Conférence Trump-Netanyahou: un État ou deux États peu importe

La conférence de presse commune donnée par les dirigeants américain et israélien s’est déroulée dans une excellente atmosphère. Le président américain, intervenant en premier, a adressé de très chaleureuses paroles à Binyamin Netanyahou et à son épouse, rappelant les valeurs morales communes entre les deux pays. Il a exprimé son amitié personnelle et ancienne au Premier ministre israélien. Donald Trump a rappelé les souffrances endurées dans l’Histoire par le peuple juif, qui sont suivies aujourd’hui par les menaces diverses auxquelles fait face l’Etat d’Israël auquel il a réitéré son soutien total et exprimé son admiration pour ses réalisations et sa capacité de résilience.

Bibi-et-Trump
Parlant du dossier arabe palestinien, le président Trump, contrairement à son prédécesseur, n’a pas prononcé le mot « Etat palestinien » et a réaffirmé que la solution doit être négociée par les parties en conflit. « Un Etat ou deux Etats, peu importe, c’est ce que les parties décideront qui primer », a dit le président américain. Même s’il a évoqué la question des localités juives de Judée-Samarie, il a été très diplomate et a abordé cette question de manière totalement différente de Barack Obama et John Kerry.

Le président américain a évoqué à plusieurs reprises un « grand deal » qu’il compte conclure entre Israël, les pays arabes sunnites et les Arabes palestiniens. Il n’a d’ailleurs jamais prononcé le mot « peuple palestinien ».
Lors des questions des journalistes, Donald Trump, au contraire de son prédécesseur, a rappelé que la paix ne pourra jamais se faire tant que les Arabes palestiniens éduqueront leurs enfants dans la haine d’Israël. « Et cette haine, je peux vous dire que je l’ai vue de mes propres yeux, elle est terrible », a souligné le président.

A propos du transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, le président américain est resté évasif tout en précisant que la question est toujours à l’ordre du jour et qu’elle est « étudiée sérieusement ». « Les Palestiniens doivent reconnaître le merveilleux Etat d’Israël » a même dit le nouveau président américain.

Le Premier ministre israélien a lui-aussi rappelé la longue amitié qui le lie à Donald Trump et a remercié l’aide américaine à Israël tout au long des années. « Israël n’a pas d’allié plus grand dans le monde que les Etats-Unis et les Etats-Unis n’ont pas d’allié plus grand dans le monde qu’Israël », a dit le Premier ministre israélien en regardant Donald Trump qui aquiesçait.

Binyamin Netanyahou a évoqué largement le dossier iranien, et il a aussi souligné que des opportunités nouvelles s’ouvrent au Proche-Orient, avec des pays arabes, et qu’ensemble avec Donald Trump, il fera avancer ce dossier. Il a aussi fait allusion à de « nouvelles pistes » pour une solution du conflit israélo-palestinien qu’il entend discuter en tête-à-tête avec son hôte.

Il est hautement regrettable quoique symptômatique que lors de la séance des questions, ce sont deux journalistes israéliens qui ont voulu mettre le Premier ministre israélien dans l’embarras en lui demandant l’un après l’autre s’il est toujours partisan de la solution des deux Etats et s’il compte geler la construction juive. On sait que ces deux questions ont fait l’objet de nombreuses déclarations au sein de la coalition avant le voyage du Premier ministre, et l’intention de ces deux journalistes, Moav Vardi (Aroutz 10) et Oudi Segal (Aroutz 2) était claire: sortir de la bouche de Binyamin Netanyahou un « gros titre » sur sa position quant à la solution des deux Etats afin de lui causer des problèmes politiques en Israël.

Mais le Premier ministre israélien n’est pas tombé dans le piège et a bien répondu en accusant les journalistes en général de préférer les titres au contenu des choses. Il a fait remarquer qu’il faut comprendre ce qui se cache dans les titres et les slogans, et que lui personnellement accorde plus d’importance au contenu. Et quant à une solution du conflit, il a rappelé le soutien de Mahmoud Abbas et de l’AP aux terroristes, leur refus constant de reconnaître l’Etat juif quelles qu’en soient ses frontières, l’enseignement à la haine et les risques d’un Etat palestinien au cœur d’Israël qui deviendrait une nouvelle base de terrorisme islamique.

Photo Kobi Gideon / Flash 90

Source : http://www.lphinfo.com/conference-de-presse-trump-netanyahou/

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