Le "fichage" des élèves musulmans à Béziers par le maire FN

Le “fichage” des élèves musulmans sur la base de leur nom par le maire de Béziers, Robert Ménard, est “illégal” et “antirépublicain”, a déclaré mardi la ministre de l’Education, qui a demandé à la rectrice de Montpellier de saisir la justice.
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Ce “fichage” est “non seulement illégal de la part d’un maire qui est à ce titre représentant de l’Etat sur sa commune, mais aussi profondément antirépublicain”, estime Najat Vallaud-Belkacem.
Le procureur de la République de la ville Yvon Calvet a ouvert une enquête préliminaire, après les propos de Robert Ménard, élu avec le soutien du FN, qui a indiqué décompter les élèves selon leur religion en se basant sur leur prénom.
Lundi soir, dans l’émission “Mots croisés” sur France 2, M. Ménard avait indiqué  que les musulmans représentaient 66,10% des élèves de sa commune.
Le Premier ministre Manuel Valls a de son côté tweeté “Honte au maire”.

LE PORT DU CROISSANT JAUNE ?

Quelques réactions dans la classe politique sur le décompte des élèves selon leur religion effectué par le maire apparenté FN de Béziers, Robert Ménard:

 – Corinne Narassiguin, porte-parole du PS: “C’est vraiment la démonstration de ce que serait le Front national s’il arrivait au pouvoir en France. C’est très grave. Maintenant, on fiche les enfants musulmans. La prochaine étape, c’est quoi? Le port du croissant jaune ? On va où avec ce type de pratiques?”

– Parti communiste français (PCF): “Le PCF se félicite de l’ouverture d’une enquête préliminaire suite au propos de Robert Ménard (…) Le racisme anti-musulman et anti-arabe du maire de Béziers s’exprime aujourd’hui, en visant des enfants de la République, de la façon la plus abjecte.”
– Christian Jacob, chef de files des députés UMP: “Si c’est avéré, c’est tout à fait condamnable. On est Français, on est républicain, on est sur le sol de la République, à ce moment-là, chacun, quels que soient ses origines, se conforme aux règles de la République, et il n’y a pas de sujet pour savoir d’où on vient (…) C’est épouvantable comme façon de procéder (…) tous les enfants sont les enfants de la République, ils doivent être traités exactement de la même façon, peu importe leur origine, peu importent leurs convictions ou les convictions de leurs parents (…).”

AFP

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