Les yeux tournés vers Jérusalem, par Raphaël Nisand

Il est rare qu’un homme politique tienne intégralement parole sur un sujet très conflictuel . Le président Donald Trump l’a fait et c’est peut-être pour ça qu’il n’est pas un homme politique comme les autres.

Trump s’est fait remarquer pendant la campagne électorale américaine en réitérant  une promesse maintes fois faite mais jamais tenue : le transfert de l’ambassade US de Tel Aviv à Jérusalem.
L’engagement était ferme, réitéré à de nombreuses reprises et très décoiffant au regard de la diplomatie internationale et notamment de la position de l’ONU mais depuis les élections le Président TRUMP a semblé hésiter.
La souveraineté israélienne sur Jérusalem 50 ans après la conquête des quartiers Est de la ville lors de la guerre des 6 jours reste très contestée.
A ce jour aucune ambassade n’est installée à Jérusalem et le monde entier fait comme si la capitale d’Israël était Tel Aviv.

Peu importe aux nations de savoir pertinemment qu’il n’y eut jamais aucune souveraineté palestinienne sur Jérusalem .
Jérusalem a tout connu  :  les hébreux, les romains, les croisés, les ottomans, les anglais mais n’a jamais été palestinienne.
Lorsque les quartiers Est de Jérusalem y compris les lieux saints ont été pris par la légion arabe lors de la guerre d’indépendance en 1948 ils sont devenus jordaniens. De 1948 à 1967 les croyants juifs et chrétiens étaient interdits de cité et on n’insistera pas ici sur l’état dans lequel se trouvaient les vestiges Juifs et notamment le mur des lamentations.

Lorsque Jérusalem Est a été prise par Tsahal en 1967 c’est un morceau de Jordanie qui a été soustrait à la Jordanie et il en va de même pour la Cisjordanie que la bible appelait Judée Samarie. 
Tout ceci est tellement vrai qu’Israël a décidé de réparer les vestiges Juifs, d’ouvrir les lieux saints à tous les pèlerins de toutes les confessions et de laisser la clé de l’esplanade des mosquées conquise de haute lutte aux vaincus.

C’est en effet à une institution religieuse musulmane jordanienne le Waqf qu’Israël a confié la gestion de la mosquée Al Aqsa et de son environnement . Rien de palestinien dans tout ceci et il faut noter qu’à ce jour c’est toujours le Waqf jordanien qui gère la mosquée d’Al AqSa.
Dans son discours de reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël Trump a renouvelé  un message d’amitié pour les peuples de la région. Il a rappelé la paix est possible en israéliens et palestiniens et qu’il continuera de s’y impliquer .

Les pays musulmans ne peuvent pas décemment pratiquer la surenchère à propos du statut de Jérusalem rebaptisée d’ailleurs Al Qods par les arabes.
Rappelons en effet que les 2 principales villes saintes de l’islam sont la Mecque et Médine où les non musulmans n’ont tout simplement pas droit de cité.
Comment dès lors le monde musulman peut-il juger ce qui se passe à Jérusalem?

A l’époque du prophète il y avait de nombreux juifs dans la péninsule arabique. Ils en ont été totalement éradiqués tout comme dans l’ensemble du monde arabe-musulman où 800 000 juifs ont été contraints à l’exil dans des conditions très dures. Les villes saintes sont légion pour les musulmans la ville de Qom en Iran et celle de Kerbala en Irak ont par exemple ce statut.

Il faut rappeler aussi que Jérusalem n’est pas citée dans le coran. Les juifs ne se tournent pas vers la Mecque pour prier mais vers Jérusalem et bien sûr il est facile de documenter l’obsession juive pour Jérusalem à travers de nombreux chapitres de la bible ou des psaumes très forts comme celui disant « si je t’oublie Jérusalem , que ma main droite m’oublie ». 
A Pâques, Pessah pour les juifs, depuis des siècles et des siècles la phrase la plus forte de la soirée répétée par chaque convive c’est, je cite « l’an prochain à Jérusalem ».

Au delà de cet aspect culturel , religieux et historique Trump a simplement reconnu un fait : Jérusalem est la capitale d’Israël. C’est à Jérusalem qu’a été construite la Knesset le parlement d’Israël  et que siègent toutes les institutions gouvernementales et tous les ministères.

Le congrès des Etats-Unis d’Amérique avait reconnu cela en 1995. Tous les présidents américains élus depuis avaient promis d’appliquer cette résolution parlementaire mais aucun n’avait tenu parole. Le hamas et les terroristes islamistes ont beau vociférer que ce faisant je cite « Trump aurait ouvert les portes de l’enfer » cela fait longtemps que le monde entier est victime du terrorisme islamiste alors pourtant que Jérusalem n’était pas reconnue capitale d’Israël.

Les mêmes islamistes avaient aussi hurlé à la destruction totale lors de la proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël  mais le premier ministre Ben Gourion ne s’était pas laissé fléchir pour autant. Il y a eu des morts et bien des drames suite à la proclamation d’indépendance mais Israël existe et les fauteurs de guerre ne sont pas ceux qui se félicitent de l’existence d’Israël et qu’enfin ce pays ait comme tous les autres une capitale reconnue, les fauteurs de guerre ce sont ceux qui veulent éradiquer Israël et ne renoncent pas au rêve d’un califat totalitaire allant de l’Atlantique à l’Asie.

Jérusalem est réunifiée depuis 1967 et Trump peut bien lui faire un cadeau pour ses 50 ans d’unité, un cadeau qui est la reconnaissance éclatante qu’Israël est une nation parmi les autres nations du monde avec une capitale Jérusalem dans laquelle les Etats-Unis d’Amérique vont installer enfin leur ambassadeur comme un éclaireur de la paix à venir.

Raphaël NISAND

Président d’honneur de la LICRA Bas-Rhin
Chroniqueur hebdomadaire sur Radio Judaïca Strasbourg
Avocat du BNVCA

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