La justice russe refuse de rendre des archives juives réclamées par les États-Unis

Mai 2014 : La réponse de Moscou

Une cour d’arbitrage de Moscou a refusé jeudi de rendre aux États-Unis une collection de livres sacrés juifs réclamée par Washington, estimant que c’était aux Américains de retourner à la Russie sept livres du même ensemble actuellement en leur possession.Schneerson-collection
La Cour a en outre décidé d’infliger aux États-Unis une pénalité de 50.000 dollars par jour s’ils persistaient à refuser de transmettre les livres manquants, en possession de la Bibliothèque du Congrès à Washington.
En janvier 2013, la justice américaine avait elle-même condamné la Russie à des pénalités de 50.000 dollars par jour tant qu’elle ne retournait pas l’ensemble de la collection au mouvement religieux juif hassidique Habad-Loubavitch basé à New York, qui la réclame.
Les sept livres réclamés par Moscou avaient été prêtés temporairement en 1994 à la communauté new-yorkaise, mais cette dernière a refusé de les rendre en 2000.
La collection compte 12.000 livres et 50.000 documents, dont plus de 380 manuscrits. Elle avait appartenu autrefois au rabbin Joseph Isaac Schneersohn, du village de Lioubavitchi (région de Smolensk, dans l’ouest de la Russie), l’un des centres du mouvement religieux juif hassidique, expulsé de l’URSS dans les années 20.  Les représentants du Habad-Loubavitch se considèrent comme les “héritiers légitimes” de Joseph Isaac Schneersohn, qui avait émigré aux États-Unis en 1940.collection 1
Une partie de la collection avait été nationalisée à l’époque soviétique et placée dans la Bibliothèque d’État russe. Une autre partie avait été emmenée par Schneersohn en Pologne, où elle a été saisie par les nazis lors de la deuxième guerre mondiale, mais rapportée en Russie par les troupes soviétiques après la chute du IIIe Reich.
En juin 2013, le président russe Vladimir Poutine a décidé le transfert de la collection au Musée juif construit à Moscou, l’un des plus grands au monde, où le public peut les consulter dans une salle de lecture.
AFP

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