Pierre Saba – Mises en examen

Le premier ministre israélien, Binyamin Netaniahu est mis en examen par le procureur général de l’Etat pour corruption, fraude et abus de confiance dans plusieurs dossiers.

« Bibi » nie les délits reprochés. Formellement, il encoure une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison si la corruption est retenue et trois ans en cas de fraude et abus de confiance.

Photo : Gali Tibbon/Pool via REUTERS

Il bénéficie de l’ensemble des moyens mis à la disposition de la Défense pour développer ses arguments et procéder à la défense de sa personne.

La ténacité des juges dans ces dossiers provoque l’indignation des partisans du chef du Likoud. Le Pouvoir judiciaire israélien n’a que peu d’équivalents dans le monde. On cite volontiers le système judiciaire israélien comme un « gouvernement des juges », prêt à faire tomber ministres et gouvernements.

Sans entrer dans le fond des dossiers, la mise en examen du chef du gouvernement israélien en fonction d’expédier les affaires courantes est une attestation supplémentaire de vitalité démocratique exécutive, parlementaire et judiciaire de l’Etat hébreu.

Compte tenu des menaces sécuritaires vécues par le public israélien, le système de séparation des pouvoirs est extraordinaire. Il se doit d’être cité en exemple par les constitutionnalistes, les parlementaires et les magistrats du monde entier.

Si le système israélien de transparence était appliqué de façon universelle, peu de gouvernements se maintiendraient au pouvoir. S’agissant des Etats qui refusent à l’Etat juif le droit d’exister, ils voleraient en éclats. C’est précisément la terreur de la contamination démocratique israélienne qui constitue le fer principal de la haine anti-israélienne, tant aux niveau des Etats qu’au niveau des idéologues autoritaires.

Reste à regretter l’atmosphère politique israélienne. Elle est caractérisée par des difficultés de dialogue entre les dirigeants politiques, des difficultés de formations gouvernementales et des interpellations judiciaires dont le peuple israélien se serait bien passé. Mais tout ceci reste malgré tout cadré par les règles de la démocratie israélienne.

Pierre Saba

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3 Comments

  1. La gauche israelienne, Lapid et consorts ont de larges sourires revanchards aujourd’hui.
    Ils ne savent pas que nos pires ennemis sont de leur obédience.
    Ces gens croient qu’Israel va être admiré pour ce que les juges viennent de faire, ils se trompent complètement. C’est même l’inverse qui va se produire comme le laisse d’ailleurs entendre l’auteur de cet article.
    Il faut que la gauche israelienne, Lapid et consorts ouvrent les yeux, qu’ils se rapprochent un peu de la pensée et de la foi juive, même s’ils ne croient pas.
    Quant à Mandelblit que j’ai croisé à la choule l’été dernier, c’est un messianiste apocalyptique, il est persuadé qu’avec sa décision il ouvre la voie pour une rédemption rapide.

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