22 décembre 1894 : Alfred Dreyfus est reconnu coupable et condamné

En 1894, Alfred Dreyfus est condamné, victime d’un antisémitisme français bien ancré. Alfred Dreyfus né en Alsace en 1859, est issu d’une famille juive.

En 1893, Alfred Dreyfus est attaché à l’état-major de l’armée au ministère de la Guerre comme capitaine-stagiaire et passe successivement dans chaque bureau de l’état-major.

En septembre 1894, le service de contre-espionnage, dépendant de l’état-major, soustrait à l’ambassade d’Allemagne un bordereau révélant qu’existe un traître dans l’armée française. Alfred Dreyfus, dont l’écriture ressemble à celle du bordereau, apparaît très rapidement comme le suspect idéal pour plusieurs raisons : les ambitions politiques et la crainte d’être remercié par le ministre de la Guerre Auguste Mercier, et l’antisémitisme connu de l’état-major.

Le 15 octobre, il est arrêté et incarcéré à la prison du Cherche-Midi. Il passe en conseil de guerre à Paris le 19 décembre 1894. Il est défendu par un avocat pénaliste talentueux, Edgar Demange, de confession catholique, choisi par son frère Mathieu. Cet avocat tente de démontrer à la Cour l’insuffisance des charges pesant sur l’accusé puisque les différentes analyses graphologiques produites se contredisent.

Mais, contre toute attente, Dreyfus est condamné le 22 décembre à l’unanimité pour trahison « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire, et à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée », c’est-à-dire au bagne en Guyane.

En mars 1896, le lieutenant-colonel Georges Picquart, devenu chef du service de renseignements, intercepte un document, le « petit bleu », qui ne laisse aucun doute sur les accointances de son auteur, le commandant Esterhazy, avec l’ambassade d’Allemagne. Il découvre par ailleurs que le dossier secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au Conseil de guerre pendant le délibéré, est vide de preuves.

L’affaire Dreyfus naît à ce moment-là, à la suite de l’acquittement du véritable traître, Ferdinand Walsin Esterhazy, au moment où Émile Zola publie « J’accuse…! » dans l’Aurore du 13 janvier 1898, une lettre adressée au président Félix Faure où il affirme que Dreyfus est innocent. L’État engage alors un procès très médiatisé en diffamation, au terme duquel Émile Zola est condamné au maximum de la peine. L’Affaire éclate alors au grand jour et divise les grands courants politiques de l’époque en clans dreyfusards et antidreyfusards.

Parmi les autres défenseurs d’Alfred Dreyfus se situe notamment l’écrivain Charles Péguy, dont la librairie Bellais, qu’il fonde en 1898 sert de quartier général aux « dreyfusards ».

Le 19 septembre 1899, il est gracié par le président de la République Emile Loubet, qui suit l’avis du président du Conseil, Waldeck-Rousseau.

Source crif

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