Le jihad recrute : « Venez, c’est très simple »

Il y aurait un millier de jeunes Européens

partis en Syrie faire la guerre sainte.

Ils viennent surtout de France, du Royaume-Uni, de Belgique. Ils sont la chair à canon de l’islamisme radical.

Les services de lutte antiterroriste ont déjà repéré des filières jihadistes afghanes, tchétchènes, irakiennes. Le phénomène n’est pas nouveau. Mais en Syrie, il est « inégalé (et d’) une ampleur sans commune mesure ». Manuel Valls ne mâche pas ses mots : « il s’agit du plus grand danger auquel nous devons faire face dans les prochaines années ». L’onde de choc se propage dans la presse française et étrangère qui a multiplié ces derniers jours des témoignages de familles désemparées qui n’ont plus de nouvelles de leurs enfants.

djihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant

Sur les 700 Français (dont quelques mineurs) recensés par la DCRI, 250 seraient des combattants actifs. Ils se trouveraient sur les divers fronts auprès des principaux groupes comme l’ASL (Combattants de l’Armée Syrienne Libre), le Front Al-Nusra (Jabhat-al Nusra), l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

djihadf
Jean-Daniel et Nicolas

Vingt et un en sont morts dont Nicolas Bons et son frère Jean-Daniel, jeunes toulousains convertis, partis en Syrie via la Turquie en mars 2013 et tués à quatre mois d’intervalle. Nicolas Bons est le premier Français ‘’martyr’’. Il s’est fait exploser en opération kamikaze dans le nord syrien. Il y a quelques jours encore, dix Strasbourgeois sont partis ensemble dans des conditions identiques (Dernières Nouvelles d’Alsace du 9 janvier 2014). L’un d’eux a été intercepté à temps par ses parents. Les autres sont partis à Francfort puis se sont envolés pour Antalya avant de prendre la route pour Damas. Même scénario lundi 27 janvier. Deux lycéens toulousains de 15 et 16 ans ont été retrouvés en Turquie deux semaines après leur disparition soudaine. Ils s’apprêtaient à entrer en Syrie.

Les départs s’amplifient et se généralisent.

Le 4 février 2007, le Times annonçait, chiffres à l’appui, que de nombreux musulmans d’une vingtaine d’années se déclaraient ouvertement admirateurs d’Al-Qaïda et s’attendaient à ce que la charia s’applique un jour en Occident. En Belgique, des lycéens et des étudiants ont répondu en quelques semaines à l’appel au jihad au grand dam de leurs parents musulmans souvent peu pratiquants. Les conversions s’expliquent quant à elles par de sincères et naïfs sentiments humanitaires, un besoin de se rendre utile efficacement et au plus vite.
Il ne s’agit plus seulement d’adolescents fragilisés et peu éduqués. Les mêmes sentiments issus de l’islam radical sont désormais partagés par de nombreux jeunes issus des classes moyennes et bien intégrés. « Leur seul point commun, c’est leur volonté de fuir le monde réel » (Dounia Bouzar, Désamorcer l’islam radical, édition de l’Atelier).
Une fois sur place, les jeunes gens sont regroupés selon leur nationalité, ce qui facilite les échanges au sein des katiba (unités combattantes) avec lesquelles ils ont souvent pris contact avant leur départ. « Souvent, les Français sont avec les Français, les Britanniques avec les Britanniques » (Mathieu Guidère, spécialiste du monde arabe). Les réseaux de recrutement sont très bien organisés (Marc Trévidic, juge d’instruction antiterroriste). Formés dans des camps d’entrainement, les jeunes Européens sont d’abord affectés à des tâches subalternes de ravitaillement d’eau ou de surveillance d’otage. Puis ils apprennent à tirer à la kalachnikov, ont des missions de surveillance avant de rejoindre les premières lignes de conflit. Tous disent être fiers d’être « élus pour défendre le sang musulman et combattre au nom Allah ». C’est souvent la mort qui les attend.

là-bas aux côtés d'Al-Qaïda Dix jeunes djihadistes partis d'Alsace

Le 30 mars 2012, le groupuscule salafiste Forsane Alizza était démantelé à Toulouse. Son leader refugié à l’étranger, Mohammed Achamlane, déclarait quelques mois auparavant à un journaliste du Point « il fallait à tout moment se tenir prêt au combat », avouant par-là que le front de l’islamisme est aussi en Europe, à nos portes. Une semaine plus tard, des coups de filet de la police avaient lieu simultanément à Roubaix, Marseille, Carpentras, Valence, Pau et dans le Lot-et-Garonne.
Chaque jour, la guerre en Syrie se rapproche de nos maisons, de notre vie quotidienne. Il y a des centaines de terrains de guerre, des centaines de Jobar (ville près de Damas) ou de Deir Ezzor (nord-est syrien) qui se préparent dans nos propres banlieues. L’ennemi de ces réseaux n’est pas seulement Bachar al-Assad. La guerre en Syrie n’est qu’une étape dans une ambition bien plus grande.
Le recrutement ne se fait pas dans les mosquées mais dans les salles de musculation, les salles de jeux vidéo, sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram). Une étude du Memri (Institut de recherche des médias du Moyen-Orient) parle de méthodes d’enrôlement adaptées à leur cible : photos et selfies ‘’sympas’’ de copains souriant et s’amusant entre eux. C’est une version light et touristique du jihad facilement perçu comme un séjour dans un camp de vacances où tout est pris en charge. « Venez, c’est très simple » dit-on par simple invitation à rejoindre des ’’amis’’.  Il existe même des plateformes de messages et d’appels aux candidatures relayés par des logiciels de cryptage pour smartphones (articles de Maud Descamp sur Europe 1.fr des 8 et 20 janvier 2014).
attentat2
La désillusion sur le terrain est vécue comme un traumatisme qui traduit « une méconnaissance de l’Islam » (Jean-Pierre Filiu, chercheur au CERI et enseignant à Sciences Po). Peu informés de la langue et de la culture arabes, du Coran et de la religion musulmane, ils font preuve d’une « ignorance pyramidale (…) bercés par une sorte de romantique résistance à l’oppression » (Alain Chouet, ancien chef du renseignement à la DGSE). Sous la férule de prédicateurs wahhabites, les convertis auto-radicalisés s’attribuent un rôle excessif pour prouver leur appartenance au groupe. Certains d’entre eux particulièrement fanatiques deviennent à leur tour de véritables gourous.
Avec son association Charia for Belgium à Vilvoorde (créée en 2012), Jean-Louis Denis, Belge converti, a entrainé dans son sillage des dizaines de jeunes gens. Sous prétexte de missions de charité, ces gamins totalement sous emprise ont ainsi été séparés de leurs proches, transformés en disciples obéissants et envoyés en Syrie. Au moins douze d’entre eux y ont trouvé la mort. L’association a été fermée, Jean-Louis Denis incarcéré.
Que faire de ceux qui reviennent ? Environ cent cinquante jeunes Français sont rentrés de Syrie. Vont-ils devenir de nouveaux Mohamed Merah prêts à faire à leur tour des émules et à passer à l’acte ? « Le retour est particulièrement délicat » avoue le ministre de l’Intérieur car ces jeunes embrigadés et dépossédés de leur jugement critique sont des bombes à retardement qu’il est difficile, et de maitriser, et de prévenir. L’assassin de Toulouse, repéré de longue date par les services de surveillance du territoire, en est un exemple flagrant. On se souvient que le carnage du tueur de l’école Ozar Hatorah a été revendiqué par un courant islamiste de la filière pakistano-afghane appelé ‘’Soldats du Califat’’.
L’Europe est menacée, soit par des groupes bien organisés et extrémistes, soit par des individus isolés mais déterminés, venus du Proche et du Moyen-Orient.
Un déserteur britannique de l’EIIL affirmait dans le Daily Telegraph (20 janvier 2014) que les enrôlés dans le jihad apprennent à piéger des voitures, à fabriquer des bombes, à former à leur tour des cellules terroristes.
Les jeunes gens partis ‘’là-bas’’ plus ou moins innocemment sont considérés à leur retour comme des criminels. Ce qui est vécu souvent comme une double peine par les familles. Entre compassion et suspicion, difficile de mesurer la part exacte des préjudices : les jeunes sont-ils les victimes des réseaux terroristes ou leurs complices ? Comment se prémunir de ces possibles troubles à l’ordre public ? A Bruxelles, les cas de retour sont rares ; l’emprisonnement est privilégié jusqu’au procès pour activités terroristes. A Londres, on envisage de retirer le passeport à ces ‘’voyageurs spéciaux’’, ce qui les empêcherait de rentrer en Grande-Bretagne. Cette décision a déjà été appliquée à 16 suspects ayant la double nationalité.  Pour le chef du service antiterroriste de Scotland Yard, Richard Walton, il faut s’attendre à de graves conséquences dans les cinq prochaines années.
Le jeudi 30 janvier 2014 s’est ouvert à Paris le procès de trois hommes de 21, 24 et 26 ans. Interpellés de justesse le 14 mai 2012, ils sont jugés pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ».
Comment des journalistes orientés ou insensés peuvent-ils encore affirmer dans la presse que ce danger n’a rien à voir avec la religion ? Une question se pose. Les jeunes sont-ils les seules victimes de la propagande islamiste ? Les sociétés occidentales toutes entières ne souffrent-elles pas à leur échelle d’une cécité consciencieusement entretenue ? Le médiatiquement correct qui empêche d’aller trop loin dans l’analyse et l’autocritique n’est-elle pas une précaution confortable et utile ?
Faut-il rappeler que le jihad est un commandement du Coran ? L’islam n’est pas QUE le jihad mais incontestablement le jihad est l’Islam.
Comment expliquer ce jihadisme mangeur d’enfants qui fait des ravages en Europe ? Affirmer que l’islamisme est une malformation sectaire sur le corps sain d’une religion pacifiste est un mauvais diagnostic.  
  L’islamisme a pour objectif l’unification de tous les Musulmans au-delà des frontières et des nations. Le journaliste et écrivain Mohamed Sifaoui reconnait un endoctrinement redoutablement efficace qui n’a ni frontières ni limites (Pourquoi l’islamisme séduit-il ? édition Armand Colin).
Dans l’Islam, la nation (watan) est ignorée et même méprisée. Seule prévaut la communauté des croyants (Oumma) sur toute autre forme d’organisation politique et sociale. Certes, il faut nuancer les concepts (islamisme radical, islamisme modéré) parce qu’ils recouvrent des situations différentes mais sans jamais se contredire ni même s’opposer.
L’islamisme modéré exprime une solidarité propre aux seules valeurs spirituelles qui unissent les fidèles entre eux. C’est un communautarisme prosélyte mais non-violent.
L’islamisme radical est une guerre perpétuelle d’expansionnisme assumé et agressif. C’est un vaste mouvement d’unification et de conquête des territoires (panislamisme), incompatible avec la démocratie, avec la société moderne et laïque, avec l’Etat pluraliste. Nouvelle révolution par la foi, cet impérialisme religieux n’a rien à envier à son corolaire économique (Daniel Pipes, universitaire et journaliste).
L’islamisme est une interprétation globale du monde livré à l’endoctrinement coranique, c’est-à-dire à l’enfermement des individus dans la charia. Ambitionnant un pouvoir politico-religieux qui exclut toute forme d’alternative ou de contestation, c’est une sorte d’idéologie « altermondialiste » et mortifère qui promet à ses adeptes un avenir radieux… au paradis.
Laisser nos jeunes céder à la tentation de ce doux rêve est une forme de suicide collectif.

Des djihadistes français geôliers des otages

Des jihadistes français ont probablement

été les geôliers des otages de Syrie

libérés dimanche 20 avril.

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Les détenus sont restés un temps dans la partie ouest de la ville d’Alep, fief d’un groupe dissident d’Al-Qaïda, l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). « Selon des organismes qui négocient encore la libération de leurs propres otages, l’EIIL a retenu jusqu’à trente-cinq personnes dans un même endroit » (Le monde, 22 avril).
« Ils parlaient très bien notre langue » a révélé l’un des otages récemment libéré, sans être formellement démenti par les autres. On comprend la pudeur, ou la précaution toute professionnelle de ces journalistes, pressés de retrouver leurs collègues et de reprendre leur métier, conscients surtout que cette révélation pèse lourd dans notre perception d’un conflit qui se révèle étonnamment proche de nous.
Des Français auraient été enlevés, incarcérés et sévèrement traités par leurs propres compatriotes. Au-delà de l’information brute, c’est un certain malaise qui domine.
Comment et pourquoi des jeunes, nés sur le sol national et parlant notre langue, partageant notre culture et nos valeurs, formés dans nos écoles, vont-ils faire la guerre au nom d’une cause qui n’est pas la nôtre ? Au point de menacer de mort leurs propres concitoyens ?
On ne doute pas que l’annonce faite à ce sujet par le ministère de l’intérieur dès le lendemain est une forme de réponse concomitante aux interrogations légitimes. « C’est un très grand sujet. Maintenant, les gens partent plus nombreux et plus jeunes », a déclaré sur RTL Laurent Fabius. Alors qu’ils étaient estimés à 250 en janvier, ils seraient le double aujourd’hui.  Un tel chiffre est d’autant plus préoccupant qu’il est sans doute en deçà de la réalité.
Le plan annoncé par Bernard Cazeneuve prévoit de mettre en place une aide à la prévention et au soutien aux familles démunies face au comportement fondamentaliste de leurs garçons. Plut tôt le signalement de ces jeunes gens tentés par l’appel au jihad est effectué, plus vite les services de l’Etat peuvent intervenir dans ce mécanisme de ‘’captation’’ de l’islamisme radical qui nous volent nos enfants. « Il sera possible d’inscrire un profil à risque dans le Fichier des personnes recherchées (FPR), ainsi que dans la base du Système d’information Shengen qui centralise les recherches à l’échelle européenne » (Le Figaro).
Tout est fait pour rassurer. Est-ce suffisant ?
Le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a annoncé ce matin, mercredi 23 avril, le décès de l’otage français Gilberto Rodriguez Leal, 61 ans, enlevé en novembre 2012 dans l’ouest du Mali. « Il est mort, parce que la France est notre ennemie», a déclaré au téléphone Yoro Abdoul Salam, un responsable du Mujao qui n’a rien dit des circonstances de la mort.
Au moment même où nous apprenons le décès de cet autre otage, dans de probables conditions difficiles et inhumaines, il est urgent d’agir pour sauver nos jeunes les plus fragiles de cette tentation de la barbarie. Quel que soit le pays où il opère, le jihad montre son vrai visage. Celui d’un danger réel qui prend tout le pays en otage.
Jean-Paul Fhima
JPF-Signa
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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23 Comments

  1. J hallucine!pourquoi répété constamment les mêmes choses a ces jeunes au point de leurs “laver le cerveau “le paradis n est pas là bas loin de là!!!!!les filles vous serez traité comme du bétail vendu comme les animaux qui eux seront mieux traité que vous,les violes et la barbarie et surtout la tristesse les attends si elles partent là bas ils idealise ce pays alors que c est loin d être le cas c est l’enfer sur terre.

  2. Vivez y paisiblement au lieu de tuer des innocents que vous appelé mécréants et de nous faire pété des bombes humaines a la gueule alors qu ont vous a rien fait.nous citoyens ne vous lacherons pas et denonceront aux autorités touts actes de terrorisme afin de le vaincre.Nous sommes des milliards sur la balance comparé à vous.DAESH NOUS VAINCRONS

  3. N’importe quoi le djihad partez et surtout ne revenez plus sur le térritoire français on devraient vous confisqué à chaque térroriste déctété le passeport pour plus remettre un pied en France pour éviter les prises d’otages et les massacres qui se sont produits à paris pour des conflits qui ne nous concerne pas( Si vous avez des comptes à rendre allez les voir les présidents ces eux qui gouvernent les pays y savent que empôcher l’argent des peuples pfffff bon vent en syrie laissez nous tranquille

  4. N’importe quoi le djihad partez et surtout ne revenez plus sur le térritoire français on devraient vous confisqué à chaque passage de térroriste déctété le passeport pour plus remettre un pied en France pour éviter les prises d’otages et les massacres qui se sont produits à paris pour des conflits qui ne nous concerne pas( Si vous avez des comptes à rendre allez les voir les présidents ces eux qui gouvernent les pays y savent que empôcher l’argent des peuples pfffff bon vent en syrie laissez nous tranquille

  5. No comment n’a rien à voir avec NO COMMENT
    Personnellement, je prends le temps de me relire. C’est le moindre des respects pour les lecteurs. J’essaye de construire des phrases structurées et évite d’y insérer des fôtes d’ortograf……
    M. Mamou, je ne voudrais pas être confondu sur mes COMMENTaires, ni assumer ceux d’un autre.
    Merci.

  6. Moi assad mohammed citron et mon ami Louis Denys nous somme pret a exploser sur les echantillon, deverger les koufars tuer les infaillibles egorger les moutons violer les meufs non hijabi contacter nous pour des violences exrtreme. LES KOUFARS DORMENTS AVEC LES CAFARDS

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