Qui aurait soupçonné un attentat au fin fond de la province allemande ?

Qui aurait cru possible qu’au cœur de la petite ville baroque d’Ansbach un attentat vienne déchirer une nuit d’été ? C’est la question que se posent bon nombre de titres allemands ce 25 juillet, au lendemain de l’explosion d’une bombe dans cette petite ville bavaroise qui a fait 12 blessés, dont 3 graves. L’attaquant présumé, un réfugié syrien de 27 ans, est mort dans l’attentat.
Crédit Youtube
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Une semaine après l’attaque à la hache dans un train dans la ville de Würzburg et trois jours après la tuerie de Munich, “l’attaque à la bombe secoue l’idylle provinciale de la petite ville bavaroise”, titre le Handelsblatt. Des heures après l’explosion, les habitants sont “toujours sous le choc”, rapporte le quotidien économique, car ils l’ont échappé belle : ne disposant pas de billet d’entrée, l’homme n’a pas pu pénétrer sur le terrain du festival où étaient rassemblées 2 000 personnes.

Si le Syrien qui s’est réfugié en Allemagne voici deux ans avait pu mettre en œuvre ses plans, il aurait non seulement fait de nombreux morts, mais il aurait aussi atteint la Bavière en son cœur. Le terrain du festival fait partie du vieux château où siège le gouvernement du district de la Moyenne-Franconie – le bras local de l’exécutif bavarois.”

Le ministre de l’Intérieur bavarois considère qu’un mobile islamiste est “probable”, précise la Süddeutsche Zeitung à Munich. L’explosif qui se trouvait dans le sac à dos de l’homme a visiblement été “préparé spécialement” : des morceaux métalliques tranchants ont été trouvés dans un large périmètre autour du lieu de l’attentat.

En revenant sur les trois attaques violentes perpétrées en une semaine, le quotidien de la capitale bavaroise pointe la menace qui a fini par inquiéter les autorités, à savoir “le danger posé par les imitateurs”. Les psychologues s’appuient surtout sur les Etats-Unis pour étudier la question. Mais, concernant les médias, le quotidien écrit :

Plus la couverture médiatique est importante, plus il est probable qu’une des rares personnes disposées à reproduire ce genre d’acte se sente interpellée. Plus les reportages sont parlants et semblent tirés d’un film d’action, plus il est facile de s’identifier à l’auteur de l’attentat, et plus le risque qu’il fasse des émules est élevé. Les psychologues continuent à lancer des appels à ne pas entrer dans le jeu des forcenés, à ne pas nourrir leur narcissisme, à pixéliser leur visage ou à ne pas donner leur nom complet.”

Source courrierinternational

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2 Comments

  1. Toute la stratégie de Daesh n’est plus de recruter et former des “combattants”, mais de susciter des passages à l’acte chez les résidents. Nous avons un coup de retard,le problème n’est plus -plus seulement!- la lutte contre la radicalisation. Ce serait une erreur de penser en terme de 5ème colonne ; la question se pose en termes de séduction et reconnaissance auprès des populations présentes et, mais pas seulement, mal insérées. C’est près de 50 ans de retard ; impossible à rattraper. Les réponses deviennent désormais aussi radicales et terrifiantes que le problème posé par l’islamisme. Croire que la solution sera une question de courage politique serait une tragique erreur. C’est une question d’intelligence politique ; c’est dire si le temps est au pessimisme!

  2. “Les psychologues continuent à lancer des appels à ne pas entrer dans le jeu des forcenés, à ne pas nourrir leur narcissisme, à pixéliser leur visage ou à ne pas donner leur nom complet.”
    ___________

    Pourquoi pas si on continue à nous dire l’essentiel : leur religion et leur origine.Parce que savoir par exemple qu’en France neuf fois sur dix ce sont des maghrébins et non des comoriens ou des sénégalais qui assassinent des Français au nom d’allah le petit, je trouve ça important…

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