Après trois semaines d’occupation, la fac de Tolbiac évacuée au petit matin

Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5 heures du matin sur le site occupé depuis le 26 mars. Le blocage a sauté et les cours pourront sans doute reprendre.

L’évacuation a eu lieu au petit matin. Une vaste opération de police a eu lieu ce vendredi, peu après 5 heures, pour débloquer l’université parisienne de Tolbiac. « L’évacuation, qui a concerné environ 100 personnes, s’est déroulée dans le calme et sans aucun incident », a indiqué dans un communiqué la préfecture de police. Les occupants, eux, dénoncent des violences. Un individu a été interpellé pour outrage et rébellion.

A leur arrivée sur le site,occupée depuis le 26 mars, la centaine de CRS a essuyé quelques jets de projectiles, notamment des bouteilles en verre, dans une ambiance très tendue. Quelques minutes avant le début de l’intervention, les occupants des lieux ont sonné l’alarme, semant la confusion. Certains se sont retranchés à l’intérieur tandis que d’autres tentaient de s’enfuir en escaladant la grille tout en lançant des projectiles sur les forces de l’ordre.

Les soutiens appelés sur place « avant midi »

« On était 150 dans l’amphi, ils nous ont chopés comme des lapins », confie une étudiante. Elle dénonce des coups, des gazages et des insultes. Vers 9 heures, la situation s’est à nouveau tendue aux abords de l’université. Quelques heurts ont été constatés entre les étudiants et les forces de l’ordre. Plusieurs étudiants ont appelé leurs « soutiens » à se réunir devant l’université « avant midi ».

Dans un communiqué, la préfecture a par ailleurs relevé « des dégradations nombreuses » sur le site qui sont en cours de constatation « aux fins d’exploitation dans un cadre judiciaire ».

L’intervention des forces de l’ordre avait été réclamée dès le 9 avril par Georges Haddad, président de l’université Paris-1 dont dépend Tolbiac, inquiet de la situation après la découverte de cocktails Molotov sur le site et des dégradations sur place. « J’ai du mal à le décrire [le site] tellement je suis consterné par l’état du centre, un vrai capharnaüm. La violence, la drogue, le sexe même. On me l’a dit, et je crois que c’est vrai, il se passe des choses qui sont indignes », avait récemment déclaré Georges Haddad sur Cnews.

Source 20minutes

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