Goldnadel : la défaite des cons descendants

On peut ne pas adhérer à toutes les thèses de Donald Trump. On peut détester son style et sa vulgarité.

Gilles-William Goldnadel. Photo © DR

Il est même permis de critiquer sa démagogie. Il n’empêche. Qu’il est doux, le son du glas de la défaite de ceux qui auront contribué puissamment à son triomphe.  Ceux qui viennent de se faire sonner les cloches. Pour une fois, Le Monde n’a pas tort d’évoquer un vote de la « colère ».

Mais il est de saintes colères.

  • Sainte colère contre les médias arrogants qui auront protégé l’incompétente et factice Hillary jusqu’au bout.
  • Sainte colère contre les médias tricheurs qui n’ont même pas critiqué cette collaboratrice de CNN qui a envoyé d’avance les questions à Clinton avant un débat crucial.
  • Sainte colère contre la folie psychotique du genre qui impose désormais des WC mixtes pour les transsexuels dans les toilettes de la Maison-Blanche.
  • Sainte colère contre ce faux antiracisme, condescendant envers les blancs pauvres qui seraient « petits » et qui n’a pas un mot, encore moins celui de « raciste », lorsqu’un noir fait un carton contre quatre policiers uniquement parce qu’ils sont blancs.
  • Sainte colère contre les artistes faussement généreux mais vraiment privilégiés d’Hollywood qui avec un unanimisme conformiste obligatoire votent tous démocrates.

Bien sûr, cette colère démocratique et pacifique a traversé l’Atlantique et habite désormais une Europe envahie par un doute démoralisant et un islamisme terrorisant qui ne doute de rien.

Aujourd’hui, Monsieur Ayrault, paraît-il, ministre des Affaires étrangères, considère le président élu américain comme inquiétant.

Qu’est-ce qui est plus inquiétant pour une nation qui veut vivre : un homme politique américain qui ose reconnaître le danger d’une immigration massive, illégale, invasive et dangereuse, ou un Président français qui avoue la même chose à deux journalistes le soir à la chandelle, tout en continuant à proférer le même discours convenu pour ne pas fâcher les cerbères du terrorisme intellectuel de plus en plus méchants depuis qu’ils se savent bêtes ?

La victoire de ce que les fausses élites appellent avec mépris « populisme » signe avant tout leur défaite.

A tout prendre, il n’est pas interdit de préférer le populisme de son peuple, à ceux qui préfèrent imposer le populisme de l’Autre.

© Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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3 Comments

  1. M. Goldnadel a évidemment raison sur l’ensemble de ses propos mais il est bien indulgent pour Le Monde. Si l’éditorial parle bien de colère, il parle aussi de “rage protestataire” (contre un “diplômé d’Harvard”). Il s’agit bien de dénoncer les manants qui ne respectent plus leurs seigneurs et maîtres à penser. Pour la plus grande partie de la suite de l’éditorial (page 33),la dénonciation des croquants s’amplifie: “ces leçons (du scrutin) sont d’autant plus impérieuses que les représentants de la colère protestataire, qu’il s’agisse de Trump ou de ses clones européens, n’ont pas la moindre idée de la complexité des problèmes à résoudre. Ils vendent des illusions, l’Américain le premier. Ils cultivent un simplisme réducteur qui peut devenir une menace pour nos démocraties” Les (fausses) élites ont bien l’imperium. Le Monde le dit. Je n’étais pas un admirateur du camarade Beuve Méry mais celui-ci essayait de raisonner. Aujourd’hui, on tonne, on dénonce, on condamne les coupables: des blancs (donc coupables par principe), des ruraux, des “non diplômés”, racistes, xénophobes… On connaît les paroles de la chanson. Nous les avons entendues contre le Brexit. Les nombreux hommes d’affaires, économistes Britanniques, partisans de cette mesure lèse UE, n’existaient pas. (toujours page 33, nous trouvons une chronique définitive: “le Brexit va coûter aux sujets de sa majesté entre 35 milliards et 45 milliards d’euros,selon les experts français”
    Pour l’article de fond (page 2): “un homme seul (M. Trump) dépourvu des escouades de conseillers aguerris par les années d’expérience au sein de l’exécutif qui accompagnent généralement les candidats”. L’élection est donc bien fautive.

    Pour moi, la leçon de l’élection américaine était la décomposition anarchique du système politique américain. Quand les électeurs ne font pas confiance à leurs propres candidats, il ne s’agit plus du choix ou de l’élimination des politiques, mais, au delà du rejet d’un système, de la descente vers l’anarchie. Je ne dis pas cela contre M. Juppé, notre Clinton bordelais; évidemment.

  2. Désolant aussi de voir le président français et son “ministre” des affaires étrangères être aussi négatifs envers le choix libre et démocratique issu des urnes et porté par le peuple américain malgré l’énorme pression médiatique (ou peut-être en raison de, car trop c’est trop). Mais quelle joie aussi de voir les mines déconfites des bien-pensants et des politiquement corrects sur toutes les chaines de télévision ! Fallait-il aussi différer si longtemps la réaction officielle à cette élection, laissant ainsi Madame Le Pen porter la première la voix de la France ?

  3. “La réaction officielle longue à venir” ?
    Avec des amis, nous regardions le président et nous avions le sentiment qu’il faisait son allocution avec un révolver sur la tempe (il semblait vert ou il était très mal maquillé ) et qu’il allait nous faire un malaise en direct.
    Apparemment ils avaient tiré à la courte paille dans les coulisses pour savoir qui lirait le papier (préparé à la dernière seconde en remplacement des félicitations émues réservées à la victoire d’ Hillary) à Trump.
    “Pas de bol” c’est Hollande qui a eu la mauvaise paille, d’où sa tête, durant sa tristounette homélie.

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