Ils disent "Apartheid", Israël répond "High-Tech arabe"

Depuis quelques temps une information circule dans les sites israéliens : une nouvelle “Silicon Valley” bicéphale émerge, elle se trouve à Jérusalem Est et à Nazareth.

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Hani Alami

Dans le secteur de Jérusalem ces start-up ont été créées par des arabes israéliens, dont l’un des plus connus est Hani Alami, qui a racheté en septembre 2013 la société israélienne Alvarion implantée partout dans le monde.Alami est un entrepreneur de télécommunications palestiniennes qui vit dans le quartier de Beit Hanina à Jérusalem-Est. Alami a créé un certain nombre de sociétés de télécommunications, la plus importante étant Coolnet, un fournisseur de services Internet (ISP) qui exploite des services Internet haute vitesse.
“Je ne me soucie pas de savoir si Alvarion est une société Israélienne ou palestinienne. En ce qui me concerne, c’est juste du business. Je connais la société, j’ai travaillé avec elle pendant de longues années. Je veux diriger cette société, et la mener au succès. En tant que natif de Jérusalem, je peux vous dire que si chacun de nous fait sa part, comme il peut, nous pouvons encore parvenir à la paix”, a-t-il déclaré dans une interview donnée à  Calcalist au moment de ce rachat.

Avec Yazeed Ghandour, co-fondateur de la société PalYP (pages jaunes palestiniennes sur le web) après une expérience réussie dans le domaine des télécoms, Alami fonde la société JEST (Jerusalem Entrepreneurs for Society and Technology)  dont le but est de soutenir les start-up à Jerusalem Est, avec notamment le soutien de CISCO.

Yazeed Ghandour
Yazeed Ghandour

Parallèlement au développement du pôle de Jérusalem, on a pu assister à celui du pôle de Nazareth, localisation logique, puisque la région de Haïfa a une forte population arabe, dont le niveau de compétences élevé boosté par la proximité du Technion a longtemps été sous-utilisé.
L’incubateur dirigé par Fadi Swidan, initiative de l’Autorité pour le développement économique des secteurs minoritaires, bénéficie d’un budget de 700 millions de shekels (201 millions de dollars), et a été la première étape de l’émergence de ce pôle. La pépinière d’entreprises a été lancée en partenariat avec les centres de développement des petites entreprises (connues sous le nom MATI en hébreu).
Le second stade a été le lancement au printemps 2014 de NazTech. Le principe de cet accélérateur est de faire travailler intensivement pendant 5 mois un groupe de 15 entrepreneurs dont le projet a été sélectionné sur son intérêt technologique et sa faisabilité, en partenariat avec des mentors de la communauté high-tech en plein essor d’Israël.  L’un des entrepreneurs, par exemple, réalise des livres électroniques en langue arabe.naztech_participants
Même si l’entrepreneur n’a pas pu entrer dans le projet NazTech, la vocation du programme n’est pas restrictive, et il peut toujours bénéficier de conseils pour son projet.
Le financement de Naztech est réalisé par Cisco, MATI Nazareth et le Département du développement de l’économie arabe du bureau du Premier ministre israélien.
Toutes ces informations donc circulent depuis bientôt deux ans, uniquement dans les sites israéliens, ou quelques sites de high tech lors du rachat d’Alvarion, mais le slogan lancinant d’Apartheid continue néanmoins à résonner partout dans le monde, et ici, en France.
Les appels au boycott se font de plus en plus virulents, comme si tout ce qui était produit en Israël et dans les territoires disputés/occupés, qu’importe la terminologie adoptée, était marqué du sceau du diable.
Jusqu’à ce que paraisse dans un organe de presse qu’on ne pourra pas qualifier de pro-sioniste un article remarquable, au sens premier du terme : “que l’on remarque”.
Le 8 septembre, dans rue89, un titre m’interpelle : “Israël, discrète tête de pont des produits numériques dans le monde arabe“. Voici  son introduction : ” Sans le savoir, le Moyen-Orient vit peut-être à l’e-heure de l’Etat hébreu : faute de contenus suffisants en langue arabe, les start-up d’Arabes israéliens réussissent à attirer incognito de nombreux internautes.”
Il faut le lire.
Et la conclusion est donnée dans un des nombreux commentaires, pas tous intéressants, souvent sans lien avec l’article :
“Il y a un code-barre sur la page d’accueil des sites ?
Il faudrait quand-même que les joyeux boycotteurs BDS d’Israël s’y retrouvent.”
Allez courage les mecs du BDS, ça se complique gravement si on ne peut même plus se fier à du contenu arabe, si en boycottant Alvarion on boycotte en même temps une société israélienne et la réussite éclatante d’un arabe palestinien, le travail devient vraiment dur, mais vous pouvez le faire.
A moins qu’un jour, touchés par la grâce, éclairés par une lueur d’intelligence après récupération de 2 ou 3 neurones, vous compreniez que “BDS is BS, Boycott is Bullshit”.
Line Tubiana

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