Israël Beitenou : le parti éclaboussé par des affaires de corruption

La police israélienne a arrêté 24 personnes impliquées dans des affaires de corruption, dont un ancien ministre du parti ultra-nationaliste du chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, à moins de trois mois des élections, a indiqué jeudi une porte-parole de la police.

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Avigdor Lieberman n’a pour l’instant pas voulu réagir aux accusations qui touchent son parti. | AFP/JACK GUEZ

Cette affaire présentée comme une des plus “importantes” dans la lutte anti-corruption de l’histoire du pays risque selon les médias de porter un coup très dur au parti de M. Lieberman, Israël Beiteinou, qui comptait 13 députés (sur 120) dans le Parlement sortant.
Selon un sondage rendu public par la radio militaire, 40% des électeurs d’Israël Beiteinou affirment ne plus être surs de voter pour ce parti à la suite de ce scandale.
Parmi les personnalités impliquées figure la vice-ministre de l’Intérieur Faina Kirschenbaum interrogée pendant sept heures par la police. La garde à vue de sa fille Ronit a été prolongée jusqu’à dimanche.
L’ancien ministre du Tourisme Stas Mesezhnikov, lui aussi d’Israël Beiteinou, a été prolongée d’une semaine. Parmi les autres personnalités arrêtées figurent notamment le chef de campagne électorale d’Israël Beiteinou, ainsi que les anciens présidents des fédérations de basketball et de handball et plusieurs responsables de colonies de Cisjordanie et du plateau du Golan.
Au total 24 personnes ont vu leur garde à vue prolongée tandis que 4 autres suspects ont été assignés à résidence, a précisé une porte-parole de la police.
Selon la police, des “millions de shekels” de fonds publics auraient été transférés illégalement à des associations proches d’Israël Beitenou en échange de la nomination de proches des suspects à des postes dans le secteur public.
Avigdor Lieberman a pour sa part refusé de réagir à ces accusations et affirmé qu’il attendait la fin de l’enquête. Dans le passé, le ministre des Affaires étrangères, qui a eu à de nombreuses reprises maille à partir avec la police et les juges, s’était présenté comme victime d’un “acharnement” contre lui.
En novembre 2013, il était redevenu ministre des Affaires étrangères un peu moins d’un an après avoir quitté son poste à la suite d’accusations de corruption.
Il avait dû démissionner de ce même poste le 14 décembre 2012, au lendemain de son inculpation. M. Lieberman était accusé d’avoir nommé l’ambassadeur israélien au Bélarus Zeev Ben Arieh au poste d’ambassadeur en Lettonie en échange d’informations policières confidentielles sur une enquête diligentée contre lui.
Les juges ont estimé que M. Lieberman avait eu une “conduite inappropriée mais qui ne justifiait pas une condamnation”.
AFP

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