Le plateau du Golan – enjeu stratégique par Freddy Eytan

Malgré certaines critiques, la force de dissuasion de Tsahal demeure très efficace face à nos ennemis.

La riposte foudroyante contre le Hamas dans la bande de Gaza, suite aux tirs de roquettes lancées récemment sur Tel-Aviv, a persuadé les organisations terroristes de reculer et cesser, pour l’heure, toute hostilité. Le Hamas est surtout préoccupé par l’oppression de la révolte de sa population, et des manifestations de rues contre la terreur et la crise humanitaire.

Dans ce contexte, les projecteurs sont braqués vers le Nord du pays. Les dernières révélations des services du Renseignement de Tsahal sur la nouvelle infrastructure terroriste du Hezbollah sur le plateau du Golan, ainsi que l’éventuelle reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté israélienne sur ce plateau auront dans les semaines à venir des répercussions locales, régionales, et internationales.

Depuis 2012, le Hezbollah est engagé secrètement en Syrie pour aider, à la fois, le régime d’Assad et planifier des opérations contre Israël.

La nouvelle infrastructure de la milice chiite, installée dans des avant-postes d’observation et de sites militaires situés près de notre frontière a aussi pour but de recueillir des renseignements sur les troupes et les bases de Tsahal ainsi que sur les civils israéliens.

Cependant, grâce à la haute technologie de pointe et l’efficacité des services du Renseignement israélien, chaque petit mouvement du Hezbollah est minutieusement enregistré et étudié à la loupe.

Les chefs de la milice chiite sont tous dans notre collimateur. Désormais, toutes les activités terroristes ou les projets secrets de l’Iran sont démasqués au grand jour, et rien ne sert de les dissimuler ni de les démentir.

Nous connaissons parfaitement les activités du chef du réseau terroriste sur le plateau du Golan, Ali Mussa Dakduk. Ce membre de la direction du Hezbollah depuis 1983, et ancien responsable de la sécurité de Hassan Nasrallah, est un terroriste notoire engagé par les Forces al-Qods iraniennes.

Le réseau terroriste du Hezbollah en Syrie était jusqu’à ce jour ultra-secret. Le régime d’Assad et également les Russes, omniprésents sur le terrain, ont appris sa présence par les révélations israéliennes.

Le Premier ministre et ministre de la Défense Benjamin Nétanyahou sur le Golan en 2013 (photo GPO

Bien évidemment, nous tenons le régime syrien pour responsable de toute activité et agression contre nous. Israël a évité, à juste titre, d’intervenir dans le conflit syrien, mais il va de soi que l’Etat juif prendra toutes les dispositions pour se défendre, notamment par des opérations préventives au-delà des frontières, tel qu’il le fait systématiquement.

Rappelons à la communauté internationale que depuis la nuit des temps le plateau du Golan fait partie du patrimoine hébraïque. C’est donc tout naturellement, que le Premier ministre, Menahem Begin, décida de l’annexer en 1981. Par rapport aux gigantesques terres arabes, ce minuscule territoire représente pour nous une grande importance stratégique. Durant de longues années, l’armée syrienne avait bombardé, par des tirs d’artillerie, les villages et les villes israéliennes et avait cherché à détourner le cours supérieur du fleuve du Jourdain. En plus des facteurs topographiques, la présence d’Israël sur les hauteurs du Golan constitue un avantage stratégique essentiel pour le Renseignement militaire. De ce fait, les installations de Tsahal au sommet du mont Hermon sont connues des Israéliens comme étant « les yeux et les oreilles de la nation ».

La reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan constituerait l’accomplissement d’une série d’assurances diplomatiques antérieures données à Israël par les administrations passées. En effet, le président Gerald Ford, avait écrit le 1er septembre 1975, dans une missive adressée au Premier ministre, Yitzhak Rabin : « Les États-Unis n’ont pas tranché définitivement sur l’avenir de la frontière israélo-syrienne. Au moment voulu, ils accorderont beaucoup de poids à la position israélienne, à savoir que tout accord de paix devrait reposer sur le fait qu’Israël restera sur les hauteurs du Golan ».

Soulignons que le Hezbollah et les Pasdarans sont des terroristes sanguinaires qui financent, commandent et sèment la terreur dans notre région : en Syrie, dans la bande de Gaza, dans le Sinaï, au Yémen, mais aussi en Afrique et en Amérique latine. Souvenons-nous des attentats à Buenos-Aires, Bombay ou Burgas.

Depuis 1992, Nasrallah fait la pluie et le beau temps dans le pays du Cèdre et dicte l’ordre du jour politique. Arrogant et irresponsable, Nasrallah est un homme dangereux. Ce grand serviteur de l’Iran, focalise son combat islamique contre Israël en espérant voir un jour flotter l’étendard chiite sur les minarets des mosquées du Mont du Temple et sur tous les édifices de Jérusalem.

Le Hezbollah a achevé avec l’aide d’experts iraniens de nouveaux tunnels équipés de réseaux de communication sophistiqués et des arrangements logistiques pour permettre aux combattants d’y passer de longues périodes. Le but est de planifier des attaques contre les habitants israéliens du Golan et de la Haute-Galilée. C’est sur cette réalité que nous devons débattre et alerter l’opinion internationale et les chancelleries.

Le plateau du Golan a été calme durant plusieurs décennies et les pays occidentaux devraient agir avec détermination pour qu’il ne se transforme pas en plaque tournante du terrorisme international, puis devenir après un territoire dominé par les Iraniens.

Dans ce contexte, nous apprécions la ferme position du président Trump dans la défense d’Israël. Contrairement à la France, l’Amérique ne parle plus de « Territoires occupés » et soutient sans équivoque et par des actes, les intérêts sécuritaires et stratégiques de l’Etat juif dans des frontières sûres et défendables.

Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem,jcpa-lecape

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1 Comment

  1. Le C.A.P.E., curieusement ébloui, depuis plusieurs mois, par la duplicité évidente du camarade Trump, est passé de l’analyse de référence à la poésie politique.
    Israël est évidemment intervenu dans le conflit Syrien, c’était un devoir de défense d’un pays voisin de l’activité meurtrière de milices rivales. Ce qui est plus maladroit, particulièrement dans l’échec, est d’avoir cru être en mesure de créer des zones tampons à ses frontières. Le régime Syrien est le seul pouvoir existant et, si l’on n’est pas un idiot vaniteux social-démocrate, il est bien le seul moyen de stabiliser le pays, ce que les régimes arabes commencent à reconnaître. Son contrôle des milices, dites Iraniennes, n’est pas un priorité et il n’en a pas les moyens. La Russie, comme la Turquie ne cherchent pas à gêner et sont satisfaites de l’action d’Israël contre ces milices.

    Le Droit international reconnaît la légitimité de l’occupation militaire Israëlienne du plateau du Golan, tant qu’un traité de paix avec la Syrie n’est pas établi. Le Droit international n’est pas un complot permanent contre Israël, il reconnaît la légalité du contrôle de tout navire,y compris dans les eaux internationales susceptible de transporter des marchandises de contrebande, particulièrement militaires, vers Gaza, pays belligérant.
    Israël s’est mis en tort en annexant un territoire conquis, un soutien isolé et douteux des Etats Unis serait un mauvais service et n’invaliderait pas la souveraineté légale de la Syrie.
    Israël restera un petit territoire, même s’il trouvait ses frontières naturelles du Jourdain, vieille ambition des travaillistes fondateurs, présentés aujourd’hui comme des traîtres

    La vieille scie des IMMENSES TERRITOIRES ARABES n’est pas digne de M. Eytan et ne relève que de la polémique politicienne. Présenter Israël comme un bouclier contre le terrorisme international est une tentative, trop pratiquée, de limiter notre souveraineté qui serait liée obligatoirement aux intérêts d’Israël, qui ne sont pas les nôtres. La France, les Etats Unis et, principalement Israël, sont responsables de la transformation du Hezbollah en force patriotique libanaise. Malgré nos crimes anciens contre l’intégrité du territoire libanais et sa souveraineté, la France a toujours un attachement historique, culturel et affectif avec le peuple libanais qui a su reconstruire économiquement son pays.
    Nos liens avec Israël méritent mieux que les insultes habituelles contre nos soldats de la FINUL ,et l’appel à obéir aux Etats Unis.

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