Baby-boom en Israël: la natalité rebondit neuf mois après Tsouk Eitan.

Israël entre dans la période de « baby-boom » de l’après-guerre à Gaza; la natalité commence à remonter, notamment dans le sud et le centre du pays.
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La dernière opération militaire menée par Israël dans la bande de Gaza Tsouk Eitan (Bordure protectrice) a duré une bonne partie de l’été 2014 : du 8 juillet au 26 août. Neuf mois plus tard, c’est-à-dire en cette fin avril, les hôpitaux du sud d’Israël annoncent une nette remontée des naissances.

LES ENFANTS DE TSOUK EITAN

En Israël, on les appellera les « Enfants de Tsouk Eitan », c’est-à-dire ceux qui viendront au monde neuf mois après la guerre à Gaza. Après les innombrables alertes qui ont paralysé la vie quotidienne d’une bonne partie du pays et les missiles qui ont atterri dans le sud du pays, les Israéliens se sont remis à faire des enfants.
Entre la course aux abris, la visite aux blessés et la douleur des pertes de vies humaines, les Israéliens n’ont pas perdu espoir : « C’est notre victoire » explique aux médias Shani Benlolo qui vient d’accoucher d’une petite fille conçue après le retour de son mari, appelé pour une période de réserves de 48 jours durant l’opération militaire. « Si cela avait été un garçon, nous l’aurions appelé Eitan » avoue Shani, mais sans regret.

LES MATERNITÉS EN ALERTE

Depuis le début de ce mois d’avril, beaucoup d’hôpitaux israéliens font face à une brusque remontée de la natalité. L’hôpital Meïr de Kfar Saba est le premier à indiquer une augmentation de 10% des naissances par rapport à la même période de l’année dernière. À Rehovot, l’hôpital Kaplan aussi fait face à un boom de naissances.
À la maternité de Soroka, qui dessert tout le sud du pays, on se prépare à un pic de la natalité : « On commence à voir les premiers effets de Tsouk Eitan » explique le professeur Eyal Shneir, vice-directeur de Soroka et qui en dirige la maternité.

GÉNÉRATION DE L’APRÈS-GUERRE

En fait, tous les hôpitaux d’Israël se préparent à une remontée de la natalité, et pas seulement dans le sud ou le centre. Dans le nord aussi, comme à Afula ou à Tibériade, qui n’étaient pas sous le feu des missiles tirés depuis la bande de gaza, les maternités s’attendent à une nouvelle vague d’accouchements.
À Tibériade par exemple, Sofia Dray est enceinte de son deuxième enfant : « Je ne sais pas si la guerre incite à faire des enfants, mais lorsque nos soldats se battent pour nous sur le front, que puis-je faire ? ». Et de conclure : « J’apporte ma contribution à la prochaine génération, de mon point de vue c’est une victoire sur nos ennemis ».
Jacques Bendelac (Jérusalem)

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