4e samedi : le coup de pied de l’âne

C’est le 4e samedi de mobilisation des Gilets jaunes. Les Champs Elysées avec leurs guirlandes de lumières rouges ont accueilli les acteurs de ce spectacle maintenant bien rodé. Les blindés de la Gendarmerie, les membres des services d’ordre avec leur tenue de cosmonautes, casques à visière, boucliers transparents, les manifestants bien visibles avec leurs gilets conçus pour être bien visibles en cas d’accident.

Pas beaucoup de pillards. Les magasins qui pouvaient être dévalisés l’avaient déjà été et cette fois – ci, ils étaient fermés et leurs vitrines barricadées. Le samedi précédent, les voleurs avaient emporté beaucoup de marchandises. Ils ont des difficultés pour les fourguer. Les casseurs après avoir outragé l’Arc de Triomphe samedi dernier, se sont rués sur la Place de la République.

Tout s’est bien passé ? A Paris vers 19 heures, il y avait eu 737 interpellations, 551 gardes à vue et 60 blessés légers. Le pire a été évité et manifestants, service d’ordre, responsables de la sécurité sont à féliciter pour avoir fait montre de retenue et de dignité.

Le spectacle était à la hauteur et les chaînes de télévision ont filmé en continu sans aucune interruption publicitaire ce spectacle en rouge, noir et jaune.

Donald Trump que notre Président voulait convaincre de s’embarquer dans la croisade écologique « pour sauver le monde » n’a pas pu s’empêcher d’émettre un tweet de satisfaction : « L’ Accord de Paris ne marche pas si bien que ça. Des manifestations et des émeutes partout en France ».

Marine Le Pen a demandé que soient apportées des « réponses fortes à la souffrance sociale » et Mélenchon voit s’approcher « la dissolution comme la réponse tranquille à la crise ouverte. »

Récip Erdogan, le Président turc dont les prisons débordent d’opposants politiques, a critiqué « la violence disproportionnée des autorités face aux manifestants des Gilets jaunes ».

Dans « Le lion devenu vieux » La Fontaine évoque le lion agonisant qui reçoit les coups du cheval, du bœuf, du loup et qui est effondré à l’idée que même l’âne va pouvoir le frapper :
« Ah ! c’est trop, lui dit-il, je voulais bien mourir,
Mais c’est mourir deux fois que souffrir tes atteintes. »

André Simon Mamou

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4 Comments

  1. Qualifier d Ane le Merdogan est une grossière erreur !
    Il ne mérite vraiment pas ce compliment. Les rats appartiennent a une basse catégorie animale qui, par nature, peuvent recevoir les coups de sabots des ânes qui les dominent de plusieurs hauteurs….

  2. E. Macron symboliserait alors le “lion devenu vieux” et agonisant ? Or Macron est un homme à la fleur de l’âge (environ 40 ans, n’est-ce pas ?), c’est-à-dire jeune, et extrêmement intelligent, donc sûrement avec plus d’un tour dans son sac…
    A ne pas oublier également qu’il est, à l’instar de son premier ministre, un fervent boxeur, donc par principe qui aime la castagne, et même la cherche, ou la provoque, c’est pour cela d’ailleurs qu’ils semblent si à l’aise dans ce contexte actuel…
    Par conséquent, avant de voir en Macron un “lion devenu vieux” et agonisant, voyons d’abord ce que ce monsieur réserve prochainement à la France sur le ring de la fiscalité et du social…

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