Pence à Jérusalem-Abbas à Bruxelles : la véracité face à l’hypocrisie et la supercherie

Deux images éloquentes marquent les différences et les contradictions entre la diplomatie américano-israélienne et celle de l’Euro-Palestine.

La première prise à Jérusalem, à la Knesset, montre une accolade émouvante et sincère entre le Vice-président américain Mike Pence et le Premier ministre Benjamin Nétanyahou, et la seconde, elle, dévoile un baiser forcé de Federica Mogherini à Mahmoud Abbas lors du Conseil des ministres des 28 pays européens.

Deux images, deux mondes, deux conceptions idéologiques et politiques sur la marche à suivre dans la conduite des affaires internationales.

Comment expliquer que l’Europe tourne le dos à l’Amérique et Israël pour s’aligner sur le représentant du camp du refus, celui qui vient de prononcer des discours belliqueux, mensongers et antisémites ? Comment cette Europe qui s’efforce de combattre le terrorisme, l’antisémitisme, le boycottage et la radicalisation, en déjouant des attentats grâce aux renseignements sensibles obtenus par les services israéliens, ose collaborer avec ceux qui encouragent l’incitation à la haine et payent des salaires aux terroristes ?

Pourquoi les Européens poursuivent-ils leur soutien financier aux Palestiniens sans exiger préalablement un changement radical dans leur conduite et leur paradigme ? Un retour sans condition à la table des négociations ?

Mahmoud Abbas a appelé à reconnaître « rapidement » la Palestine comme Etat avec Jérusalem-Est pour capitale. Les Européens lui ont-ils demandé de quelle Palestine il parlait ? Quelles sont les frontières de cet Etat toujours virtuel ? Les limites municipales de la Ville sainte ? Croient-ils vraiment qu’Israël permettra une quelconque souveraineté étrangère à Jérusalem, dans sa propre capitale ?

Une fois encore les Européens bercent les Palestiniens d’illusions et Abbas trompe une fois encore son propre peuple en lui promettant monts et merveilles. Les Européens mettent la « charrue avant les bœufs » en tranchant dores et déjà sur le statut final. Ils jouent un double jeu transparent car comment expliquer qu’ils condamnent les faits accomplis israéliens dans « les Territoires ». Pourquoi donc ce double standard ?

A la Knesset, Mike Pence a prononcé un discours limpide et a déclaré officiellement : Jérusalem capitale d’Israël et un prochain transfert de l’ambassade américaine. Seuls, dans un parlement israélien, des députés arabes peuvent se permettre de manifester et de chahuter lors du discours solennel d’un dirigeant étranger. Aucun respect, aucune dignité, et pourtant, ils osent dire, sans rougir, devant les caméras et les micros, « qu’Israël n’est pas une démocratie et pratique l’Apartheid ».

Fort heureusement, ces 13 députés ne représentent guère les 21% de la population israélienne, dont la majorité préfère la coexistence avec les Juifs. Dans un pays arabo-musulman ils auraient été jetés en prison pour leur conduite scandaleuse, haineuse et honteuse.

Nous constatons, hélas, que la vieille Europe est profondément divisée sur des sujets socio-économiques majeurs mais que sur la question palestinienne et l’Iran elle pratique une politique de l’autruche, une diplomatie qui rappelle celle d’une époque bien sombre, celle d’avant-guerre.

Freddy Eytan 

Source jcpa-lecape

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