Solidité du système électoral français, par Pierre Saba

Le régime électoral français relatif aux élections présidentielles repose sur le scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Il a été complété par le dispositif des primaires qui a révélé des surprises. Il présente un avantage considérableUrne_vote_France.

Le dispositif des primaires

Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours conforme le premier tour de l’élection présidentielle en primaire. En France, les primaires, c’est le premier tour. La superposition des primaires au premier tour rend inutile l’un des deux et ajoute à la confusion électorale.
Le résultat des dernières primaires a surpris par la suppression des partis «traditionnels» «de gouvernement» et habitués à l’alternance électorale au profit de l’apparition d’une formation nouvelle, celle d’»En marche» dirigée par Emanuel Macron. Il apparaît que les primaires ont paradoxalement desservi les intérêts électoraux des formations politiques qui l’ont mis en place, essentiellement le Parti socialiste et Les républicains.

Un avantage considérable

L’un des avantages considérables du scrutin uninominal majoritaire à deux tours est le laps de temps entre les deux tours. Ce délai permet aux candidats du premier tour d’orienter leurs choix électoral du deuxième tour. Le tableau électoral en est clarifié au profit de l’intérêt de l’électorat.
Ainsi en est-il de ce laps de temps que la France vit ces deux semaines séparant les deux tours de l’élection présidentielle. La scène électorale pose l’affrontement des candidats Macron (En Marche) et Le Pen (Front National/FN).
Le chef de l’Etat, garant de la constitution, met en garde la Nation contre le choix de Le Pen dont le programme comporte des modifications organiques à l’intérieur et de traités à l’extérieur.
De nombreux politiques dont des candidats aux primaires et/ou au premier tour de l’élection présidentielle appellent, parfois au-delà ou contrairement à leurs options de programmes à voter en faveur du candidat Macron afin de faire barrage à la candidate Le Pen.
Le candidat Mélenchon, ancien ministre, député européen a choisi à l’heure de ces lignes de ne pas appeler à barrer la route présidentielle au FN.
C’est donc en toute connaissance de cause que l’électeur se prononcera lors du second tour de l’élection présidentiel.
L’adjonction des primaires à la procédure électorale affaiblit la structure de l’élection présidentielle.

Solidité de l’institution électorale et clarification du tableau des candidats du second tour constituent la qualification essentielle du scrutin uninominal majoritaire à deux tours .

Pierre Saba

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