Pierre Saba – Illégitimité de la république islamique d’Iran

Le passage du régime impérial à celui des mollahs a fait passer en 1979 l’Iran d’une dictature aristocratique à une dictature théocratique. L’occupation la même année de l’ambassade des Etats-unis d’Amérique (USA) par les iraniens menés par les mollahs a constitué une violation rarissime du statut diplomatique d’extra-territorialité dévolu aux missions diplomatiques et consulaires. Depuis, les mollahs reprochent aux USA leur soutien au régime impérial et les américains ( institutions et opinion publique ) reprochent aux mollahs cet épisode de violation diplomatique.

Le 1er janvier 2020, une coalition de milices irakiennes armées et financées par la république islamique d’Iran (RII) et intégrée aux forces militaires irakiennes a attaqué à Bagdad l’ambassade américaine.

L’ambassade américaine à Bagdad a été attaquée. Reuters

La nouvelle agression contre une ambassade américaine à Bagdad (2020) et celle de Téhéran (1979) relèvent de la même idéologie. Elle a choqué l’opinion publique américaine. Chef des armées, il a ordonné et obtenu l’élimination ciblée du « général » iranien Soleimani.

Ce général ne s’est jamais distingué sur un plan militaire. Il commandait des sections religieuses et bellicistes de l’armée iranienne au service des mollahs. Ces sections sont chargées de deux missions. A l’intérieur, elles terrorisent et punissent la population lors des tentatives de manifestations sociales et politiques. A l’extérieur, elles organisent les milices djihadistes de Gaza (Hamas et Djihad islamiste), du Liban (Hezbolla) et d’Iraq (Kataib-Hezbolla…) toutes soumises aux intérêts stratégiques, militaires, politiques et économiques des mollahs.

Soleimani conseillait directement le régime syrien allié du régime des mollahs. Il s’est distingué en Syrie dans la répression civile notamment dans le domaine des armes chimiques.

Le bilan de Soleimani était à l’image du régime servi : terreur civile, totalitarisme, impérialismes politiques, religieux, militaires, économiques.

La disparition de Soleimani survient pendant la crise économique qui sévit en Iran à la suite des sanctions imposées par les américains aux mollahs qui les imposent à leur peuple.

Les mollahs sont en conflits plus ou moins larvés avec les Etats qui l’entourent. Ils désignent à nouveau Israël comme l’ennemi juré à abattre avec une rage obsessionnelle. C’est ainsi que Rezaï, « secrétaire général du conseil de discernement » de la RII, poste cardinal du régime des mollahs, déclare en violation des principes de l’ONU : « M. Trump, vous avez tweeté que vous allez attaquer 52 cibles en Iran ? (…) Soyez certain que l’Iran réduira Haïfa et les centres israéliens en poussière d’une façon telle qu’Israël serait rayé de la surface du globe », a-t-il ajouté. « Si l’Amérique prend la moindre mesure après notre riposte militaire, nous réduirons Tel-Aviv et Haïfa en poussière ». Rappelons que l’ONU prohibe tout règlement des conflits par voie de guerre et que la RII est membre de l’ONU.

La persistance du bellicisme et de la terreur du régime des mollahs constitue un ensemble de violations de la quasi totalité des principes universels des droits humanitaires, des libertés publiques et privées, des conventions internationales, de la charte de l’ONU, etc. Cette persistance menace la paix du monde en mobilisant les pires aspects des relations internationales. Le maintien d’un régime contraire aux principes de Droit universel opprime son peuple, menace la paix régionale et mondiale. Il pose une nouvelle fois la problématique de sa légitimité en regard des dispositions de l’ONU et des principes de droit universel.

Pierre Saba

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