Des personnalités israéliennes travaillaient pour le KGB

L’époque de l’hégémonie socialiste en Israël n’a pas fini de révéler ses secrets et ses faces d’ombre. Des archives ultra-secrètes filmées dans les années 1950-1970 par l’ancien espion du KGB Vassili Mitrokhine, révèlent qu’au moins trois députés de la Knesset, des officiers de Tsahal – dont l’un membre de l’Etat-major – des agents de services de renseignements ainsi des ingénieurs et employés dans des projets sensibles ont travaillé pour le KGB à un moment ou à un autre de leur carrière.kgb-logo

Selon le journal Yediot Aharonot qui dévoile l’affaire, il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg. Les noms de toutes les personnes ayant travaillé pour l’agence soviétique seront dévoilés dans le supplément de fin de semaine du quotidien.

Vassili Mitrokhine, a microfilmé durant près de vingt ans des documents secrets du KGB avant de quitter l’Urss en 1992 pour devenir citoyen britannique après avoir découvert les horreurs commises par le régime communiste contre les opposants. Il avait caché tous les microfilms dans des bidons de lait dans sa résidence secondaire dans les faubourgs de Mocou. Après son passage à l’ouest, il arriva à faire transférer les documents en Grande-Bretagne et leur découverte fit l’effet d’un tremblement de terre. De nombreux agents soviétiques – un millier environ – furent « grillés » en Europe et aux Etats-Unis.

Les documents apportent aussi des informations intéressantes sur l’action du KGB en Israël et notamment sur la collaboration – consciente ou non – de dirigeants politiques ou militaires de l’époque – tous travaillistes ou communistes  – avec l’agence soviétique. Ces documents n’avaient jamais été publiés et sont actuellement en train d’être dévoilés à l’Université de Cambridge.

L’un des objectifs principaux du KGB en Israël fut les partis politiques de gauche. Dans les années 1950, il tenta avec un certain succès d’inflitrer le parti Mapam, aile ouvrière du Parti travailliste. Trois députés de ce parti sont inscrits comme ayant collaboré avec l’agence, dont l’un fit même partie de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense. Parmi les autres personnes impliquées, des ingénieurs qui travaillèrent dans des projets sensibles tels que l’avion Lavi ou le char Merkava et surtout un général de Tsahal. Le Shin Bet avait choisi de ne pas ébruiter l’affaire à cause de l’état de santé de l’officier supérieur en question.

Source lphinfo

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1 Comment

  1. Un minimum de remise dans le contexte ne ferait pas de mal.

    Les pays du bloc communiste, l’URSS en tête, soutenaient le nouvel Etat juif dès sa fondation en 1948 ; votaient pour lui à l’ONU et lui fournissaient des armes.

    Ces pays considéraient, en effet, que cet Etat allait naturellement faire partie de leur bloc, étant fondé principalement par des Juifs issus d’Europe de l’est et imprégnés d’idéologie marxiste.
    Ceci par opposition aux Etats arabes environnants, fondés par les puissances occidentales suite au démantèlement de l’empire ottoman dans la foulée de la première guerre mondiale ;
    Etats arabes supposés donc être inféodés à l’occident et adversaires de l’URSS.

    D’où la proximité culturelle et idéologique (linguistique aussi, d’ailleurs) des élites israéliennes émergeantes avec le bloc soviétique et la facilité de l’infiltration des agents du KGB (tous Juifs…) au sommet du nouvel Etat.

    Mais ça n’a pas duré. Le virage antisémite pris par Staline au début des années 1950 (cf. les procès de Moscou), les révolutions arabes des années 1950 mettant à la tête de leurs pays des régimes souvent marxisants et la collaboration d’Israël avec les puissances occidentales contre les pays arabes (cf. l’opération Suez de 1956) ont renversé la table.

    Désormais, si la présence d’agents russes en Israël est indubitable, ils évoluent dans un contexte beaucoup plus hostile.

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