iAngels, la high-tech israélienne a choisi ses anges gardiens

Depuis 2014, iAngels sélectionne les start-ups israéliennes à fort potentiel et invite sur sa plateforme participative les investisseurs du monde entier. Un système de crowdinvesting très prometteur puisque l’entreprise a levé 50 millions de dollars en trois ans.
iangels
Shelly Hod-Moyal et Mor Assia, co-fondatrices d’i-Angels

Plus de 1 300 start-ups sont créées chaque année en Israël. Si le succès de la “Start-up nation” attire les regards, il est difficile de discerner les meilleures opportunités et d’attirer les meilleurs investisseurs. Partant de ce constat, deux fines lames de la High-tech israélienne ont décidé de faire valoir leur expertise en créant iAngels . “Le fonds a été créé pour abriter les start-up prometteuses au début de leur croissance, pour répondre non seulement à leurs besoins de financement, mais aussi pour les accompagner à travers leurs diverses étapes de développement, en ce qui concerne la stratégie, le développement et les futures étapes de financement”, raconte Mor Assia, co-fondatrice d’iAngels. Si le site accueille de prestigieux investisseurs (NFX dans la Silicon Valley ou bien Thorney Investment Group en Australie), la start-up se distingue des autres plateformes en investissant elle-même dans les jeunes pousses qu’elle sélectionne. Une prise de risque qui se veut contagieuse, doublée d’une expertise drastique dont on peut lire tous les détails si on s’abonne au site.

Un réseau de plus en plus mondial

Mor Assia et Shelly Hod-Moyal rencontrent une centaine de start-ups par mois pour n’en sélectionner que deux. Les dernières élus s’appellent Arbe Robotics (voiture autonome) ou Inception VR (Réalité Virtuelle). L’expérience est l’atout originel de ces deux Israéliennes aux parcours aussi riches que divers. Ingénieure en informatique, diplômée du Technion (Haïfa) et de Colombia (New-York), Mor Assia a poursuivi sa formation dans la célèbre unité technologique de Tsahal, l’unité 8200. Pendant dix ans, elle travaille pour SAP, IBM et Amdocs. L’autre co-fondatrice d’iAngels, Shelly Hod Moyal, est spécialisée dans la finance et la gestion de portefeuilles. Diplômée de la Kellogg-Recanati Business School (Tel-Aviv), elle oeuvre pendant plus d’une décennie à évaluer les opportunités technologiques et financières pour les entreprises d’investissement, notamment pour Goldman Sachs.

Expertes du milieu high-tech israélien et de ses enjeux financiers, les deux femmes persuadent en 2014 Roman Abramovitch, le milliardaire russe, d’investir 2,5 millions de dollars dans iAngels. Trois ans plus tard, l’entreprise a investi dans plus de 80 start-ups et comptabilise deux exits. Avec une mise de départ minimum de 10 000 $, la plateforme recense plus de 10 000 investisseurs dans 32 pays répartis sur les 6 continents. A l’été 2016, lors d’un nouveau tour de table en série B, les deux entrepreneurs lèvent 14 millions de dollars, “des fonds qui nous permettent d’investir dans de nouvelles start-up”, explique à l’Usine Digitale Mirella Lévy, associée et conseillère en stratégie pour iAngels. “Mais cette dernière levée nous permet de créer des partenariats avec d’autres fonds d’investissement étrangers dans le but de les intéresser à l’écosystème israélien”, précise-t-elle.

Un investissement dans le français traackr

Fort d’un réseau de plus en plus mondial, iAngels est en mesure d’investir elle-même dans des compagnies étrangères et d’offrir à ses protégés des capacités d’expansion nouvelles. “Nous venons d’investir dans une entreprise française, appelée Traackr, leader dans son domaine”, souligne Mirella Levy. Aujourd’hui basée à San Francisco, Traackr est une plateforme de marketing d’influence qui aide à identifier et gérer les meilleurs influenceurs sur une industrie donnée. Un outil qui a déjà séduit des clients français aussi prestigieux que l’Oréal, Orange, Monoprix ou encore Publicis.

Mirella Lévy précise qu’iAngels se tourne désormais vers trois secteurs clefs qui devraient nettement progresser voire exploser en Israël et dans le monde : “la technologie de pointe, les logiciels d’entreprise et la technologie environnementale”.

Source usine-digitale

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