Corruption à l’AP sous couvert de résistance à «l’occupation»

Les responsables de l’Autorité palestinienne détournent des fonds publics pour leur propre usage, dévoilent des documents que s’est procurée l’agence de presse internationale Associated Press, citée par le site d’informations de droite Aroutz 7. Un haut responsable de l’AP a confirmé la véracité de ces documents qui révèlent plusieurs cas de corruption de dirigeants de l’entité qui administre les Palestiniens.

Un meeting de l’OLP – Crédit photo : Issam Rimawi
Un meeting de l’OLP – Crédit photo : Issam Rimawi

Parmi les documents se trouve notamment une demande d’aide de 4 millions de dollars adressée au Bahreïn et signée par Majd al-Khaldi, le principal conseiller diplomatique du chef de l’AP Mahmoud Abbas. Pour justifier la demande, le haut responsable palestinien explique que l’argent servira à construire un complexe privé à Ramallah afin de « résister aux colonies israéliennes », alors que la ville située en Samarie se trouve en zone A.
Rappelons que depuis les Accords d’Olso, la Judée et la Samarie sont divisées en trois zones : la zone A, qui compte toutes les villes palestiniennes, est sous contrôle de l’AP ; la zone B est sous contrôle conjoint à l’AP et à Israël ; et la zone C, qui englobe toutes les implantations et les routes qui y mènent, est entièrement contrôlée par Israël et Tsahal.
Dans un autre document, Nazmi Mouhanna, le directeur général de l’instance palestinienne chargée des points de passage et des frontières, demande au gouvernement palestinien une somme de 15 000 $ pour couvrir des dépenses personnelles. M. Mouhanna y explique qu’il souhaite envoyer sa fille dans une école privée et qu’un de ses proches en Jordanie a besoin de suivre un traitement médical.
Après publication de ces documents, M. Mouhanna s’est justifié en expliquant que l’AP accepte ce genre de requête. À l’AP, on se défend en affirmant ne pas avoir accédé à la demande du fonctionnaire.
Ces fuites ont suscité la colère des Palestiniens à l’égard de la corruption de leur gouvernement. Un blogueur politique, Mohammed Abou Allan, déplore ainsi le peu de cas que font ses dirigeants des « élèves pauvres qui étudient dans des établissements publics. »
Avant les élections de janvier 2005, le Hamas avait notamment axé sa campagne électorale sur une dénonciation de la corruption de l’AP. Mahmoud Abbas avait promis d’encourager la transparence, mais ses opposants l’accusent de laisser ses proches faire ce qu’ils veulent des deniers publics. En revanche, les rivaux de M. Abbas ne sont pas épargnés par l’autorité anti-corruption mis en place par ce dernier.
YA
http://www.israpresse.net/corruption-a-lap-sous-couvert-de-resistance-a-loccupation/

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