuse avec les Palestiniens ne sera sans doute pas tournée définitivement dans un prochain avenir. A l’époque, nous avions mis la charrue avant les bœufs et dans ce TGV de la paix, nous avions brûlé de nombreuses étapes sans nous arrêter dans les stations de la réflexion et de l’évaluation des faits. A Oslo, le cérémonial a éclipsé la réalité sur le terrain, et les vagues d’attentats par des bombes humaines ont plongé les Israéliens dans l’insécurité, l’anxiété et le désespoir.

La vision romantique d’un nouveau Proche-Orient idyllique et d’un marché commun riche et fructueux ne sont hélas pas pour demain. Toutefois, 43 ans après, nous devrions toujours nous souvenir des défaillances de la guerre de Kippour.

Chaque décision gouvernementale, pour la guerre comme pour la paix, devrait être minutieusement étudiée et réfléchie exclusivement à l’aune de nos propres intérêts. Dans le contexte historique du Moyen-Orient notre devoir est surtout de dissiper toutes les illusions et d’agir toujours avec sérénité et sagesse en saisissant toujours, et avec ardeur, toutes les opportunités pour aboutir à la paix.

Freddy Eytan

f-eytan

 

 

 

 

 

Freddy Eytan, « Israël et le Proche-Orient 43 ans après la guerre de Kippour », Le CAPE de Jérusalem :

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2 Comments

  1. Je me sens en accord avec vous, Freddy Eytan. En accord aussi avec le flamboyant discours tenu récemment par Benyamin Netanyahou à l’Assemblée Générale des Nations Unies, dont vous avez assuré la traduction, Merci.

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