L’ultimatum de l’Iran dévoile la supercherie de l’accord sur le nucléaire, par Freddy Eytan

Le Conseil suprême iranien de la sécurité nationale a annoncé que l’Iran allait cesser de limiter ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi, revenant sur l’engagement qu’il avait pris dans l’accord conclu à Vienne le 14 juillet 2015 (JCPOA).

De ce fait, les Ayatollahs adressent aux pays européens un ultimatum agressif de 60 jours. Ils devraient convaincre les Etats-Unis de lever toutes les sanctions internationales, notamment dans les secteurs pétrolier et bancaire.

Ce scénario était bien prévu car avant la signature de cet accord, Israël a été le premier pays à avertir de ses conséquences dangereuses. Convaincu que l’Iran s’acheminera, tôt ou tard, vers la fabrication d’une bombe atomique.

Pour les Européens, il était important de stabiliser l’économie iranienne puis de l’amener à négocier pour définir un concept de sécurité pour toute la région. Faute de quoi, selon la logique des Européens, la région entière irait tout droit vers une nouvelle guerre du Golfe.

En réalité, les pays européens sont responsables du chantage iranien et de la situation actuelle.

Pourquoi ont-ils refusé de se ranger du côté des Américains, lorsque le président Trump avait décidé, l’année dernière, de sortir de l’accord sur le nucléaire ? L’Union européenne, et en particulier la France de Macron, ont préféré chercher à sauvegarder un mauvais accord. Pourtant, ils savaient parfaitement que l’Iran est un Etat voyou, dirigé par des Ayatollahs abjects et rusés. Ils étaient conscients que les inspections n’étaient pas été suffisamment rigoureuses dès le départ et que l’accord n’était valable que pour une certaine durée. En soutenant le traité, et en cherchant par la ruse à contourner les sanctions, ils ont envoyé un signal de capitulation à Téhéran et un camouflet à leur allié américain.

Aujourd’hui, les Européens plongent dans le désarroi et timidement rejettent l’ultimatum de Téhéran. Par leur politique mercantile, ils ont perdu la face, mais aussi des contrats commerciaux. Désormais, ils ne peuvent plus reculer devant le chantage flagrant et se trouvent honteusement au pied du mur.

Dans la même veine, soulignons que cette politique est menée aussi face au terrorisme islamiste. Depuis le début des attentats en Europe dans les années 1970 et surtout dans les années 1980, à Paris et à Beyrouth, la France cède au chantage et libère des terroristes notoires tels qu’Abou Daoud, Anis Naccache et Abdallah Ibrahim. Le but est d’éviter des actes terroristes sur son territoire et ne pas brouiller les relations commerciales avec l’Iran. Cette politique incompréhensible et suicidaire n’a pas varié depuis.

Devant l’ultimatum iranien, l’accord signé avec les Ayatollahs par l’ancien président Obama devient clairement caduc. Nous repartons donc au départ des négociations, soit pour aboutir à un nouvel accord solide, selon les revendications israélo-américaines, soit affronter les Ayatollahs en imposant de nouvelles sanctions, et si nécessaire, en terme de casus belli, détruire militairement l’arsenal atomique.

L’Iran menace de moderniser le réacteur à eau lourde d’Arak (photo Agence de presse iranienne).

Aujourd’hui, Israël se trouve en position de force car l’Amérique nous soutient sans équivoque. Le Premier ministre Nétanyahou a réaffirmé ces jours-ci encore et sans ambages : « Nous ne laisserons pas l’Iran se doter de l’arme nucléaire ! »

Pour l’heure, la guerre n’est pas pour demain et Israël n’est pas concerné directement par le bras de fer entre l’Iran et les Etats-Unis. Toutefois, plusieurs éléments et signes, puisés par les services de Renseignement, indiquent clairement que l’Iran poursuivra son projet nucléaire.

Les Gardiens de la Révolution islamique s’apprêtent à provoquer les Américains dans le Golfe persique tout en employant leurs milices en Irak, au Liban, eu Yémen, sur le plateau du Golan, et dans la bande de Gaza. L’Arabie saoudite et les émirats du Golfe seront sans doute les premières cibles et leurs puits de pétrole et de gaz sont dans le collimateur. La fermeture unilatérale du détroit d’Ormuz paralysera la navigation des pétroliers. Elle déclenchera une flambée des prix de l’or noir avec des conséquences graves sur toute l’économie internationale.

Rappelons que le colonel Nasser, en mai 1967, avait fermé le détroit de Tiran et bloqué le canal de Suez. A l’époque, la France du général De Gaulle a préféré laisser faire et a même osé imposer un embargo contre l’Etat juif menacé de mort.

Hier avec Nasser, aujourd’hui avec des Ayatollahs, cherchant notre anéantissement de la carte, les Européens s’obstinent et font preuve d’entêtement en agissant de la même manière.

Sans oublier leur conduite avec Hitler, avant la Seconde Guerre mondiale, nous le constatons une fois encore : l’Histoire se répète et les leçons ne sont guère tirées.

Ces jours-ci, le renforcement de la présence américaine avec le porte-avions USS Lincoln, à propulsion nucléaire, ainsi que les bombardiers B52 présentent une énergique mise en garde à l’Iran.

Les semaines à venir seront décisives et Israël se prépare à toutes les options en coordination étroite avec les Américains.

Devant la dangereuse escalade, les Européens devraient se ranger aussi, sans aucune valse-hésitation et dans leurs propres intérêts, du côté de l’allié américain.

Défendre les valeurs démocratiques, combattre le fléau du terrorisme islamiste, et mettre en quarantaine cet Etat voyou et obscur qui déstabilise depuis 40 ans toute notre région et sabote la paix dans le monde.

Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape.org

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